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Lecture analytique Le Musée Grévin, Aragon, 1943 « Je vous salue ma France »

Publié le 30/08/2012

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Référence à un épisode glorieux de l’Histoire de France : Jeanne d’Arc délivrant Orléans et menant le roi de France Charles VII à son sacre à Reims. « fantômes « sont ici les Anglais, qui ont envahi la France à cette époque, renvoie également aux ennemis de 1943. Référence historique fonctionne ici comme annonce prophétique de la victoire à venir : « paix «, « pays qui chante «. « Vaisseau sauvé des eaux « métaphore, référence à l’épisode du déluge, destruction de tout, punition divine, nouveau départ pour descendants de Noé, seul juste. Idée reprise au vers 28. Strophe 2 : Personnification de la France vue comme la femme aimée. « yeux de tourterelle « = idée d’une couleur changeante. v.6 : chiasme, renforcé par coupure de l’alexandrin en deux hémistiches, qui établit un parallèle entre le tourment et l’amour. Lieu commun de la poésie amoureuse, vision paradoxale de l’amour qui apporte bonheur et malheur. Lyrisme : expression des sentiments, forte présence de la 1ère personne avec les déterminants possessifs. Ici la France est perçue comme une maîtresse adorée, « mon ancienne et nouvelle querelle «, fait écho aux combats passés et au combat présent (querelle : polysémie, sens classique plainte + combat). Lie amour et guerre comme deux éléments indissociables, donc amour de la patrie doit mener au combat pour la défense de sa patrie. v. 8 : hémistiches, terre / ciel, à nv réf aux héros mythiques de la France. Nombreuses références aux oiseaux (v.4, 8, 12, 13, 16, 17) : symbolise la liberté. + idée d’un vol indépendant qui peut le mener en différents lieux mais rattachement au nid qui demeure. Strophe 3 : Géographie de la France, écho aux apaisements et à la paix passés, utilisation du passé simple « où les vents se calmèrent «. « ma France de toujours « adverbe et idée du territoire national établissent continuité entre passé guerrier, difficile et glorieux de la France et la situation dans laquelle elle se trouve.

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« anglaise victorieuse depuis la bataille d'Azincourt (1415).

Chef de fait du parti Armagnac, il est déshérité par son père au traité de Troyes (1420) au profit du roiHenri V d'Angleterre puis du fils de ce dernier, Henri VI.

Replié au sud de la Loire, le « roi de Bourges », comme on le surnomme par dérision, voit sa légitimité et sasituation militaire s'arranger nettement grâce à l'intervention de Jeanne d'Arc, et de Gilles de Montmorency-Laval dit Gilles de Rais qu'il fait maréchal de France en1429.

Ceux-ci délivrent Orléans et conduisent Charles à la cérémonie du sacre à Reims.Souvent critiqué par la postérité pour avoir ralenti la reconquête de la France commencée par Jeanne d'Arc et pour l'avoir abandonnée à son sort après la victoire,Charles la fait néanmoins réhabiliter solennellement en 1456 et laver de toute accusation d'hérésie.

Achevant de chasser les Anglais du royaume, il s'emploieégalement à rétablir l'économie grâce à Jacques Cœur, le gallicanisme et l'autorité royale. Référence à un épisode glorieux de l'Histoire de France : Jeanne d'Arc délivrant Orléans et menant le roi de France Charles VII à son sacre à Reims.« fantômes » sont ici les Anglais, qui ont envahi la France à cette époque, renvoie également aux ennemis de 1943.Référence historique fonctionne ici comme annonce prophétique de la victoire à venir : « paix », « pays qui chante ».

« Vaisseau sauvé des eaux » métaphore,référence à l'épisode du déluge, destruction de tout, punition divine, nouveau départ pour descendants de Noé, seul juste.

Idée reprise au vers 28.Strophe 2 :Personnification de la France vue comme la femme aimée.

« yeux de tourterelle » = idée d'une couleur changeante.

v.6 : chiasme, renforcé par coupure de l'alexandrinen deux hémistiches, qui établit un parallèle entre le tourment et l'amour.

Lieu commun de la poésie amoureuse, vision paradoxale de l'amour qui apporte bonheur etmalheur.

