Les femmes dans Bel-Ami de Maupassant

« __J LES THÈMES MAJEURS DE l'ŒUVRE encore piquée des vers », et de la toute jeune Suzanne (pp.

226 et 228).

De même que la moustache renforce la séduction masculine, les frisotis de la nuque et des tempes accroissent le désir de Bel-Ami alors que les yeux le séduisent de manière plus ...

intellectuelle.

FEMMES-OBJETS ? « Toutes les femmes sont des filles, il faut s'en servir et ne rien leur donner de soi », dit Duroy (p.

223).

Et c'est ainsi que les femmes constituent les marches de son ascension : Rachel est la première à affirmer sa séduc­ tion, Clotilde lui loue l'appartement et lui prête de l'ar­ gent, Madeleine lui écrit ses articles et lui indique la voie à suivre, Virginie le fait nommer chef des Échos et assure sa richesse, Suzanne lui ouvre les portes de la fortune et du pouvoir.

Il les utilise et les « jette » quand elles ont servi : Rachel disparaît du récit, Virginie Walter est éconduite, Madeleine quasiment répudiée, Clotilde ne réapparaît que parce qu'elle accepte tout ou presque.

Qu'adviendra-t-il de Suzanne? Mais cette réflexion de Duroy surgit quand il s'aper­ çoit que Madeleine n'est pas toute en son pouvoir.

Ce serait effectivement satisfaisant pour les hommes de « chosifier» les femmes, qu'elles aient chacune leur uti­ lité comme un instrument : Clotilde pour la sensualité, Madeleine pour la réussite professionnelle, Virginie pour l'argent et la promotion ...

Dommage, elles ne sont pas si objets que cela ! Elles osent même réagir autre­ ment que « l'homme » ne l'aurait supposé : voici le principe de réalité que le héros maupassantien ne sup­ porte pas bien.

Que la femme échappe à son contrôle (Rachel pas assez discrète, Mme Walter trop amoureuse, Madeleine trop intelligente et préservant ses secrets et son indépendance) et la. »