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LITTÉRATURE ESPAGNOLE : Le moyen âge - Le XVe siècle

Publié le 24/10/2011

Extrait du document

Le Troisième chant nous donne d'abord l'image de la couardise des infants, puis de leur fénolie, lorsqu'ils abandonnent leurs femmes après les avoir outragées dans le bois de Corpes, sur la route de Carrion. Retrouvées nues par un neveu du Cid, elles sont rendues à leur père, qui demande justice au roi de Castille. Celui-ci convoque les Cortes à Tolède. Après avoir dû rendre la dot de leur femme et les épées Colada et Tizona offertes par le Cid, les infants sont défaits en champ clos par les deux champions du Cid. Le poème s'achève sur l'annonce de la demande en mariage des infants de Navarre et d'Aragon.

« épique espagnole, nous a été conservé dans une copie tardive de 1307, faite par Pero Abbat, sur un texte de 1140 environ.

Il fut découvert en 1779 par un érudit, Thomas Antonio San­ chez, et la meilleure édition, sinon la définitive, est celle de Ramon Menéndez Pidal.

Le Poème est divisé en trois chants (l'exil du Cid, les noces des filles du Cid, et l'offense de Corpes), qui, en 3 730 vers assonancés et souvent irré­ guliers, nous relatent l'histoire du Cid, Rodri· gue Diaz de Bivar.

L'auteur ou les auteurs du Poème devaient être, l'un de San Esteban de Gormaz, l'autre de Medinaceli, le dernier pro­ fitant de l'Historia Roderici, écrite au lende­ main de la mort du héros, entre 1103 et 1109; le poème est assez proche de l'histoire quant aux personnages du Cid, son héros, et aux autres figures historiques.

Le premier chant contre l'exil du Cid du royaume de Castille; son départ de Bivar, son passage par Burgos, où personne ne le reçoit par crainte des représailles royales (sauf Mar­ tin Antolinez, neveu et ami fidèle), sa sépa­ ration au monastère de San Pedro de Cardeiia d'avec Chimène, sa femme et de ses deux filles Elvire et Sol, ses premières conquêtes en terre d'Aragon.

Le second, appelé celui des « noces », est marqué par la prise de Valence, son installa­ tion dans ce royaume et la venue de sa femme et de ses filles, qu'il marie avec les infants de Carri6n.

Le roi de Castille accorde son par­ don solennel au Cid sur les bords du Tage et patronne le mariage qui fait l'objet de fêtes splendides à Valence.

Le Troisième chant nous donne d'abord l'image de la couardise des infants, puis de leur fénolie, lorsqu'ils abandonnent leurs fem­ mes après les avoir outragées dans le bois de Corpes, sur la route de Carri6n.

Retrouvées nues par un neveu du Cid, elles sont rendues à leur père, qui demande justice au roi de Cas­ tille.

Celui-ci convoque les Cortes à Tolède.

Après avoir dû rendre la dot de leur femme et les épées Colada et Tizona offertes par le Cid, les infants sont défaits en champ clos par les deux champions du Cid.

Le poème s'achève sur l'annonce de la demande en mariage des infants de Navarre et d'Aragon.

Poème national à caractère éminemment his­ torique, il est accroché à la réalité de la terre castillane; il contient une part réduite de mer­ veilleux ou de fantastique, à l'opposé des chan­ sons de geste françaises ou germaniques, et re­ flète la vie quotidienne au temps du Cid, étant en cela profondément humain et personnalisé.

Le Cid lui-même est un personnage héroïque, mais à l'échelle humaine, loin de Roland ou de Siegfried .

C'est un bon père et un bon époux, gardien de la gloire et de l'honneur du nom et de la famille.

Il est un personnage à la fois mythique et historique.

Grâce à Menéndez Pidal, le Poème du Cid est aujourd'hui parfaitement connu et apprécié comme une des cimes indiscutables de la lit­ térature universelle; les dramaturges du siècle d'or ne connurent le poème qu'à travers les romances et les vieilles chroniques, telles la Première Chronique Générale, la Chronique de 1344 et la Chronique des Rois de Castille, qui contient celle, particulière, du Cid.

Citation • Le Testament du Cid • Celle qui ne fait merci .ni aux rois ni au sei­ gneurs, dans la ville de Valence, frappe à ma porte et m'appelle, et me trouvant préparé et soumis à son vouloir, dicte ici mon testament et mes volontés der­ nières.

« Mois Rodrigue .

de Vivar, appelé par autre nom Le bon Cid Campeador par les nations mau­ resques, recommande à Dieu mon âme, pour qu'il l'ait en son royaume et mon corps, pétri de terre, pour qu'il retourne à la terre, et, une fois trépassé, qu'il soit oint et préservé avec les baumes donnés à moi par le roi de Perse et, placé sur Babieca, précédé de mon pennon, qu'on le mont re au roi Bucar et à tous ses par­ tisans.

J'ordonne que B abieca, on l'enterre en une fosse, pour que les chiens ne déchirent cheval qui chiens déchira; que pour faire des obsèques s'assemblent mes gentil s-hommes, ceux qui mongèrent mon pain, les valeureux conquérants; à la sainte confrérie du riche et pauvre Lazare, lègue de pré de V ivar de bord en bord et lopins; j'ordonne, que pour me pleurer, qu'on ne loue point de pleureuses; ceux de Chimène suffisent, sans autres pleurs achetés; (Traduction de Mathilde Pomès) L'Inspiration religieuse qui anime l'œuvre de Gonzalo de Bercéo trouve tout naturellement son reflet pictural dana les belles fresques catalanes du Xli• et du Xlii• siècles (Photo Lauros-Giraudon).. »

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