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Lecture Analytique Des Deux Coqs De Jean De La Fontaine

Publié le 17/01/2022

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lecture

 

Intro générale : Argumentation date de 600 av JC avec les rhéteurs qui défendaient paysans non cultivés. Fable (latin fabula = récit, histoire invraisemblable) date aussi 600 av JC (Phèdre, Esope). Très longtemps critiquée car réservé aux enfants et facile à écrire.

Ici, texte du 17e s. De Jean de La Fontaine qui redonne noblesse au genre : étoffe et versifies fables

Intro extrait : appartient 2e recueil -> public + adulte. Conflit entre 2 coqs pour 1 poule.

 

I - Une fable :

A) Animaux caractéristiques du genre [titre, champ lexical animaux + basse cour, animaux = allégories «Je me sers des animaux pour instruire les Hommes«]

Allégorie : représentation concrète d’une idée abstraite.

B) Une structure particulière

a) Récit (= raconter) [histoire (persos + actions), schéma narratif, temps du récit]

b) Morale [présent vérité générale, impératif présent (conseil),  déterminant indéfini (tout), fabuliste + lecteur = nous, plus d’animaux, détachée, conclusion indépendante, bien /mal]

C) Une fable versifiée [opposé fable antique non versifiées, rimes (ABAB= croisées, ABBA=enlacées), mètre = alexandrins (12 syllabes) ou octosyllabe + césure ou rejet -> langage fluide]

On reconnait fable avec caractéristiques communes du genre. Fable comique enrichie, surtout plan stylistique => vrai poésie.

 

II- Un texte comique :

A) Une écriture du grossissement : le burlesque. [voc. tragique, vers noble (alexandrins), registre épique + guerre de Troie, apostrophe (« Amour tu perdit Troie «) très noble]

Burlesque : décrire de manière noble qqch de bas.

B) Une double réécriture [2 textes : 1 pour histoire : perso Esope (coqs + poules) + 1 pour style : épique (verbes action passé simple + armes -> impression de vrai bataille + aspect glorieux) => Comique grâce au pastiche.]

Pastiche : imitation du style d’un texte.

C) Jeux de mots [coquet = petit coq + qui veut faire le beau (polysémie), allitération en [k] bruit ridicule volatile]

La Fontaine réussit une double réécriture : histoire d’Esope avec style d’Homère ; il veut faire rire. Castigat ridendo mores : corriger les mœurs par le rire.

 

III- La leçon de la fable :

A) Conseil d’humilité

a) Démonstration dans récit [champ lexical moral, métonymie (ex v.23 «tout cet orgueil péri«) + personnification montre morale, thématique du revers de fortune, passé simple -> rapidité, ellipse (v 21.22), «fatal retour« destinée = boucle]

b)  Message équivalent dans moralité [morale coupée récit mais reliée par sens, «Fortune« = destin du récit «ces coups« = guerre + mort coq ; dépasser récit : portée plus large «tout vainqueur« «nous« «bataille« sens large]

B) A qui s’adresse la fable ? [Public large, tout le monde : «tout« + «nous«, présent vérité générale]

Attaque masquée à Louis XIV (coq = France / basse cour = cour du roi). Louis XIV aime plaire et séduire => coquet (petit coq = courtisan). Louis XIV guerrier présomptueux : politique d’extension. Avertissement : «nous« masque  «vous«.

 

Conclusion : Caractéristiques fable mais + adultes qui put avoir échos politique . Mais comique pour instruire en divertissant. Invitation à l’humilité grâce à double réécriture (parodie + pastiche).

 

Jean de La Fontaine : Né en 1621 en Champagne. Son père était maître des eaux et forêt. La Fontaine gardera toujours en tête l’image de la nature (animaux, campagne…).

1635 : attiré par vie ecclésiastique, rentre au séminaire chez jansénistes.

1642 : abandonne le projet.

