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L'huitre et les plaideurs

Publié le 03/01/2011

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C’est durant la moitié du 17 ème siècle que Jean de la Fontaine, le fabuliste le plus connu de la littérature française publia le recueil Fable, dans lequel nous étudierons la fable, L’Huitre et les Plaideurs. Jean de la fontaine met en scène deux pèlerins marchant au bord d’une plage entrain de se quereller pour savoir lequel des deux mangera l’Huitre. C’est alors que la justice va entrer en jeu. Premièrement nous étudierons la structure de la Fable, avec un récit dynamique et distrayant. Puis nous analyserons comment le fabuliste réussi à donner une satire de la justice.

« remarquer une tournure impersonnelle au vers 6 et que l'on retrouve au vers 13, cela donne un effet de mise à distance du conflit et montre le refus de s'impliquer de la part de ce personnage.

Ainsi ce discours est semblable à un discours de justice de par son souhait de neutralité. Jean de la Fontaine met en évidence la nature humaine par le comportement paradoxal des deux plaideurs face à l'huitre.

Les deux personnages ne paraissent pas très intelligents.

En effet gâcher leur amitié juste pour manger une huitre est totalement ridicule.

Ils semblent obnubilés par elle.

On découvre que celui qui aura le droit de manger l'huitre est celui qui l'a vu en premier, or personne ne peut savoir, même pas eux et encore moins le juge.

On a dans la fable un champs lexical de la vision avec "des yeux", "se la montre" vers 3 et "l'apercevoir" vers 8, "le verra faire" vers 9, "j'ai l'œil bon" vers 11, "je l'ai vu" vers 13, "vous l'avez vu" vers 14 et "le regardant" vers 18.

Les deux pèlerins ne bougent pas, même quand Perrin Dandin "gruge" l'huitre devant les deux hommes.

Le poète souhaite nous montrer que le juge n'est qu'un profiteur de la situation, ce qui renforce l'idée du manque d'intelligence des deux pèlerins.

Le terme désigne souvent une personne chrétienne qui fait des pèlerinages.

Le fait que les deux pèlerins se disputent juste pour une huître montre bien qu'ils ne sont pas de vrais chrétiens.

Si ils l'étaient vraiment soit un des deux l'aurait donné à l'autre, soit ils l’auraient partagé.

Cela nous confirme que les deux pèlerins ne sont pas des personnes recommandables (peut-être comme la religion).

Un des deux est même capable de parier sur sa vie (vers 13).

C'est sans doute une façon implicite pour le poète de critiquer la religion.

Mais avec l'utilisation du personnage de Perrin Dandin Jean de la Fontaine s'attache à donner une image d'une autre autorité importante de l'époque. L'auteur parle beaucoup de la justice, c'est le thème principal de sa fable.

C'est avec ironie qu'il va effectuer une critique de la justice, celle de Louis XIV qui s'acharne sur les plus démunis.

Jean de la Fontaine veut montrer ici que les hommes croient pouvoir se fier à la justice, mais celle-ci profite des procès pour récupérer l'argent des plaignants.

On voit dans la fable que la justice ne peut pas être rendue dans la réalité puisque l'enjeu est une malheureuse huître.

Les deux pèlerins décident de prendre Perrin Dandin comme juge puisqu'ils n'arrivent pas à se mettre d'accord sur celui qui aura le droit de manger l'huître, ce qui rend cette scène ridicule.

Ce juge semble content que ce conflit soit arrivé car il va pouvoir en profiter.

D'ailleurs Pierre Dandin qui semble arrivé de nulle part n'a aucune pitié pour les deux pèlerins, il se permet de manger l'huître tant désirée par les deux personnages, devant eux.

Et pour mettre fin à la dispute il donne à chacun une écaille de l'huître.

Par là le poète veut démontrer que la justice a toujours tout.

Jean de la Fontaine renforce sa satire de la justice par l'emploi du mot "gruger" qui veut dire tromper quelqu'un.

La justice de l'époque escroque les gens.

Le seul intérêt est de prendre de l'argent aux plaignants.

Cette notion d'argent est très présente dans le champ lexical des quatre derniers vers : "ce qu'il en coûte" vers 22, "comptez" vers 23, "tire l'argent à lui" vers 24. 2. »

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