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Les Liaisons dangereuses – Lettre 1 Choderlos de Laclos, XVIIIème siècle

Publié le 25/03/2012

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Introduction générale :

 

Nous allons étudier une lettre des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos. Laclos est un écrivain du XVIIIème siècle, siècle des Lumières.

Les Liaisons dangereuses est un roman épistolaire présenté comme reproduisant des lettres réelles « recueillies dans une société et publiées pour l’instruction de quelques autres «. Dans cet ouvrage, Ch. de L. dénonce le danger de certaines relations et le libertinage.

Le texte proposé est la première lettre de l’ouvrage, écrite par Cécile de Volanges à son amie Sophie Carnay restée au couvent des Ursulines.

 

Lecture

 

A travers cette première lettre, et ces premières confidences de Cécile à son amie Sophie, le lecteur prend immédiatement conscience du personnage de Cécile et de son éducation. Nous verrons d’abord la psychologie naïve et superficielle de la jeune fille puis la critique que fait Ch. de L. de l’éducation des jeunes filles.

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« - interjections « Oh ! » (l.43, 47) ; - nombreuses références à sa mère et aux propos qu’elle tient : « Maman » (l.9, 15, 33, 37, 60) avec notamment des « Maman m’a dit ». Présence de deux connecteurs logiques pour faire croire que c’est ordonné : - « cependant » (l.32) (syllogisme en trois parties avec « puisque » (l.35)) - « en effet » (l.65)) Mais, mis à part cela, rien ne peut nous dire que c’est organisé. Transition : Cette première lettre offre à Laclos l’occasion de mettre en évidence les carences dont souffrait en son temps l’éducation des jeunes filles de bonne famille qu’on maintenait systématiquement dans l’obscurantisme. B) La critique de l’éducation des jeunes filles Intro : Mais cette lettre constitue aussi une étude de m œurs qui permet à Laclos de mettre en cause l’éducation que les jeunes filles de bonne famille de son temps recevaient. 1) Une ignorance savamment entretenue L’éducation du couvent maintient les jeunes filles hors du monde et lorsqu’elles en sortent et découvre la liberté, elles sont d’une grande ingénuité. Dépourvu de rigueur, la langue de Cécile reflète la fragilité d’un esprit peu organisé victime des carences d’une éducation intellectuelle très négligée : l.

19-21 : « Le reste du temps est à ma disposition, et j’ai ma harpe, mon dessin, et des livres comme au Couvent ». Elle rend compte de ses expériences à Sophie avec une méconnaissance totale de la vie mondaine et de ses côtes.

Elle attend qu’on lui présente son futur mari, elle est très troublée et, ne connaissant pas les codes, elle le confond avec le cordonnier.

Mais elle se moque elle- même de sa méprise après avoir raconté cette anecdote à son amie : « Conviens que nous voilà bien savantes ! » (l.70). Dans les couvents : coquetterie, médisance et curiosité et Cécile va passer de cet univers clos et mesquin à la vie mondaine. 2) Une jeune fille seule et livrée à elle-même Dans ce monde nouveau pour elle, elle est abandonnée et livrée à elle-même, elle n’a rien à faire : « il ne tiendrait qu’à moi d’être toujours à rien faire » (l.22-23). Sa vie familiale laisse également à désirer : elle ne parle que de sa mère, elle ne la voit qu’aux heures convenues : le matin, le soir et de temps en temps quand elle le lui dit (15-19). Les entretiens avec sa mère sont limités même si elle s’y réfère souvent. Elle doit se marier mais elle ignore tout de son futur mari qu’elle présente comme un « Monsieur » (l.49-50), elle n’est pas prévenue de son avenir. Dans cette lettre, à aucun moment elle ne fait référence à son père, ce qui est normal pour l’époque puisqu’ils ne s’occupent pas de l’éducation des enfants, encore moins de la fille. Cécile est donc tenue à distance de ses parents ce qui correspond à l’époque et au milieu social où il était interdit de livrer son c œur.

Elle rencontre plus souvent sa femme de chambre que ses parents.. »

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