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L'écriture ou la vie

Publié le 06/12/2012

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L'écriture ou la vie - Jorge SEMPRUN PREMIERE PARTIE JS est un espagnol arrivé en janvier 1944 au camp de Buchenwald. Réalité de la mort >< rêve de la vie. Le plus angoissant était le fait d'être vivant, même en rêve. JS dit ne pas avoir échappé à la mort mais de l'avoir traversée. Il se voit dans les yeux de ceux qui le regardent (les yeux des autres sont des miroirs) JS est un revenant et non un survivant. Il a survécu au camp, à la mort. Vieillir pour lui, ce n'est pas se rapprocher de la mort mais l'en éloigner. JS se considère comme « provisoirement « immortel car il a dépensé la part mortelle qu'il portait en lui. Mort = substance des rapports entres les déportés du camp = signe de fraternité. Seule différence entre les occupants du camp : temps qui les sépare de la mort, la distance à parcourir. Selon JS, écouter = le propre de l'homme. Le regard des siens le renvoient à la mort. La mort est la substance de la fraternité des siens, clé de leur destin, signe d'appartenance à la communauté des vivants. Nous vivons ensemble cette expérience de la mort, cette compassion. Notre être était défini par cela : être avec l'autre dans la mort qui s'avançait. Le regard des siens le renvoient à la mort alors que le regard des SS le renvoient à la vie, au fou désir de survivre, de leur survivre. Les regards des détenus étaient des regards de mort. Ils regardaient sans voir. JS ne voit aucun survivant. 11 avril 1945 : libération de Buchenwald 29 avril : retour de JS à Paris Antre ces deux dates : souvenirs épars, décousus?période de retour à la vie. Les souvenirs de JS sont cernés par la grisaille du non-être. Pas de survivants dans les camps, seulement des regards morts, des yeux grands ouverts sur l'horreur du monde, glacés par l'angoisse de l'attente. Parmi tous ces morts, une voix. De qui ? De la mort, de la vie de la mort. La voix chantonne. La mort chantonne une prière des morts. C'est une voix immorrtelle. RMQ : JS considère qu'il faudrait toute une vie pour raconter toute cette mort. Raconter cette mort jusqu'au bout est une tâche infinie. Quand JS et ses compagnons abattent des allemands, ce n'est pas parce qu'ils sont étrangers. Ils visent l'essence la plus meurtrière et la plus éclatante de nos propres bourgeoisies, c'est-àdire, des rapports sociaux que nous voulions changer chez nous-mêmes. Juif : figure intolérable de l'opprimé. La seul endroit de liberté dans le camp, ce sont les latrines. Les odeurs et la saleté repoussaient les SS donc les détenus avaient la paix. Les latrines sont non seulement des lieux d'aisance mais aussi un marché d'illusions et d'espérances. Ce n'est qu'à partir de la vie, du savoir de la vie, que l'on peut avoir le désir de mourir. La mort a plusieurs odeurs : - fumée du crématoire - odeurs du block des invalides - odeurs des baraques de Revier - odeur de cuir et d'eau de cologne des SS. Les odeurs de la mort imprégnaient l'âme de JS vouée pourtant à l'espérance. Il respire la mort. Un vivant = un futur cadavre = nouvelle mort Comparaison : les figures de GIACOMETTI : les promeneurs de GIACOMETTI : noueux, oeil indifférent dressé vers les cieux indécis ?démarche aveugle mais obstinée. = étranges promeneurs de Buchenwald = cadavres ambulants. Baraque des contagieux=baraque des juifs A chaque événement meurtrier, il y a des survivants ?important pour raconter ce qu'il s'est passé. Mais il n'y aura jamais de survivants des chambres à gaz nazies. JS parle de MALRAUX : Malraux : Si je retrouve ceci, c'est parce que je cherche la région cruciale de l'âme où le Mal absolu s'oppose à la fraternité. Malraux a écrit un livre « La lutte avec l'ange « (inachevé) : c'est une méditation sur la mort. Ce livre est totalement différent de ses oeuvres précédentes. JS pense à Malraux lors d'une réunion où un survivant juif racontait son histoire (Ce juif avait pour travail dans son camp de transporter les corps des chambres à gaz vers le crématorium). JS a lu un livre de SCHELLING sur la liberté dans lequel SCHELLING explore le fondement de l'humain. Schelling : sans cette obscurité préalable (= fondement obscur de l'humain), la créature n'aurait aucune réalité : la ténèbre lui revient nécessairement en partage. JS : La ténèbre du mystère de l'humanité de l'homme, vouée à la liberté du Bien comme à celle du Mal : pétrie de cette liberté. 12 avril 1945= 1er jour de la liberté L'avenir est ce qu'il y a de plus désirable, après tant d'agonie. Après la libération du camp, les réfugiés sont interrogés sur le fonctionnement de la vie dans le camp. JS discute avec un lieutenant américain (né en Allemagne mais ayant migré aux USA). L...

