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Les Chaises, Eugène Ionesco

Publié le 04/10/2012

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Stéphanie FINET 1èreES Mardi 27 septembre 2011 Commentaire composé sur le texte d'Ionesco : Amédée ou Comment s'en débarrasser, I, 1954. En 1962, dans Notes et contre-notes, Eugène Ionesco (1909-1994) déclare : « Je n'ai jamais compris, pour ma part, la différence que l'on fait entre comique et tragique «. Cette phrase éclaire le lecteur : Ionesco ne choisit pas un seul registre, mais mélange le comique et le tragique au sein de la même pièce, Rhinocéros (1959) par exemple. Dans sa pièce Amédée ou Comment s'en débarrasser écrite en 1954, il démontre encore une fois qu'il est capable du mélange des genres. Ainsi, à l'acte I de cette oeuvre, Amédée, un écrivain raté qui n'est autre que le personnage éponyme de la pièce, ainsi que sa femme Madeleine, sont envahis par un cadavre qui ne cesse de grandir, et envahit bientôt leur appartement morbide duquel ils n...
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« « Comment a-t-il pu attraper ça chez nous ! ».

Cette question à une réponse toute faite ; en effet, les champignons, venus de la chambre du cadavre, prolifèrent déjà dans leur appartement.

De plus ils ne sont pas allés dehors depuis près de quinze ans.

Amédée réconforte maladroitement sa femme, lui répétant des banalités, tandis qu’elle se répète et se confond dans un mutisme répétitif, reprenant sans cesse les mêmes termes. Seulement le comique n’est pas le seul registre littéraire employé dans cette scène.

Le tragique est aussi partie prenante de la pièce.

Le cadavre représente une force, qui n’est pas vue sur scène, qui exerce un certain pouvoir, une pression sur les deux protagonistes de l’histoire : Madeleine et Amédée.

Ces deux derniers ne peuvent rien faire contre cette forme inconnue qui envahit leur appartement, leur espace vital, leur couple et leurs esprits.

Ce cadavre n’est donc pas arrêtée par les barrières physiques, les protections matérielles, ou encore par les précautions prisent par les personnages, deux anti-héros.

Leur destin ne leur appartient donc pas, et ils voient littéralement la mort apparaître sous leurs yeux : les champignons étant la préface du décès, signe que le cadavre arrive.

La tragédie est non seulement vue, mais surtout jouée par les personnages : ils ne sont pas maîtres de leur destin, et le spectateur s’en rend rapidement compte.

Le lecteur l’apprend grâce aux didascalies, qui emploient un lexique pathétique : « désolé, désespéré », « consoler », « en larmes », « sanglots », « désespoir », « impuissant ».

Ces indications sont interprétées par les comédiens de telle sorte que le spectateur se rende lui aussi compte de la situation sans issue dans laquelle les personnages se trouvent.

Ils sont impuissants face à leur sort, et ne peuvent plus que s’apitoyer.

Les deux amants envisage cependant le futur proche : « Mais qu’est ce qu’on va devenir, mon Dieu, qu’est ce qu’on va devenir ! », « Il va s’amener ici ».

Leur avenir est incertain, et peu rassurant quant à leur survie.

D’autant plus que leur dialogue laisse suggérer de nombreuses mésententes et accusations diverses : « Je te l’avais bien dit… », « Tu ne te rends donc pas compte que ce n’est plus humain ».

Non seulement leur appartement risque de voler en éclat à cause de ce cadavre, mais leur couple, ou ce qu’il en reste, risque de subir le même sort.. »

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