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LES CARACTÈRES ESSENTIELS DU ROMANTISME

Publié le 18/06/2012

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Le Romantisme est donc un phénomène européen, qui se présente avant tout comme un « retour aux sources« des littératures modernes. Mais ces sources ne sont-elles pas essentiellement le moyen âge chrétien? Un réveil spirituel, tel est donc le principe véritable du mouvement romantique. En France, notamment, par réaction contre un certain réalisme intellectuel et volontiers irreligieux qui a caractérisé le pseudoclassicisme du XVIIIe siècle, le Romantisme se présente d'abord, historiquement (à la suite de Chateaubriand et avec Lamartine, Hugo et Vigny) comme un retour au sentiment religieux et, plus précisément, au christianisme. DESPRÉS. Le Globe (1er octobre 1821). Toutes les compositions romantiques, quelle qu'en soit la forme, doivent être empreintes de christianisme, ou pour mieux dire du principe qui fait la base de cette religion :ce principe, c'est le spiritualisme. Le romantisme, dirons-nous donc, est le transport du spiritualisme dans la littérature.

a) L'inspiration biblique et chrétienne doit remplacer l'imitation des anciens.

Les Romantiques, Victor Hugo en tête, ont proclamé dès le début la nécessité pour le poète moderne de dépouiller l'homme d'esprit nourri de souvenirs classiques et de chercher de nouvelles sources d'inspiration dans la tradition biblique et chrétienne...

« • réveil spirituel Le Romantisme est donc un phénomène européen, qui se présente avant tout comme un « retour aux sources» des 1 itté­ ratures modernes.

Mais ces sources ne sont-elles pas essentielle­ ment le moyen âge chrétien? Un révei 1 spirituel, tel est donc le principe véritable du mouvement romantique.

(Cf.

p.

55 la défi­ nition de Després dans le Globe : « Quand on lui a donné le • christianisme pour origine, il semble qu'on avait le sentiment de son principe.

») En France, notamment, par réaction contre un certain réalisme intellectuel et volontiers irreligieux qui a caractérisé le pseudo­ classicisme du XVIIIe siècle, le Romantisme se présente d'abord, historiquement (à la suite de Chateaubriand et avec Lamartine, Hugo et Vigny) comme un retour au sentiment religieux et, plus précisément, au christianisme (voir ci-dessus, p.

20, 29, 31 ).

DESPRÉS.

Le Globe (1•' octobre 1821).

Toutes les compositions romantiques, quelle qu'en soit la forme, doivent être empreintes de christianisme, ou pour mieux dire du principe qui fait la base de cette religion :ce principe, c'est le spiri­ tualisme.

Le romantisme, dirons-nous donc, est le transport du spiri­ tualisme dans la littérature.

A.

SOUMET.

La Muse Française, article sur les Nouvelles Odes de Victor Hugo ( 1824), 1 Les temps ne sont plus où d'aimables maximes et de riants pré­ ceptes suffisaient à l'inspiration •.

L'imagination des modernes a besoin de pénétrer plus avant dans les mystères de notre propre cœur •••• La religion, l'enthousiasme des dévouements sublimes, la contemplation de la nature et de la divinité, sont aujourd'hui les plus chers objets de la rêverie des muses •••• V.

HUGO.

Les Orientales (1829).

i : 1 EXTASE (1828) Et j'entendis une grande voix Apocalypse.

J'étais seul près des flots, par une nuit d'étoiles.

Pas un nuage aux cieux, sur les mers pas de voiles.

Mes yeux plongeaient plus loin que le monde réel.

Et les bois, et les monts, et toute la nature Semblaient interroger dans un confus murmure Les flots des mers, les feux du ciel.. »

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