1645 : tente carrière juridique, avocat au parlement : échec aussi. (Son père force au mariage avec fille de 14 ans : échec aussi)

1658 : débuts littéraire pour Nicolas Fouquet (surintendant aux finances) : riche, cultivé -> mécène. Prend sous son aile La Fontaine afin qu’il vive de son art. Il l’introduit à la cour.

1661 : Fouquet accusé de corruption. Enfermé, il meut en prison. La fontaine lui sera fidèle jusqu’au bout ce qui déplait à Louis XIV. La Fontaine s’en va.

1663 : Retour de La Fontaine qui commence la grande série des fables.

1668 : 1er recueil de fables (pour enfants) 124 fables.

1678 : 2e recueil (pour adultes) 89 fables. Succès littéraire immense -> 1692.

1692 : touché par une grave maladie, il arrête tout et devient religieux.

Il meurt en 1695.

 

Mécène : riche qui finance des artistes et les protège.

 

lecture

« Elément masculin : les deux coqs. Elément féminin : la poule. La rupture est soulignée dans le second hémistiche par l’absence d’un terme synonyme de « paix ».

Il y a une correspondance entre « paix et « guerre allumée » Vers 2: Il s’agit ici d’un octosyllabe.

La Fontaine obtient un double effet grâce à ce vers 2 qui est plus ramassé que l’alexandrin précédent mais plus long que le second hémistiche. Voilà : présentatif : il supprime la présence d’un vers et donne un effet d’immédiateté.

Ampleur catastrophique des conséquences.

Sons voisins : a, è, é, symétrie. Absence de transition entre « Amour tu perdis Troie » et « guerre allumée ». Vers 3: Rupture au niveau du maître, au niveau stylistique et au niveau sémantique par l’utilisation de « Amour ». Contexte d’épopée homérique.

A la place d’une banale querelle de poulailler le mythe fait irruption. Analogie et parallélisme : bien mit en évidence. Echange : les caractères distinctifs semblent inversés.

Cet échange est possible dans la mesure où la Fontaine établit un rapport étroit, joue de l’écart avec la simplicité des premiers vers. Vers 5: Il s’agit d’un alexandrin : vers long.

Inversion. La Fontaine joue sur la dissonance entre Troie et nos deux protagonistes (Les Deux Coqs et la Poule).

La Fontaine se joue aussi de son lecteur. (En français : deixis : valeur qui montre) Vers 7, 8 ,9 et 10: phase où l’on voit comment la guerre va produire des conséquences.

Ces : nouvelle situation : nous sommes ramenés à la basse-cour au vers 6. Vers 7: vers double (vers 7 et 8 : une seule même phase qui développe l’adverbe du « longtemps » du vers 6.) Là où il y a combat il y a enjeu.

Conséquences sur le voisinage.

Querelle ayant le prestige des grandes légendes.

Il n’est plus question des combattants, combat vu par les spectateurs (combat indirect). Vers 8: Périphrase : « la gent qui porte crête » > épithète homérique.

Effet d’ampleur. Vers 9 et 10: engendrent un effet de surprise : il s’agit ici du dénouement.

Amplification de la récompense.

On s’attend à un dénouement grandiose.

(Vers 9 : périphrase désignant la récompense). Vers 10: Nouvel étonnement. Chiasme.

On commence l’hémistiche par « vainqueur » et on le finit par « vaincu ».

Conséquence de ce nouveau tableau : immédiatement évoqué : le vaincu disparaît de la scène mais pas de la fable. Vers 10, 11, 12, 13 et 14: Singulier de la situation. La Fontaine laisse place à un tableau qui rappelle d’autres tableaux antiques.

Les Coqs sont simplement nommés par leur fonction.

Ils sont distingués par l’issu de cette péripétie. Chiasme : signal d’alerte au XVIIème siècle.

Vaincu : parenté latine. Littérature imprégnée par la littérature antique. « Georgio »VIRGILE.

On retrouve dans cette œuvre les mots « amours », « exerçant », « vent ».

Images traditionnelles. Amplification.. »

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