LES FANTAISISTES (début du xxe siècle)

FANTAISISTES (début du xxe siècle). Trop indépendants pour former une véritable école, mais assez amis pour comprendre ce qui les unit, les poètes fantaisistes apparaissent dans cette lente agonie du symbolisme qui se prolonge jusqu’à la Première Guerre mondiale. Chronologiquement, tout part de Francis Carco, qui rencontre en 1907 celui qui se fera appeler Tristan Derème, puis, en 1909, Jean Pellerin, Jean-Marc Bernard et Léon Vérane. Qu'est-ce qui les unit? D’après F. Carco, c’est « une réaction profonde de la sensibilité contre de vieux clichés, des procédés usés jusqu’à la cordc et un incroyable charabia ». Mais, même sur ce point, les choses ne sont pas toujours claires. Avant leur chemin de Damas, certains fantaisistes ont eu des tendresses coupables pour le symbolisme. De toute manière, s’ils rejettent les épigones, ils admirent les grands et, plus généralement, se réclament de toute une tradition poétique française, de Charles d’Orléans et Villon (étudiés par J.-M. Bernard) jusqu’à Verlaine et Laforgue.