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l'ile des esclaves

Publié le 21/06/2015

Extrait du document

I) Une scène de théâtre dans le théâtre 1) L'évolution du cadre spatial La redéfinition de l'espace scénique est visible avec les didascalies du début et notamment celle qui s'étend sur deux lignes. On a tout d'abord l'injonction à valeur d'ordre d'Arlequin : « Qu'on se retire à dix pas » 5 avec dix pas la distance ) qui a pour conséquence l'éloignement de I et de E : « s'éloignent » et « aller » 2 espaces distincts : celui des maîtres et celui des valets qui fonctionnent en couples opposés. Le nouvel espace forme une nouvelle scène d'où sont exclus I et E réduits à regarder les acteurs A et C les imiter.  2) La mise en abyme A joue I et C joue E. Par extension, par l'inversion des rôles I joue A et E joue C ( double mise en abyme ) mais ici les maîtres sont relégués au second plan : ils ne parlent pas. Focalisation sur les valets et sur le jeu qu'ils réalisent de leurs maîtres. C joue le rôle de metteur en scène. Elle mène le jeu : Impératifs : « rayez », «&n...

« II) Parodie et décalage 1) L’emploi d’une scène incontournable : la déclaration d’amour La déclaration reprise ici par A et C montre qu’il rejoue une scène qu’ils ont déjà observé chez leurs maîtres.

On a ici une logique bien précise qui est respectée : · Les généralités : A et C discutent de banalités qui sont rapidement expédiées ( 2 répliques ). · Les compliments : A tente de faire un compliment à C qui va l’en dispenser · L’éveil des sentiments : A montre ses sentiments à la demande de C : on a l’emploi du champ lex.

de l’amour avec « tendre », « vous m’aimez », « flammes » et « feux », des images et métaphores : le « jour tendre ».

On a aussi les négations et les litotes : « on n’en croira rien » symbole du jeu des refus mais aussi les interrogations et les exclamations = marivaudage.

On a le double thème de l’amour et de la galanterie. · L’aveu de A avec le moment où il s’agenouille : « et se mettant à genoux » On a un topos de la déclaration amoureuse avec : - l’homme qui fait la cour - la femme qui fait mine de refuser - mais qui cède rapidement 2) L’imitation des maîtres par les valets · A appelle C : « Madame » : « Remarquez-vous Madame » et A est appelé « Monsieur » : « Monsieur vous êtes galant » + vouvoiement = fin des familiarités de domestiques et usage de langage et de procédés plus nobles. · Supériorité sur leurs maîtres : subjonctif à valeur d’ordre : « Qu’on se retire à dix pas » : les imitent dans les ordres. · Utilisation d’un langage plus recherché « mes grâces entreraient pour quelque chose ici » · Reprise des jeux de séduction comme vu ci-dessus. · Champ lex.

du dire avec : « dites », « allez dire », « dites Monsieur dites », « persuaderez », « dire ».

Cela montre qu’ils ne font que rapporter ce qu’ils ont entendu des maîtres. · A la fin on a : « Nous sommes aussi bouffons que nos patrons mais nous sommes plus sages » : A reconnaît et avoue l’imitation des maîtres et en rit. 3) Le décalage créé par la parodie · Rapidité du passage pour passer des banalités à l’aveu : quelques répliques : trop rapide = trop surfait. · C dit à A de se dispenser des compliments : « je vous dispense des compliments » de plus avec les futurs elle dit à A ce qu’il doit dire : pas naturel puisque dicté à l’avance. · Difficulté d’A à jouer son rôle avec le juron « Palsambleu » retrouve son langage de domestique : « Bouffons ».

On a aussi la didascalie « saute de joie » avec les exclamations « Oh, Oh » et « Ah, Ah » s’éloigne de son rôle de noble, le naturel reprend le dessus.. »

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