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«L’Ennemi» de Charles Baudelaire

Publié le 08/10/2023

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« Texte 1: «L’Ennemi» Introduction: Charles Baudelaire, auteur du XIX° siècle est surtout connu pour son œuvre majeure Les Fleurs du Mal, parue tout d’abord en 1857, puis condamnée pour «outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs» est rééditée en 1861, expurgée de 6 poèmes.

Ce poète est au carrefour de diverses influences comme le romantisme, le parnasse et le symbolisme dont il sera un des précurseurs.

«L’Ennemi» est un sonnet, forme qu’il se propose de remettre au goût du jour et de réinventer.

Il se situe dans la section «Spleen et Idéal», première section du recueil.

Ce poème reprend un thème classique de la littérature, emprunté aux romantiques: le temps qui passe. Je vais à present procéder à la lecture du texte […] En quoi ce texte repose-t-il sur une métaphore filée des saisons caractérisant ainsi la fuite du temps? Ce poème est composé d’un mouvement correspondant à chaque strophe, qui représentent les 4 saisons de l’année et allégoriquement de la vie.

Le 1er quatrain évoque l’été, époque de la jeunesse déchirée, le 2 ème quatrain retrace la période de la vieillesse, automne de la vie, et annonce la mort.

Enfin, le 1er tercet exprime un espoir de renouveau comme un printemps espéré, démenti aussitôt par le 2ème tercet qui déplore l’action dévastatrice du temps, que l’on peut assimiler à un hiver synonyme de mort Le 1er quatrain évoque une jeunesse déchirée Tout d’abord, le premier quatrain se compose de 2 parties complémentaires délimitées par la ponctuation.

À l’évocation de la jeunesse fait suite un bilan décourageant.

Le premier mot qui introduit ce quatrain est «ma», il renvoie un passé révolus de l’auteur.

S’ajoute à ça le temps des verbes qui sont au passé : passé simple « fut » ou passé composé « ont fait » cela montre la déconnexion au present de l’auteur, plongé dans un aspect achevé de l’action.

Enfin, la forme verbale est négative : négation restrictive. Cette jeunesse est d’un coté associée à un paysage d’été, avec « soleil » et « fruits vermeilles », ainsi que celle du vocabulaire météorologique « orage » « la pluie ».

Mais, vise surtout à faire un bilan contrasté, de la vie de l’auteur, d’ombre et de lumière.

Le premier vers l’illustre lors du portrait d’une jeunesse bouleversante avec les antithèses « ténébreux orages » et « brillants soleils ».

Cette alternance entre sombre et clair est métaphoriquement celle de l'espoir et du désespoir, des élans vers l'idéal et du poids du spleen.

Celle ci est accentué par les rimes ABAB avec des sonorités que s’alternent entre douces et dures, ainsi qu’une une allitération du R avec « tonnerre » et « ravages ». Dans ce début de quatrain, nous avons une comparaison entre tumultes de la vie et quelques moments meilleurs tout de même peut présents «çà et là», et le participe passé «traversé » au vers 2 souligne justement la brièveté de ces moments de bonheur.

Ces premiers vers formes un tableau de sa jeunesse qui reste surtout négative, avec « ravage » qui renvoie à la destruction.

Il présente son cœur comme un jardin, dévasté, où il reste peu de fruits vermeils qu’il associe aux mauvais moments passé dans son enfance qui ont été tellement impactant qu’il oublie les peu de bons moments passé, avec notamment une subordonné de conséquences « qu’il reste en mon jardin, bien peu de fruits vermeils » v4.C'est le résultat d'une jeunesse orageuse. Le 2ème quatrain retrace un âge mûr détérioré Une nouvelle étape dans la vie du poète attire l'attention, on passe de l'été à l'automne.

Les saisons sont les représentations symboliques des étapes de la vie.

L'automne est la saison de la maturité.

Il fait apparaître une suite chronologique, l'automne après l'été dans laquelle l'image du jardin est prolongée et aggravée, nécessite alors d’être réparé. Le deuxième quatrain s'ouvre sur une constatation résignée qui apparaît comme la conséquence sur le plan de la pensée de la première strophe avec « Voilà que » qui est présentatif.

C'est un résultat donné en deux étapes successives avec aussi « et que ».

Ainsi, on retrouve deux subordonnées « j’ai touché l’automne des idées » et « faut employer la pelle et le râteau ». Au v5 « l’automne des idées » montre la fin de son inspiration poétique.

Mais « Pour rassembler à neuf les terres inondée » montre qu’il veut renouveler ses inspirations, rassembler à neuf veut dire remettre du nouveau dans sa vie, il y a de l’espoir dans le contexte négatif dans lequel il est pour remettre sa vie en état .

Le poète évoque l'idée d'un travail régénérateur, d'un espoir de renouveau qui tranche avec le pessimisme.

Un renouveau dans la création.

Un projet de travail apparaît qui demande du matériel et des efforts, évoqués avec « pelle » et « râteau » au v6. Mais, la terre a subi les dégâts de l'eau.

L'action de creuser est ressentie au travers des sonorités plutôt agressives.

Idée de peur, de vide, thème de la mort dominent.

Le champ lexical de l'eau est omniprésent dans le poème, « pluie, orage, inondé ».

Les terres inondées revoient au thème des ravages et de la destruction.

Ce dernier vers est une comparaison et une personnification.

L’eau creuse de grands trous donc il y a tellement de pluies qui représentent les malheurs, que les problèmes s’accumulent et créer des vides en lui, qui sont.... »

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