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Lecture Analytique l'Etranger, Scène du meurtre

Publié le 29/06/2015

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Introduction : - Ce texte est un extrait du roman L'Etranger d’Albert Camus, grand écrivain du XXème siècle, qui, avec L'Etranger en 1942, accède à la célébrité. Il met en scène Meursault, le personnage principal accablé par son quotidien, refusant de jouer le jeu du conformisme social, il vit au jour le jour. - Texte écrit en pleine WW2, œuvre marquée par la guerre et par l’absurdité de la mort. - Point de vue omniscient / registre épiques et tragiques - Dans cet extrait, Meursault, le personnage-narrateur, est retourné seul sur la plage où peu avant avait éclaté cette altercation, le révolver, glissé fortuitement dans sa poche. Il rencontre par hasard l'un des deux Arabes. Toute la scène se présente comme un concours de circonstances où le hasard joue un rôle déterminant. Mais en même temps, un certain nombre d'éléments insistent sur la fatalité de cette rencontre. I- Un personnage dominé par ses sensations physiques a. Le soleil Cette scène se déroule sur une plage déjà connue du lecteur. C’est un paysage maritime paradoxal car la mer est supposé amener de la fraicheur, or la mer ne fait pas contrepoids avec le soleil brulant. L’incandescence du soleil est insupportable pour Meursault. Le soleil provoque la confusion de certains éléments dans cette scène. Le soleil fait fondre la nature, c’est un des éléments le plus essentiels de la scène. Le soleil a une présence hostile (champ lexical « brulure », « brulante », « un souffle épais et ardent », « pleuvoir du feu »). Il exerce une emprise sur le protagoniste. b. Une souffrance physique Le soleil est aussi une source de souffrance physique pour Meursault (« me fait mal » « je ne pouvais supporter » « douloureux »). Personnification du soleil a quelqu’un qui fait pression sur lui. Les sensations douloureuses au parties du corps sont mises en avant (« m’atteignait au front », « rideau de larmes », « mes yeux douloureux »). L’arme prend aussi un rôle important (« lame », « glaive », « épée ») car elle est l’image du soleil, le véritable agresseur. c. La mise en scène dramatique - Le temps est suspendu alors qu’il devrait être chronométré à la seconde près. Les anaphores et les rythmes binaire et ternaires provoquent une différenciation avec la scène précédente, même si elle en est proche (« C'était le même soleil, la même lumière sur le même sable qui se prolongeait ici »). Ce n’est aussi pas une coïncidence que cette journée soit source de fatalité pour lui, car ce soleil fait écho à un autre évènement tragique pour lui (« C'était le même soleil que le jour où j'avais enterré maman ») on a la fermeture d’un boucle tragique. - Le hasard est aussi mis en scène, la banale promenade ou se retrouve nez-a-nez deux ennemis sur la même plage sur laquelle ils se sont déjà « battus ». L’auteur force le destin. 

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