Léon Tolstoï

« Léon Tolsto ï Écrivain , penseur, moraliste, Tolstoï marqua de son génie créateur la vie intellectuelle de la Russie.

Sa philosophie, ses idées, ses romans , son existence même contribuèrent au rayonnement de la littérature de son pays et à la faire connaître hors de ses frontières.

P ar son œuvre romanesque, Lev [Léon , en français] Nikolaïevitch Tolstoï (1828- 1910) est une référence majeure de la littérature universelle.

Né dans une famille de l'aristocratie , il adopta à la fin de sa vie le mode d'existence des paysans.

Il acquit de son vivant une te lle autorité spirituelle qu'il suscita après sa mort un culte fervent de la part d'admirateurs désireux de suivre à la lettre sa philosophie de l'existence.

Un jeune aristocrate Issu d'une famille de la vieille noblesse russe, Tolstoï naquit sous le règne du tsar Nicolas l" e t passa son enfance dans le domaine familial d ' lasnaïa Poliana , à ISO km de Moscou.

Qua­ trième d'une famille de cinq enfants, il devint orphelin de bonne heure: à deux ans, il perdit sa mère ; puis à neuf ans son père.

Il fut élevé par des parentes et, en dernier lieu, par une tante qui l'accueillit dans sa propriété de Kazan, à 500 km de Moscou .

Il suit de médiocres études à l'université locale, puis les abandonne et se réfu­ gie à lasnaïa Poliana , pour y reprendre en main le domaine familial et ses terres.

Mais bientôt la solitude du propriétaire terrien lui pèse et Tolstoï rejoint l'animation de Moscou et de Saint-Pétersbourg.

En 1851 , lassé d'une vie dépourvue de sens , il part pour le Cau- - - ___ .._ ' ...

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1 ! case - aux côtés de son frère Nicolas , officier dans l'arJilée -, où il affronte des montagnards rebelles .

A ses moments perdus, il rédige sa pre­ mière œuvre, Enfance (1852) , récit de ses souve­ nirs d'enfance que complèt ero nt Adolescence en 1854 et Jeun esse en 1857, réunis plus tard en un seul recueil intitulé Étapes d 'une vie.

Tolstoï s'était inte rrog é sur la difficulté de concilier ses aspirations littérair es et les exi­ gences de représe ntation de sa classe , mais le .....

Lepremier ouvrage de Tolstoï ; Enfance , marqua ses débuts littéraires.

Il rédigea ce récit autobiographique alors qu'il servait dans l'armée, au Caucase.

Il parut en 1852 dans la revue Souvremennik (le Contemporain) .

•Que Dieu donne seulement longue vie à Tolstoï ; écrit Tourgueniev, et je crois qu'il nous étonnera tous .

C ' est un talent de premier ordre. " i Le comte Léon A Tolstoï (1828- 1910) , à l'époque où il rédigea ses grands romans Guerre et Paix et Anna Karénine .

.....

G~err~ ~t Paix a msp1re de nombreux films.

Ici, celui qui fut réalisé , en 1956 par King Vidor.

Les rôles principaux étaient interprétés par Audrey Hepburn , Henry Fonda et Anita Ekberg.

succès d'Enfance l'incita à persévérer dans la car­ rière d'éc rivain.

Mais il n'osa se faire reconnaître comme l'auteur de ses livres qu'à partir de 1856 , année de la publication à Sébastopol de son troi­ sième récit de guerre.

Le conflit de Crimée , dans lequel il s'était engagé en 1854-1855 , lui avait ouvert les yeux sur la prétendue noblesse de la guerre, sur l'héroïsme simple des combattants et sur la glo­ riole de leurs chefs.

Les récits de ce qu'il avait vécu au Caucase , en Crimée et au siège de Sébastopol lui valurent la célébrité.

Le temps des changements L'avènement du tsar Alexandre Il, qui régna de 1855 à 1881 , inaugura une ère de libéralisme en Russie.

Conscient du retard de son pays (paysan­ nerie pauvre et omniprésente, sous-industr ialisa­ tion ) par rapport à l'Occ ident, le tsar engagea une série de réformes destinées à donner un nou­ vel essor à la Russie.

Au nombre de ces réformes , celle de la censure suscita une floraison de publi­ cations, livres et revues , qui exprimaient les posi­ tions des progressistes , partisans de réformes soc iales et politiques , d'une part, et, de l'autre , celles des traditionalistes , gardiens de la morale et des valeurs de la Russie « éternelle "· Tolstoï prend le parti de ces derniers , dénon­ çant les projets de modernisation du mode de vie paysan.

Toute tentative d 'imposer à des paysans des progrès spirituels et matériels, étrangers à leurs besoins réels, ne pouvait que porter atteinte à leurs valeurs et à leur esprit ancestral.

L'intelli­ gentsia progressiste, qui prônait ces avancées, lui. »