Les Tapisseries : « Ève » de Péguy (résumé & analyse)
Publié le 27/11/2018
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Les Tapisseries : « Ève »
Paru en 1913 dans les Cahiers de la Quinzaine (XV, 4), intégré dans l’ensemble des Tapisseries, ce poème en quatrains est la plus longue œuvre en vers de Péguy (35 000 alexandrins). Il contient en son milieu, encadrées entre deux tirets, les dix-huit célèbres strophes commençant par « Heureux ceux qui sont morts... », chant funèbre, qui, après la disparition de Péguy, deviendra comme l’hymne même de la Grande Guerre.
Pour commencer, Péguy évoque la liberté du paradis terrestre, auquel succède un monde de contraintes symbolisées par la femme économe et ménagère. Mère et aïeule, Ève assiste aux querelles de ses malheureux fils : la mort les en délivre, les rendant aux mains de la femme ensevelisseuse et gardienne du tombeau. Le poète confie leurs âmes à Dieu, rappelant
«
TAPISSERIES
(les).
Poèmes de
Charles Péguy (1873-1914 ), publiés à
Paris dans les Cahiers de la Quinzaine en
1912 (la Tapisserie de saint e Geneviève et
de Jeanne d'Arc) et en 1913 (la Tapisserie
de Notre- Dame).
En 1912 , Péguy accomplit deux pèle
rinages à Chartres, le second en action
de grâce pour le rétabli ssement de son
fils Pierre atteint de diphtérie.
Le début
des poèmes en alexandrins que Péguy
a baptisés « tapisseries » date, semble
t-il, de cet événement familial.
Il est difficile
de préciser selon quel ordre les
poèmes contenus dans chaque Tapisse
rie furent écrits; regroupés par l'auteur,
ils forment désormais deux grands
ensembles : la Tapisserie de saint e Gene
viève et de Jeanne d'Arc qui réunit neuf
« sonnets » au nombre varié de tercets
(320 pour le huitième) composant une
« neuvaine » en l'honneur de la
«v ieille sainte », publiée dans les
Cahier s de la Quinzaine (1er déce mbre
1912) et partiellement dans le Bu lletin
des prof esseur s catholiques de l'U niversité.
Puis la Tapisserie de Notre-Dame en cinq
poèmes -sonnets ou suite de qua
trains -, qui inclut la fameuse "Présen
tation de la Beauce à Notr e-Dame de
Chartres" (89 quatrains) et « Cinq priè
res dans la cathédrale de Chartres ».
Ce
deuxième ensemble parut dans les
Cahier s du 11 mai 1913.
Avant la publi
cation de la seconde Tapisserie, la
conversion de Péguy n'était guère
connue que de Joseph Lotte auquel le
nouveau catholique en avait fait
confidence en 1908 .
Ma is la menace de
guerre devenant plus proche, Péguy se
décide à livrer son secret au public,
tout chrétien selon lui se devant de
porter témoignage.
La puissante expé
rience religieuse ressentie au cours de
la marche vers la flèche de Chartres
fut-elle décisive ? En tout cas, les abon
nés furent avertis de sa nouvelle foi.
»
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