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l'education sentimentale

Publié le 09/11/2012

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L'éducation sentimentale - Gustave Flaubert Introduction : L'éducation sentimentale est publiée en 1869, (il a mis un certain temps à l'écrire car il y a deux versions), et retrace le parcours de Fréderic Moreau et de sa grande passion qui reste platonique pour Mme Arnoux. C'est un roman pessimiste qui évoque surtout les échecs du jeune homme qui peut être comparé à une autre héroïne de Flaubert : Mme Bovary. Il rêve sa vie mais ne la réalise pas. Il ne prend pas part à l'action et est de ce fait un anti-héro. L'extrait que nous nous proposons d'étudier évoque ici l'une de ses conquêtes amoureuse avec en toile de fond la révolution de 1848. Fréderic déçu de l'absence de Mme Arnoux, se console avec Rosanette. Les deux jeunes observent le début de la révolution. En quoi se passage présente-t-il un double échec. C'est ainsi qu'on peut dire que la figure de l'antihéros est tracé dans ce texte et qu'elle est liée à une révolution ratée. I. Fréderic un anti-héro La toile de fond est la révolution de 1848 et on aurait pu s'attendre à ce que Frédéric prenne position dans la ville insurgée, or il n'en est rien. Fred est passif, et il semble tout raté, sa vie et ses amours. 1. L'in...

« II.

Une révolution ratée 1.

Une ambiance de fête Tout d ’ abord, Fred choisit une activité de loisir : « il l ’ emmena dîner ».

Ce qui prouve que le peuple n ’ est pas du tout acquis à la révolution.

De surcroit, on note des mots qui s ’ apparentent à la fête : « lanternes », « guirlandes » etc.

Le peuple s ’ extériorise, enthousiasme, joie, ce qui est contraire à l ’ atmosphère d ’ une révolution.

En outre, on note que c ’ est extrêmement lumineux : « une clarté comme en plein jour ».

Enfin contrairement au registre épique ou les actions sont ordonnées, ici la révolution est totalement incohérente et donne l ’ image du K.O comme on le voit grâce à l ’ expression « fourmillements confus ». 2.

Un épisode dérisoire Le narrateur refuse de créditer l'Histoire de ses privilèges traditionnels : l'insurrection devient donc un épisode dérisoire de l'absurde comédie humaine.

L'événement historique est donc lié au pessimisme et à la déception de Flaubert : Frédéric n'y comprend rien et le jeu sur sa focalisation nous conduit à désensibiliser l'insurrection. Les allusions nombreuses à ses manifestations de joie voire d'humour en sont le témoignage : « Frédéric blaguait, était très gai » « faisait rire ».

Il n'a pas conscience de ce qui se passe et ni de la portée de ces événements.

La description à la troisième personne et la perception subjective engendrent donc que la réalité est déformée par une conscience qui lui superpose ses attentes.

Les événements traduisent la vision fluctuante, fragmentaire du héros et ses hésitations incessantes.

L'Histoire est en quelque sorte niée par l'auteur car des métaphores récusent en même temps l'insurrection et ses acteurs : « fourmillement confus » « foule trop compacte » « brouhaha ».

Enfin, on ne peut pas dire que la Révolution soit décrite : des ellipses narratives nous indiquent que la fusillade n'est pas décrite par exemple et le choix du point de vue des personnages ne nous permet pas d'avoir une vue réelle de ce qui s'est passé. Conclusion : Ainsi, cet extrait de L ’ éducation sentimental e est bien représentatif de l'œuvre dans la mesure où le personnage y révèle sa passivité face à un événement historique.

Antihéros, Frédéric rate un double rendez-vous : celui avec Marie Arnoux et celui avec l'Histoire .

On peut donc dire qu'il s'agit d'une double profanation : d'une part, une révolution tourne en fête puis en fusillade pour mieux être oubliée par le narrateur, d'autre part, un lieu d'amour est profané puisque Frédéric y emmène une autre que Marie et lui ment.

En cela aussi Frédéric échoue ; il trahit l'amour sincère de Rosanette.

Cet extrait, comme l'ensemble du roman, traduit le pessimisme de Flaubert : l'antiroman déconstruit à la fois l'Histoire et le héros. Remarque La Révolution de 1848 a balayé en trois jours le régime : le 22 février a lieu une manifestation contre l'annulation du banquet (les rassemblements publics sont interdits, l'opposition donc organise des repas où les partisans peuvent débattre), le 23 des manifestations anti-Guizot débouchèrent sur une fusillade, le 24, Louis - Philippe s ’ exile en Angleterre et abdique.. »

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