Lyrisme : expression des sentiments, forte présence de la 1ère personne avec les déterminants possessifs.

Ici la France est perçue comme une maîtresseadorée, « mon ancienne et nouvelle querelle », fait écho aux combats passés et au combat présent (querelle : polysémie, sens classique plainte + combat).

Lie amouret guerre comme deux éléments indissociables, donc amour de la patrie doit mener au combat pour la défense de sa patrie.v.

8 : hémistiches, terre / ciel, à nv réf aux héros mythiques de la France.Nombreuses références aux oiseaux (v.4, 8, 12, 13, 16, 17) : symbolise la liberté.

+ idée d'un vol indépendant qui peut le mener en différents lieux mais rattachementau nid qui demeure.Strophe 3 :Géographie de la France, écho aux apaisements et à la paix passés, utilisation du passé simple « où les vents se calmèrent ».« ma France de toujours » adverbe et idée du territoire national établissent continuité entre passé guerrier, difficile et glorieux de la France et la situation dans laquelleelle se trouve.Comparaison du territoire avec la paume d'une main, terre d'accueil, ouverte de toutes parts, cette géographie explique les différentes invasions.

« souffles de la mer».

enjambement vers 10-11 accentue cette idée d'ouverture.Vision de la France, comme un nid accueillant, figure maternelle protectrice et rassurante « y vienne et s'y confie »Strophe 4 :Géographie marquée par 4 lieux symboliques, 4 places fortifiées qui ont été marquées par de multiples invasions.

Roncevaux fait écho à la Chanson de Roland,poème épique par excellence (chanson de geste racontant la bataille de Roncevaux, Roland & ses chevaliers preux contre les Maures, puis vengeance deCharlemagne).

Ces 4 lieux forment une croix et donne ainsi à la France un aspect providentiel, une image de patrie élue.v.15-16 : réf aux invasions passées mais aussi à la signature de l'Armistice et à la France occupée.

Abandonner : connote l'idée de la faute morale.Strophe 5 :v.17-18 : apposition, apporte une caractérisation à la France.

« patrie » : Empr.

au lat.

class.

patria «pays natal, sol natal», en lat.

chrét.

et en lat.

médiév.

«pays,région» et «paradis» (caelestis patria)double chiasme « patrie » « colombe » « aigle » « audace » « chant » « habitée »2 sens peuvent être donnés : rassemble multitude d'êtres et de caractères qui forment la France + évocation des deux fonctions de la poésie qui soutiennent la patrie :poésie de combat et poésie lyrique formant un tout.Vers 19-20 : image d'une terre fertile.

Blé : symbole de vie car élément de base du pain.

A nouveau insistance sur la « diversité » de la France, revendication d'uneidentité nationale rassemblant une diversité d'origines.Enjambement, rythme, élan patriotiqueStrophe 6 :Vers 21-23 : éloge du savoir-faire français et de ses travailleurs.

A nouveau enjambement.

Respect « saluer »Paris, cœur du poète, mais aussi cœur de la France, symbole de la souffrance infligée à la mère-patrie.

« Paris mon cœur trois ans vainement fusillé » hypallage, cen'est pas Paris qui a été fusillé mais des patriotes parisiens.Nouvelle personnification.

Et utilisation du champ lexical de l'amour.Strophe 7 :Consacre la vision d'une France libérée et victorieuse.

Annonce prophétique avec utilisation futur et négation « qu'il ne tonnera plus ».Adresse à la France, « portez ».

« heureuse et forte » à l'encontre de l'image d'une France vaincue.Convocation du symbole du drapeau français, cet « arc-en-ciel » qui est « port[é] en écharpe ».

–vision de Marianne, symbole de la République française.Fonction de « liberté dont frémit le silence des harpes » ? apposition à « ma France », comme si les deux entités étaient indissociables.

Antithèse qui met en avant latension qui se dégage de ce moment crucial, où la France retrouvera sa liberté.« salut » saluer / salutations, marque de respect mais aussi salut chrétien au sens de sauvé.

Reprise du « salue » qui structure le texte, renforcé par allitération en « s »omniprésente.. »

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