Le voyageur

1) C’est le nom d'un détroit entre la Grèce et l'île d'Eubée où la mer avait un flux et reflux irrégulier. Il est aujourd’hui utilisé pour désigner un mouvement irrégulier. «La vie est variable aussi bien que l'Euripe « ; à travers cette comparaison Apollinaire souligne la variabilité de la vie, qui, pour lui, semble être aussi irrégulière et mouvementée que l’Euripe ! Eh oui, la vie n’est pas « un long fleuve tranquille «…   2) Le verbe le plus utilisé par Apollinaire est «se souvenir «. Il revient 8 fois dans ce poème :  « Te souviens-tu « ; « Je m'en souviens je m'en souviens encore « ; « Te souviens-tu du long orphelinat des gares « ; «  Souvenez-vous-en « ; « Te souviens-tu des banlieues « ; « Te souviens-tu du jour où une vieille abeille tomba dans le feu. C'était tu t'en souviens à la fin de l'été «. La  forme « te souviens-tu « est une structure en boucle. Cette citation révèle chez l’auteur une sorte de nostalgie, obsédante : « te souviens-tu « qui structure tout le poème marque une volonté de laisser une empreinte dans la mémoire de l’autre, faire revivre un désir perdu chez l’interlocuteur, un pseudo parallélisme obsessionnel…   3)            L’énonciation ici, est assez troublante… « Tu «, « je « (le poète)  trad...