Les réécritures ne sont-elles que des imitations ?
Publié le 08/01/2013
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Premièrement, elle permet d’inciter un retour vers l’original. Une oeuvre telle que Des souris et des
hommes de Steinbeck racontant l’histoire de deux amis George Milton et Lennie Small qui errent sur les
routes de Californie en travaillant comme journaliers de ranch en ranch est une oeuvre peu connue du
jeune public. Elle fut adaptée en film par Gary Sinise et permet alors un retour vers l’original et une
incitation du public à se plonger sans ce chef-d’oeuvre littéraire. « Germinal «, réalisé par Claude Berri en
1993 est quant à lui une incitation par excellence à lire le classique d’Emile Zola, qui à première vue peut
paraître difficile à la lecture. Mais après visionnage du film, le retour à l’original Germinal est inévitable.
Ainsi, le texte source vivra au fil des années, grâce à ces réécritures cinématographiques. « Bal du
«
(Alinéa) De plus, la réécriture
est un texte unique en soi.
C’est une touche de nouveauté.
En s’inspirant d’un même fond la réécriture a
une forme différente.
Prenons l’exemple de la fable en prose de Phèdre Le loup et l’agneau réécrit en
vers par La Fontaine.
Celle-ci étant écrite différemment, et étant plus longue, garde la même histoire
mais aussi la même morale.
Ainsi, cette fable de La Fontaine est unique en son genre.
Quant à la fable
de Lery Le Chat Le Loup et Le Chien réécriture de la fable d’Esope Le Loup et Le chien, c’est une fable
unique en soi.
Non seulement par manière d’écriture mais également par son fond puisque bien que la
parole soit identique, un personnage, ici le chat, a été ajouté.
Serges Gainsbourg a lui aussi opté pour la
réécriture.
Fortement inspiré de Paul Verlaine, il composa « Je suis venu te dire que je m’en vais »
réécriture du poème Chanson d’automne qui exprime un amour malheureux et la langueur de vivre.
Sa
chanson s’adresse à une femme tout comme le poème de Verlaine, elle conserve le même contexte sans
pour autant être un vulgaire plagiat mais un texte unique.
Nous avons donc pu voir que la réécriture est
un texte original par son détournement loin d’être ordinaire et son unicité.
Nous verrons alors ses finalités.
(Saut d’une ligne+alinéa) La réécriture n’a pas pour seules fonctions de conserver des thèmes, ou de
rendre davantage accessible : elle possède ses finalités.
Premièrement, elle permet d’inciter un retour vers l’original.
Une œuvre telle que Des souris et des
hommes de Steinbeck racontant l’histoire de deux amis George Milton et Lennie Small qui errent sur les
routes de Californie en travaillant comme journaliers de ranch en ranch est une œuvre peu connue du
jeune public.
Elle fut adaptée en film par Gary Sinise et permet alors un retour vers l’original et une
incitation du public à se plonger sans ce chef-d’œuvre littéraire.
« Germinal », réalisé par Claude Berri en
1993 est quant à lui une incitation par excellence à lire le classique d’Emile Zola, qui à première vue peut
paraître difficile à la lecture.
Mais après visionnage du film, le retour à l’original Germinal est inévitable.
Ainsi, le texte source vivra au fil des années, grâce à ces réécritures cinématographiques.
« Bal du
moulin de la Galette, Montmartre » cette célèbre huile sur toile de pierre Auguste Renoir représentant la
scène du bal que nous retrouvons dans Germinie Lacerteux des frères Goncourt.
Cette peinture qui
renvoie directement à l’œuvre, atteint la curiosité du public et l’incite à lire l’original.
Le fait de
constamment se référer à un original permet de le faire découvrir à ceux qui ne connaissaient pas et ainsi
élargir la culture du public.
(Alinéa) De plus, la réécriture permet de dénoncer.
En effet, lorsqu’un individu souhaite se battre pour
une
cause, faibles sont les moyens de se faire entendre ou de réussite à inciter des personnes à partager un
même avis.
C’est pourquoi la réécriture existe.
Par le biais de grandes œuvres, des auteurs s’approprient
une histoire, un thème et dénoncent implicitement leur cause.
C’est ici le cas avec l’Avare de Molière,
réécriture de la pièce de Plaute Auluraria datant de 200 av-JC.
Molière dénonce l’avarice du milieu
bourgeois au XVIIe siècle, à travers le personnage principal Harpagon.
Ou encore Electre de Giraudoux,
réécriture de Sophocle.
Il dénonce en quelques sortes la seconde guerre mondiale mais surtout la
situation et la place des femmes durant cette période.
Ainsi, les réécritures ont des fonctions variées.
(Saut de quelques lignes+Alinéa=CONCLUSION)
Enfin, comme l’écrivait Paul Valéry, dans Tel Quel : « Rien de plus original, rien de plus soi que de se
nourrir des autres.
Le lion est fait de moutons assimilés.
» Ainsi, la réécriture est une simple copie de
l’original mais un texte source à part entière qui possède ses finalités.
La réponse à la problématique est
donc bien complète.
Nous nous demanderons alors, d’après la citation : « je me dis qu’un poète devait,
pour être vraiment poète prendre pour matière des mythes… » de Socrate dans Phédon, si, aujourd’hui.
»
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