« L a se ul e nd roi t de libe rté d ans le c a m p, c e sont le s la tr ine s.

L es od eu rs e t la sa le té r e pous sa ie nt l e s S S don c l e s d éte nus a v aie nt l a p aix.

L es l a tr in es s ont non s e ul em ent de s l ie ux d’ ais a nc e m ais a us si un m arc hé d’ill us ions et d ’e sp éra n ces.

C e n’ est qu ’à p artir de la v ie , du s avoi r de la v ie , qu e l ’on p eut av oir l e d ésir d e m ourir .

L a m ort a pl usie ur s ode urs : - f um ée du c ré m atoi re - ode urs du bl ock de s i nva lide s - ode urs d es ba ra qu es d e R evi er - ode ur de c ui r e t d ’e au de col ogne des S S.

L es od eu rs de la m or t im pr égn aie nt l’ â m e d e J S vou ée pour ta nt à l’ e sp éra nc e.

I l r e spi re la m or t.

U n vi vant = un f utur cada vre = nouv elle m ort C om para is on : le s figur es d e G IA CO M ET TI : le s p rom en eur s de G IA CO M ET TI : noue ux, œ il indi ff é re nt d re ssé v ers le s c ie ux ind écis  dé marc he a v eugl e m ais obs ti né e.

= é tr a nge s pr om ene urs de Buc henw ald = cad av re s a m bul ant s.

B ara que des c ont agi eux =ba ra que des j ui fs A c h aque é vé nem ent m eur tr ie r, il y a d es s ur vivant s  i m por ta nt pou r r a c ont er c e qu’ il s ’e st pa ssé .

M ais i l n ’y a ura j am ais d e s ur vivant s d es c ha mbr es à ga z na zie s.

J S p arle de MALR A UX : M alr a ux : S i j e r e tr o u ve c eci, c ’e st p arc e que j e c h erc h e la r é g ion c ru cia le de l ’ âm e où le M al a bso lu s ’oppos e à la f ra te rn it é .

M alr a ux a écrit un l ivr e « L a l ut te a ve c l ’a ng e » ( in ach evé ) : c ’e st un e m édi ta tion s ur la m ort.

C e l ivr e e st t ot ale m ent di ff é re nt de s es œ uv re s pr écé de ntes.

J S p ens e à M alr a ux l o rs d ’un e r é uni on où un s ur vivant j ui f r a cont ait s on hi stoi re ( C e j ui f a v ait pour tra va il da ns s on cam p de tra ns por te r l es c orps de s c ham bre s à ga z ve rs l e c ré m ato rium ).

J S a l u un l ivr e de S C H EL LIN G s u r l a l ibe rté d ans l e qu el S C H ELLIN G e xpl ore l e f onde ment de l’hum ain.

S che lling : s a n s c ette obs cu rit é p ré a la ble (= fo nde men t ob sc u r de l’ hu mai n), la c ré a tu re n’ aura it a ucu n e r éa li té : l a t én èb re l ui rev ie nt né ce ssa ir e m ent en p arta g e.

J S : L a té n èb re du m ystè re d e l’ hu mani té de l’ ho mme, v o u ée à la libe rté du B ie n c o m me à c e lle du M al : p étr ie de cette l ibe rté .

12 a vril 1945 = 1 e r j our de l a l ibe rté L ’a ve nir e st c e qu ’il y a de plus désir a bl e, a prè s t ant d’ agoni e.

A prè s la l ibé ra tion du c a m p, le s r é fugi és s ont i nt errogé s s ur le f onc tionne ment d e l a vi e d ans l e c am p.

J S di sc ut e a vec un l ie ut en ant am éric ain ( né en A lle m agn e m ais a ya nt m igr é a ux U SA ).. »

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