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Les Voix Narratives Dans La Convention De Suzanne Lamy

Publié le 09/09/2012

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Soria a collé les lettres de François dans son journal afin de le montrer tel qu’il était avant d’être malade. Pour figer le temps au début de leur amour, en 1976. Au long du roman, il est toujours question de lui, raconté par les autres. François devient un personnage-narrateur avec ses lettres. Mais le discours de Soria est teinté de l’angoisse de la maladie. Le Docteur F. le rencontre et le connaît alors qu’il est déjà malade. Comme sa maladie le prive de sa voix, François s’efface peu à peu. Les lettres le font dont parler tel qu’il parlait avant, le montrent sous un autre jour, tout à fait vivant. Son narrataire est Soria, puisque leur contenu lui est adressé. C’est une narration métadiégétique et homodiégétique, car François n’en est pas le personnage principal, bien qu’il parle au « je «. Le personnage principal est toujours leur amour, cette convention qui les unit, de laquelle il est partie. Si la fonction de ces lettres est narrative et communicative (il s’adresse à Soria), elle est aussi testimoniale, car elles constituent un témoignage vivant de leur amour tel qu’il était avant la maladie. La narration dans ces lettres est majoritairement intercalée, Même si elle peut être parfois postérieure. Par exemple, lorsqu’il raconte son souper avec Martine (40-41), ses récits sont teintés de ses impressions au moment où il écrit : « Ces filles, leurs rires dans la nuit m’indiquaient la distance. L’impression de postface, de pièce rapportée. « (42)

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« son souper avec Martine (40-41), ses récits sont teintés de ses impressions au moment où il écrit : « Ces filles, leurs rires dans la nuit m'indiquaient la distance.L'impression de postface, de pièce rapportée.

» (42) ConclusionTout dans ce récit s'emploie à prouver l'amour entre Soria et François, du point de vue extérieur à celui, intimiste, de leurs lettres d'amour échangées.

La configurationconcentrique de la narration contribue à créer cet effet.

Le processus de deuil et d'individuation de Soria se laisse entrevoir, quant à lui, par le subtil glissement denarrataire qui s'effectue dans son journal.

La Convention est un récit où l'impression personnelle vient éclairer les faits, plus que l'inverse. -----------------------[1] GENETTE, Gérard, Figures III, Éditions du Seuil, 1972, 286 p.[2] Op.

cit., p.

230. »

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