Lily
Publié le 20/01/2013
Extrait du document
«
lorsque je me suis embarquée pour la France, dans le petit bateau de l'ami de l'oncle Ben.
Petit bateau, tout
petit bateau même mais si vous saviez comme nous etions nombreux dedans...
Au moins soixante-dix ! Dans
un espace réduit et sale.
Mais l'essentiel pour moi, c'etait d'arriver en France, dans ce pays mythique qui
m'apporterait repas, logement, emploi, tous mes rêves, tous nos rêves, tous les rêves d'un Africain ...
Et bien,
detrompez vous.
La France, ce n'est pas le rêve, loin de là !
Lorsque je suis arrivée à Paris, on m'a conseillé d'aller dans le XVIIIe arrondissement car il est moins cher et la
communauté africaine y est bien représenté.
Entre immigrés on s'aide !
Une Malienne m'a hébergé chez elle, par gentillesse, car elle avait déjà six enfants dans son petit appartement
deux pieces.
Heuresement qu'elle étati là car je ne savais pas où aller, où dormir.
En effet, en me présentant à l'hotel à mon arrivée, le tenant m'a regardé de haut, l'air dégoûté, et m'a lancée
avec mepris : « On ne reçoit que des Blancs ici »Quel comportement odieux ! Quelle différence y a-t-il entre un
Noir et un Blanc : la couleur seulement.
Comment peut-on mépriser quelqu'un en raison de sa couleur.Mais cette odieuse personne n'a pas été la seule
à me rejeter.
Lorsque j'ai voulu travailler, faire des ménages chez les gens, souvent la maîtresse de maison me faisai
comprendre qu'elle n'avait pas trop confiance en moi ,comme si, venant de l'Afrique, j'avais l'intention de lui
piller toutes ses cuillers en argents...
Je n'en avais rien à faire de son argenterie,ce je voulais, moi, c'etait
travailler tout simplement pour gagner mon propre argent et pouvoir manger.
Dans ce merveilleux pays des droits de l'homme où la devise figure malheuresement sur leurs édifices
« Liberté, Egalité, Fraternité » je m'interroge sur le sens des mots de cette devise qui n'est que mensonge sur
mensonge oui c'est sa cette devise n'est qu'un tissu de mensonge !
Pour ne pas mourir de faim, j'ai dû me battre et accepter les penibles, durs,et si mal payés : travail au marché.
Tandis que d'autres travaillaient dans les Travaux Publics, je travaillai sur un marché comme maraîchieres dans
le bruit assourdissant des marteaux-piqueurs d'un chantier voisin.
J'ai aussi eu l'occasion de dechargé des.
»
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