Les personnages de Candide de VOLTAIRE

« Candide 1759 Voltaire Profil : L'optimiste de service De son vrai nom Fran­ çois Marie Arouet, l'écri­ vain et phllosophe est né à Paris le 21 novembre 1694.

Élève très brillant et à l'esprit déjà un peu rebelle, il n'a que 24 ans quand il fait jouer sa première pièce, Œdipe, et qu'il prend le pseudo­ nyme de Voltaire .

Sou­ vent exilé en raison de ses propos subversifs, l'auteur de pièces sans grand succès se console avec des contes tel Zadig.

des pamphlets et une correspondance in­ finie.

L'affaire Calas, en 1762, où l'humaniste s'insurge contre l'intolé­ rance religieuse, le rend très populaire .

Au terme d 'une œuvre très prolifi­ que, protéiforme et iné­ gale, le penseur éclairé s 'éteint à Paris le 30 mai 1778.

• n y a.va.it en Vestpha.lie, dans le château de monsieur le baron de Thunder-ten-tronckh, un jeune garçon à qui la.

nature a.va.it donné les mœurs les plus douces.

Sa.

physionomie a.nnon­ ça.it son âme.

n a.va.it le jugement assez droit, avec l'esprit le plus simple ; c'est, je crois, pour cette ra.ison qu'on le nomma.it Candide.

• Candide ou l'optimisme, Librio Candide n'est pas du tout candide .

Ou en tout cas, il l'est au début par la force des choses parce qu'il est né et vit dans un monde tran­ quille, protégé, sans aucun repère pour lui faire comprendre que le monde extérieur est bien différent.

C'est le Truman Show du xvm• siècle.

Quand il se retrouve expulsé de ce paradis, quand il découvre les autres dimen­ sions de l'univers, sa candeur s'efface bien vite devant les horreurs qu'il découvre .

Une fois qu'on lui ouvre les yeux, le jeune garçon com­ prend à quel point la confiance dont il faisait preuve jusqu'ici en la nature humaine n'a pas beaucoup de raisons d'être.

Et très vite Candide devient Cynique.

Stéréotype de l'innocence puis, à l'inverse, du désespoir, il est tenté par le suicide et n'éprouve plus aucun sentiment amoureux pour sa dulcinée; Candide n'est que la double face de l'optimisme-pessimisme, valeurs selon lesquelles personne ne peut vivre complètement.

Pour Voltaire, la fable est caricaturale mais aussi philosophique et, tout en se moquant de son personnage et tout en stigmatisant les travers de notre monde, il réussit à la fin à transfor­ mer Candide en homme modéré qui, pour « être heureux, décide de cultiver son jardin>>.

Curieux apprentissage pour un personnage qui passe d'un excès à l'autre et qui trouve la sagesse dans l'ordinaire.

Surveillez de près vos voisins jardiniers: ce sont peut-être d'anciens héros littéraires.. »