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Lecture linéaire N°6 Extrait de Vendredi ou les limbes du Pacifique - chapitre 20

Publié le 29/04/2022

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« Lecture linéaire N°6 Extrait de Vendredi ou les limbes du Pacifique 1ères observations    Métamorphose de Robinson, épanouissement. Modification de ses relations avec Vendredi : ils deviennent égaux, on peut même se demander si les relations ne se sont pas inversées puisque dorénavant c’est Vendredi qui est considéré comme un exemple par Robinson. Une nouvelle vie, très différente de l’ancienne, commence: plus de règles contraignantes, une grande liberté.

Le jeu est devenu central dans leur vie. Chapitre 20 Le vent se leva.

Ils allèrent ensemble se laver dans la mer.

Puis ils partagèrent un ananas sauvage, et Robinson se souvint que c’était la première chose qu’il eût mangée dans l’île après le naufrage.

Enfin ils s’étendirent au pied du grand cèdre pour essayer de dormir. . Robinson réfléchissait en regardant la lune entre les branches noires du cèdre.

Ainsi toute l’œuvre qu’il avait accomplie sur l’île, ses cultures, ses élevages, ses constructions, toutes les provisions qu’il avait accumulées dans la grotte, tout cela était perdu par la faute de Vendredi.

Et pourtant il ne lui en voulait pas.

La vérité, c’est qu’il en avait assez depuis longtemps de cette organisation ennuyeuse et tracassière, mais qu’il n’avait pas le courage de la détruire.

Maintenant, ils étaient libres tous les deux.

Robinson se demandait avec curiosité ce qui allait se passer, et il comprenait que ce serait désormais Vendredi qui mènerait le jeu.

(…) Ce § raconte ce qu’ils font juste après l’explosion qui détruit tout : le passage est extrêmement symbolique.

Le vent qui se lève rappelle que le beau temps succède toujours aux nuages, de même que le moment où ils se lavent dans la mer évoque le fait de se purifier, comme un baptême qui ouvre sur une nouvelle vie. Plusieurs mots soulignent que dorénavant ils sont sur un pied d’égalité : ils font tout « ensemble », le repas est « partagé » et le pronom pluriel « Ils » domine. Le 1er repas revêt un sens symbolique aussi puisqu’ils mangent la même chose que lorsque R était arrivé sur l’île.

C’est comme si tout recommençait à zéro, comme si R avait la chance de tout pouvoir revivre.

Le fait que le fruit soit « sauvage » souligne que la période « cultivée », civilisée, celle où il travaillait la terre pour manger, est finie.

C’est « la vie sauvage » qui commence. Le verbe « réfléchir » indique qu’on plonge dans les pensées du personnage en focalisation interne. Robinson fait un retour sur le passé et songe à tout ce qu’il avait créé.

La 2e phrase, très longue, met en valeur son œuvre, avec l’insistance sur les déterminants possessifs « ses cultures, ses élevages, ses constructions » qui indique que tout était par et pour lui, c’était son système à lui ; par ailleurs l’énumération et l’accumulation de ses réalisations souligne l’ampleur de son travail de même que la répétition de « tout, toutes » met en valeur le fait qu’il a tout perdu.

Le coupable est indiqué à la fin de la phrase : Vendredi. Le connecteur « pourtant » qui marque une opposition souligne l’absence paradoxale de la conséquence attendue : le ressentiment envers son compagnon « il ne lui en voulait pas. Face à ce moment de crise, Robinson fait donc un bilan du passé (au plus que parfait), mesure les conséquences dans son présent (raconté à l’imparfait) et il se projette dans le futur (au conditionnel). Cette explosion permet donc de mettre au jour « la vérité » Robinson se sentait prisonnier de ce. »

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