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LEROUX Gaston : sa vie et son oeuvre

Publié le 14/01/2019

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LEROUX Gaston (1868-1927). Si grand que soit le renom de Rouletabille, il n’a cependant jamais éclipsé celui de son « père spirituel » : Gaston Leroux. Cet énorme (dans tous les sens du mot) auteur, faux Méridional de naissance parisienne et de souche normande — comme Marcel Allain et Maurice Leblanc —, commence sa carrière par de faciles études de droit et par trois années de barreau avant de se lancer dans le journalisme, d’abord à l'Écho de Paris, puis au Matin, où ses chroniques sont très suivies. Reporter aventureux, il sillonne le monde, de 1894 à 1906, avec une inlassable curiosité, et rapporte de ces pérégrinations de passionnants articles, notamment sur la Révolution russe de 1905. Brouillé avec le puissant Bunau-Varilla, magnat de la presse et directeur du Matin, il se « reconvertit », comme nous dirions aujourd’hui, dans la littérature et, à partir de 1907, devient le fécond producteur d’une quantité de romans, qui tiennent tantôt du roman policier, tantôt du roman d’aventures. Le Mystère de la chambre jaune paraît dans le supplément de l'Illustration du 7 septembre 1907 et marque (si l’on excepte un premier roman paru en 1903, la Double Vie de Théophraste Longuet) le début d’une longue série de succès, qui ne se termine qu’à la mort prématurée de Gaston Leroux, à Nice.
 
Un truculent personnage
 
Gaston Leroux, c’est la passion de vivre dans l’instant, de goûter à tout moment, dans une extase gourmande, la plénitude de l’existence, en faisant preuve d’un appétit gargantuesque et d'un équilibre hugolien. Une obésité sans complexe et le charme d’un éternel gamin s’allient étroitement en lui et font de cet écrivain quelque peu dédaigné par les « grands » un créateur étonnamment puissant et libre par rapport aux modes de son temps. Grand flambeur de casino, père généreux et adoré de ses enfants, époux à la fois amoureux et volage, d’un esprit rigoureux et d’une imagination débridée, il est lui-même un surprenant personnage de roman ou. mieux, de pièce héroï-comique. Sceptique et d'un « apolitisme » plein d’ironie, il est passionné de justice et, à la manière de Voltaire, s’étonne devant une justice qui pratique le « deux poids, deux mesures ». Gourmet épris des bonnes tables de Paris et de Nice, éclatant d’une santé au moins apparente, il est obsédé et horrifié par la mort, qu’il conjure de toutes ses forces d’écriture. Amuseur et farceur de haute volée, il ne prend rien au sérieux, si ce n’est peut-être la tendresse. Poète, lettré — voire puriste de la langue —, il se passionne pour la technique, le progrès scientifique et tous les mystères du corps et de l'âme, en bon contemporain du docteur Alexis Carrel, qu’il cite fréquemment.
 
Aussi peut-on le considérer comme un événement à lui seul : il occupe le devant de la scène, et on ne peut l’effacer pour ne songer qu’à ses textes; il est là, plus que jamais là.

leroux

« l'assassin, qui doit revenir.

et d'arriver de justesse à le met­ tre en fuite.

non sans qu'une seconde tentative d'assassi­ nat ait eu lieu.

De lourds soupçons pèsent sur Robert Darzac.

fiancé de Mathilde et qui partage la vie studieuse des Stangerson.

Il est arrêté.

Son procès commence.

Rou­ letabille.

qui était parti brusquement en voyage.

réapparaît : il était allé chercher en Amérique les preuves de la culpabi­ lité ...

de Frédéric Larsan.

Celui-ci n'est autre que Ballmeyer.

gangster dont s'était jadis éprise Mathilde et qu'elle avait épousé.

puis quitté.

Il cherchait en vain à la reconquérir et la persécutait de ses assiduités.

allant jusqu'au crime passionnel.

Quant au mystère de la chambre jaune.

il s'ex­ plique.

grâce à Rouletabille.

naturellement: la tentative d'assassinat a eu lieu vers six heures du soir.

sans que d'autres que l'assassin et sa victime s'en aperçoivent.

Mathilde Stangerson.

héroïquement.

a dissimulé les traces de l'acte, mais.

une fois endormie.

en a rêvé.

et c'est le bruit de son cauchemar.

des meubles renversés.

etc .• qui a fait croire au professeur et à tout le monde que l'horrible chose s'est déroulée au milieu de la nuit.

La preuve que Rouletabille a vu juste et tout expliqué: c'est la fuite de Larsan-Ballmeyer.

qui a disparu sans attendre la fin du procès.

BIBLIOGRAPHIE Les Aventures de Roulerabille (2 vol.) et Chéri-Bibi son t en «Bouquins>> (éd.

F.

Laca ssin).

Dans la même collection; Le Fantôme de l'Opéra, les Assassins fantômes et un volume d'A ventures incroyables.

Antoinette Peské et Pierre Marty, les Terribles, Paris, Frédé­ ric Chambriand, 195 1: « Hommage à Gaston Leroux >>, Bizarre, no 1, Paris, 1953: Jean-Claude Lamy, le Vrai Rouletabille.

1.-P.

COLIN. »

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