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L'éducation Humaniste

Publié le 23/04/2013

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L’éducation Humaniste   L’humanisme, du latin humanus « humain « et humanitas, « culture « est un mouvement intellectuel européen de la Renaissance, caractérisé par le retour de la culture antique et par la foi en l’homme. Ce mouvement s’exprime dans tout les domaines : religion, politique, art, pédagogie . Une pédagogie nouvelle   Comme Erasme l’a dit : «  L’homme ne naît pas homme, il le devient «  et il parvient à cela par l’éducation. La culture est à la base de l’épanouissement de l’homme, d’où l’importance que les humanistes accordent à la pédagogie et au renouvellement de l’enseignement avec Rabelais ou encore Montaigne. L’apprentissage des langues anciennes devient un principe fondamental de l’éducation humaniste, François I avec l’aide de Budé a d’ailleurs créé  en 1530 un établissement novateur pour l’étude des langues anciennes  le « Collège des Lecteurs « aujourd’hui appelé « Collège de France «.   Les Principes de l’éducation humaniste   Le nouveau discours pédagogique humaniste veut que l’élève s’inspire et imite des modèles d’auteurs antiques qui pour eux ont atteint une sorte de perfection. Non pas une imitation inepte mais une imitation qui leur donne les moyens d’avoir une inspiration originale. Initialement par l’apprentissage de la...

«   L'humanisme entreprend aussi une réflexion fondée sur le modèle de l'antiquité : il s'agit de remettre l'homme au centre de tous les domaines du savoir.   Rabelais nous donne un exemple dans son ouvrage Horribles et épouvantables faits et prouesses du très renommé Pantagruel de ce que peut alors contenir un programme d'études humaniste.

Dans une lettre que l'on a vu en cours, Gargantua énumère à son fils Pantagruel toutes les disciplines qu'il doit acquérir : ( l'éducation humaniste s'applique en priorité aux princes parce que ils vont avoir des responsabilités dans la société, d'où une éducation complète ß intellectuelle et spirituelle)   -       Les langues anciennes : « Premièrement la grecque, comme le veut Quintilien, secondement la latine, et puis l'hébraïque pour les saintes lettres, et la chaldaïque et arabique pareillement ; et que tu formes ton style quant à la grecque, à l'imitation de Platon, quant à la latine, de Cicéron. » -       Les arts libéraux : c'est à dire la grammaire, dialectique et la rhétorique mais aussi l'arithmétique, la musique, la géométrie et l'astronomie.

« Des arts libéraux, géométrie, arithmétique et musique, je t'en donnai quelque goût quand tu étais encore petit, en l'âge de cinq à six ans ; poursuis le reste, et d'astronomie saches-en tous les canons »  -       Les règles liées à la vie sociale : « Du droit civil, je veux que tu saches par coeur les beaux textes et me les confères avec philosophie. » -       La religion : « Et par lesquelles heures du jour commence à visiter les saintes lettres, premièrement en grec le Nouveau Testament et Épitres des Apôtres et puis en hébreu le Vieux Testament. » -       La science de l'humain et de la nature : « Puis soigneusement revisite les livres des médecins grecs, arabes et latins, sans contemner les thalmudistes et cabalistes, et par fréquentes anatomies acquiers-toi parfaite connaissance de l'autre monde, qui est l'homme.

» ;  « qu'il n'y ait mer, rivière ni fontaine, dont tu ne connaisses les poissons, tous les oiseaux de l'air, tous les arbres, tous les arbustes et buissons des forêts, toutes les herbes de la terre, tous les métaux cachés au ventre des abîmes, les pierreries de tout Orient et Midi,. »

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