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LES LITTÉRATURES ANCIENNES DE L'AMÉRIQUE CENTRALE ET MÉRIDIONALE

Publié le 30/05/2012

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Seule de toutes les civilisations américaines, celle du Pérou a connu le théâtre. Le célèbre drame quichua Ollantay a certainement été rédigé à une époque récente, deux siècles environ après la chute de l'empire incasique. Mais il ne doit pas s'écarter beaucoup des pièces précolombiennes dont il est évidemment inspiré. Il met en scène un guerrier renommé qui, amoureux d'une fille de l'Inca, se voit opposer sa naissance plébéienne. Certaines péripéties de l'action semblent d'origine moderne, mais une partie au moins du texte découle d'une tradition authentique. Selon les chroniqueurs, la caste noble des Incas ne dédaignait pas de jouer à la cour de l'empereur dans des pièces que composaient les amauta : tragédies retraçant des événements historiques ou légendaires, les exploits des anciens souverains, etc., ou comédies relatives à des scènes de la vie quotidienne....

« D'autre part, certains de ces livres ont été transcrits en caractères latins peu de temps après la conquête : c'est le cas par exemple des Annales de Cuauhtitlâ.n.

Enfin certains textes ont été transmis par tradition orale et notés en écriture latine, notamment les hymnes religieux recueillis par le P.

Sahagun.

Servis par une langue riche et souple, étonnamment propice aux métaphores et à l'abstraction, les anciens Mexicains pratiquaient cinq « genres » : le livre sacré, la chronique historique, l'hymne religieux, le poème profane, le discours politico-philosophique.

Sans doute les deux premières caté­ gorz'es d'ouvrages demeuraient-elles inaccessibles à la plupart et réservées aux prêtres et aux spécia­ listes.

Les historiens étaient en général des seigneurs : on cite parmi les plus connus Xiuhcozcatzin (Collier-de-Turquoises), fils de l'empereur Uitziliuitl (Plume-de-Colibri, 1395-1414), Itzcoatl (Serpent-d' Obsidienne), plusieurs seigneurs de la dynastie de Tex coco, enfin, Axayacatl (Visage­ d'Eau),fils d'un des chifs aztèques qui périrent en résistant aux Espagnols.

Le dernier de ces chroni­ queurs fut, après la conquête, Don Fernando de Alva Ixtlilxochitl (Fleur-Noire), grand seigneur indigène hispanisé, qui traduisit de précieux manuscrits historiques.

Pas une cérémonie religieuse ou civile, pas une fête ou un banquet qui ne fussent assortis de poèmes appropriés, généralement chantés ou récités avec accompagnement de flûtes et d'instruments à percus­ sion.

On distinguait plusieurs sortes de poèmes : le« chant du printemps », le« chant des seigneurs », le. »

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