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LITTERATURE GRECQUE et L'Histoire

Publié le 18/10/2011

Extrait du document

histoire

HERODOTE est né à Halicarnasse, en Carie, vers

490, dans une cité qui parlait un dialecte non

pas ionien, mais dorien. Il appartenait à une

famille dont la vocation était littéraire. Son

oncle, qui était voète, s'appelait PANYASIS,

dont le nom n'est pas Grec, mais Carien, ce qui

indique à quel point dans cette cité il y avait

d'échanges et aussi d'unions entre Hellènes et

« Barbares «. Il était profondément imprégné

de langue épique et élevé dans le culte d'HoMÈRE.

On le considérait généralement comme le

« plus homérique « des prosateurs ; c'est donc

par tradition, et aussi parce que l'ionien était

le meilleur véhicule d'un ouvrage qui s'adressait

à tous les Grecs que ce dialecte a été choisi

par lui comme la langue de l'histoire.

histoire

« côtes de l'Océan Indien que le Grand-Roi DA­ RIUS lui avait donné mission de reconnaître.

Mais, en dépit de ces premiers essais, inté­ ressants et méritoires , le premier nom qui, avant Hl!:RODOTE, mérite d'être retenu comme historien est Hl!:CATJ!:E DE MILET.

Ce per sonnage, qui joua un rôle politique important lors de la grande révolte de l'Ionie contre la suzerai­ neté perse écrivit sous le règne de DARIUS (550- 586), une Description de la Terre, qui connut un grand et durable succès .

HÉRODOTE l'a fort e­ ment utilisé, certainement bien plus qu'il ne le laisse penser, mais en général ne le cite que pour réfuter ce qu'il considère chez lui comme erroné.

HÉCATÉE a été, sinon le premier, du moins parmi les premiers, à considérer que le récit du passé et la description du présent, reposaient sur une enquête personnelle de l'auteur.

Le mot grec historia n'est que l'abs­ trait du nom d'agent histôr « celui qui se livre à une enquête :.

, et ce mot devait faire fortune, puisque, désormais consacré, il sert de titre aussi bien à l'œuvre savoureuse d'HÉRODOTE qu'à l'œuvre profonde et rigoureuse de THUCY­ DIDE.

HERODOTE Hl!:RODOTE est né à Halicarnasse, en Carie, vers 490, dans une cité qui parlait un dialecte non pas ionien, mais dorien .

Il appartenait à une famille dont la vocation était littéraire .

Son oncle, qui était voète, s'appelait PANYASIS, dont le nom n'est pas Grec, mais Carien, ce qui indique à quel point dans cette cité il y avait d'échanges et aussi d 'unions entre Hellènes et « Barbares ».

Il était profondément imprégné de langue épique et élevé dans le culte d'Ho­ MÈRE .

On le considérait généralement comme le « plus homérique » des prosateurs ; c'est donc par tradition, et aussi parce que l'ionien était le meilleur véhicule d'un ouvrage qui s 'adres­ sait à tous les Grecs que ce dialecte a été choisi par lui comme la langue de l'histoire .

Aussi bien, un pur Athénien de grande famille aristo­ cratique, comme THUCYDIDE, donnera à l'attique dont il use une certaine couleur, au moins exté­ rieurement, ionienne.

HÉRODOTE, qui dut s'exiler peu après sa vingtième année pour avoir cons­ piré contre le tyran de sa patrie, LYGDAMIS , s'est fixé d'abord dans l'île voisine de Samos : mais il a été, par goftt et presque par nécessité, un grand voyageur.

Il est certain qu'il n'a pas visité autant de pays étrangers qu'il veut bien le faire croire ; mais pour augmenter la crédi­ bilité de son récit, il se donne volontiers comme témoin oculaire de ce qu'il raconte.

Il est peu probable qu'il ait poursuivi ses enquêtes en Chaldée (Babylone) ou en Perse ; et il n'a pas remonté le Nil aussi haut qu'il le laisse suppo­ ser ; en tout cas on peut tenir pour assuré qu'il a visité, en Asie, la Lydie ; en Afrique , la basse vallée du Nil et la Cyrénaique.

En Eu­ rope, sans parler de la Grèce proprement dite, il a visité, dans ce que les Grecs considéraient comme le grand Nord, les colonies grecques de la Mer Noire ; dans le bassin occidental de la Méditerranée, il a circulé en Grande Grèce et dans l'Italie du Sud.

Comme on voit, ses enquê­ tes se sont portées sur des régions très diverses.

Il a vécu un certain temps à Athènes , où il s'est particulièrement lié avec SOPHOCLE.

Quand, au milieu du v • siècle , fut fondée en Italie du Sud la colonie panhellénique de Thurium - organisée par Athènes, mais faisant appel aux tenants d'autres cités - HÉRODOTE, revenu, pour peu de temps dans sa patrie, suivit les colons ; il semble s'y être fixé et y être m o rt vers 425, au début de la guerre du Péloponnèse.

Il ne faut donc pas se lais ser abuser par le dialecte .

ionien d'HÉRODOTE qui, par nombre de formes, fait penser à la langue épique .

HÉRODOTE est un contemporain de SOPHOCLE et d'EURIPIDE, cinq ans le séparant d'eux, dans un sens comme dans l'autre.

L'œuvre d'Hérodote Nous possédons, sinon l'œuvre tout entière d'HÉRODOTE, du moins celle qui était considérée comme l'ouvrage ayant fait sa gloire .

Les Alexandrins ont trouvé à la fois commode 1:t symbolique de la diviser en neuf livres, qui, en fait de numéro d'ordre, portent chacun le nom ·d'une Muse.

Par la conception même de son sujet, HÉRo­ DOTE montre une ampleur de vues qui, rien qu'à elle seule, justifie son glorieux surnom de « père de l'histoire » .

Il a été vivement frappé par les Guerres Médiques, ce vaste conflit qui, opposant les nombreuses et petites cités helléniques à l'énorme empire perse, s'est terminé sans provoquer la dissolution de cet empire, qui n'a pas dft beaucoup - quoique les Grecs aient pu en penser - souffrir de ses défaites ; mais il a bien vu que les cités grec­ ques - pas toutes, car beaucoup d'entre elles, à commencer par Thèbes, ont bien accueilli l'envahi sseur - sous la direction d 'Athènes et de Sparte, ont définitivement arrêté l'expansion de l'impérialisme perse du côté de l'Europe.

Le point de départ de son enquête - qui n'a rien d'exclusivement orienté vers sa fin, mais se laisse entraîner à de constantes et souvent énormes digressions - a donc été de s'expli­ quer à lui-même et d'expliquer à ses lecteurs dans quelles conditions ces deux mondes si différents se sont affrontés un moment, avant de vivre dans une coexistence d'apparence paci­ fique.

En effet, si les conflits armés n'ont pas été bien graves après ce grand affrontement, la Perse n'a jamais cessé d'intervenir dans les conflits qui opposaient entre elles les cités.

Même si l'or perse n'a pas autant agi sur les consciences des hommes politiques qu'on le prétend, le Grand Roi a toujours entretenu des agents de renseignements dans les cités et noué des intelligences avec les dirigeants de ces nombreux Etats, tous autonomes et fort jaloux, non seulement de leur autonomie, mais aussi de tous les succès que pouv,aient rempor­ ter leur s voisins.

Le trait qui caractérise peut-être le mieux la personnalité de ce premier historien est son inépuisable curiosité .

On sent avec quelle joie. »

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