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Les écrivains et poètes au temps de Ronsard

Publié le 28/02/2012

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temps

Étienne Jodelle ( 1532-1573)

La réussite insolite · des poésies de Jodelle passa longtemps pour galimatias auprès de «juges prév[enus par] un faux idéal classique « (A.-M. Schmidt) et le poète, qualifié de« médiocre artiste « (H. Chamard), n'est en voie de réhabilitation que depuis relativement peu de temps. Tenu par ses contemporains pour un génie extraordinaire...

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« (1556), recueil de dix « blasons » d'animaux, de plantes, d'aspects divers des choses et du monde (l'heure, l'ombre), dans lesquels Bel- leau entend « mirer la nature entiere » (A.-M. Schmidt).

Maitre rythmicien, il est en outre - et le fait n'est pas si courant au xvie siecle oil les pottes voient par symboles et par allegories plus que directement - un visuel qui sait decrire un uni- vers vivant et mouvant, sans mepriser pour autant les ressources que lui offre la vision mytholo- gique ou mythique des faits les plus humbles. Ronsard ne s'y otait d'ailleurs pas tromp& qui le qualifia de « peintre de la nature » et fit de lui le septilme astre de la Pleiade. a.

Etienne Jode lle (1532-1573) La reussite insolite des poesies de Jodelle passa longtemps pour galimatias aupres de « juges prev[enus par] un faux ideal classique » (A.-M.

Schmidt) et le poete, qua& de « mediocre artiste » (H.

Chamard), n'est en voie de rehabi- litation que depuis relativement peu de temps. Tenu par ses contemporains pour un genie extra- ordinaire : Remy Belleau, un des Sept astres de la Pleiade.

Etienne Jodelle.

mite genial eta maudit Mais je ne sais comment ce Demon de Jodelle Demon est-il vraiment, car d'une voix mortelle Ne sortent point ses vers...

(du Bellay) et en meme temps mal apprecie, meconnu meme, a cause de < son style d'ecrire singulier, et possible encore non accoutume entre les Fran- cais » (La Mothe, premier editeur de Jodelle) (1), Jodelle est encore loin d'occuper dans notre litterature la place qui lui revient. Poursuivi par le « guignon », inhabile a faire sa cour aux puissants, it mourut de misfire en insultant Dieu apres avoirrumine jusqu'a l'obsession le souvenir de ses echecs.

Sa vie nous est mal connue : on sait qu'il ne se remit jamais, ni moralement ni socialement, du desastre que fut la fete manquee dorm& devant le roi l'Hatel de Ville de Paris en 1558, dont il avait accepte la responsabilite; on a decouvert la trace d'une mysterieuse condamnation a mort dont on ignore les motifs et dont on ne sait comment il en rechappa. Dans ses dernieres annees, it fut un habitue du salon de la marechale de Retz (2) pour qui il composa d'admirables vers d'amour.

Prenant cependant le contre-pied des modes, il fut l'au- teur de Contr'amours, assurement « non accou- tumes entre les Francais ».

De son vivant, il ne fit paraitre aucune de ses oeuvres poetiques et la plus grande partie en est perdue, mais ce 1.

Cette premiere edition de Jodelle, en 1574, fut pos- thume.

2.

Voir p.

146. (1556), recueil de dix « blasons » d'animaux, de plantes, d'aspects divers des choses et du monde (l'heure, l'ombre), dans lesquels Bel­ leau entend « mirer la nature entière » (A.-M.

Schmidt).

Maître rythmicien, il est en outre -et le fait n'est pas si courant au xVIe siècle où les poètes voient par symboles et par allégories plus que directement -un visuel qui sait décrire un uni­ vers vivant et mouvant, sans mépriser pour autant les ressources que lui offre la vision mytholo­ gique ou mythique des faits les plus humbles.

Ronsard ne s'y était d'ailleurs pas trompé, qui le qualifia de « peintre de la nature » et fit de lui le septième astre de la Pléiade.

Étienne Jodelle ( 1532-1573) La réussite insolite· des poésies de Jodelle passa longtemps pour galimatias auprès de «juges prév[enus par] un faux idéal classique » (A.-M.

Schmidt) et le poète, qualifié de« médiocre artiste » (H.

Chamard), n'est en voie de réhabi­ litation que depuis relativement peu de temps.

Tenu par ses contemporains pour un génie extra­ ordinaire : Rémy Belleau, un des sept astres de la Pléiade.

Étienne Jodelle, poète génial et «maudit ».

Mais je ne sais comment ce Démon de Jodelle­ Démon est-il vraiment, car d'une voix mortelle Ne sortent point ses vers ...

(du Bellay) et en même temps mal apprécié, méconnu même, à cause de. »

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