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LITTÉRATURE LATINE : L'Histoire - Les grands historiens

Publié le 18/10/2011

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histoire

En principe, chaque livre de la Guerre des Gaules raconte une anné·e de campagne : au livre 1, la guerre contre les Helvètes, puis les opérations contre Arioviste, envahissant l'Alsace; au livre II, la guerre de 57 contre les Nerviens, en Gaule Belgique; au livre III, la fin des opérations de 57 et celles de 56 contre les Vénètes (habitants de la région de Vannes) et soumission de l'Aquitaine; au livre IV, l'année 55, opérations contre les Germains, passage du Rhin, débarquement en Bretagne; débarquement recommencé l'année suivante, en 54 (livre V)...

histoire

« n• siècle av.

J.-C.), qui passe pour avoir inventé chaque fois qu'il ne savait pas, et exagéré les chiffres, etc.

Mais, dès la même époque com­ mencent à paraître des œuvres historiques cen­ trées sur un seul événement : seconde guerre punique pour Cœlius ANT IPATER , Histoire des Gracques et de Marius pour Sempronius AsEL­ uo, contemporain des faits.

On notera que ces écrivains appartiennent à l'aristocratie, et que beaucoup d'entre eux sont des hommes d'Etat.

Le dictateur Sulla avait écrit ses Mémoires (perdus), et son exemple fut souvent suivi.

C'est dans cette tradition que s'inscrit César.

CESAR CÉSAR domine toute l'histoire politique de son temps, et fut le véritable fondateur du ré­ gime impérial, puisque c'est à partir de son consulat, en 59, que fut définitivement faussé le jeu des institutions républicaines.

Conqué­ rant de la Gaule entre 58 et la fin de l'année 50, puis, à partir de janvier 49, engagé, jusqu'à l'année 45, dans des guerres perpétuelles pour anéantir s·es adversaires, les Pompéiens et paci­ fier les provinces, César, qui mourut assassiné par de jeunes « républicains » le 15 mars 44, fut l'un des plus grands écrivains de langue latine, et nous avons conservé ses ouvrages his­ toriques : sept livres de la Guerre des Gaules (le huitième est l'œuvre de .son ami, Hirtius), et trois livres de la Guerre civile.

Trois autres ouvrages la Guerre d'Afrique, la Guerre d'Alexandrie, la Guerre d'Espagne ne sont pas de César.

Sur la nature de ces livres, intitulés par César : Commentarii, c'est-à-dire « rap­ ports » ou « aide-mémoire », les critiques s'in­ terrogent.

César n'a pas voulu faire œuvre lit­ téraire; il a entendu présenter des faits à l'opinion publique pour rétablir ce qu'il pen­ sait être la vérité, et que tendait à masquer une campagne de dénigrement dans Rome même, menée par ceux qui redoutaient le prestige grandissant de l'homme qui venait à bout des Gaulois, dont les Romains n'avaient jamais tout à fait oublié qu'ils avaient pris et brillé Rome.

L'absence d'ornement, comme de toute éloquence, étaient nécessaires pour rendre ce témoignage plus efficace.

La Guerre des Gaules nous apprend comment César voyait la Gaule, ce qu'il entendait en faire; nous entrevoyons la vie politique des cités, et c'est un document précieux sur une société et un temps que nous connaissons très mal.

Œuvre fortement pensée, le récit de cette guerre donne prise aux inter­ prétations qui dénoncent les « coups de pouce », les rapprochements apparemment tendancieux, la dissimulation de faits qui, dans une autre perspective, auraient pu prendre plus d'impor­ tance.

On ne peut refuser au livre d'être le récit d'une victoire, m de posséder une structure très forte qui contribue à sa beauté.

César est aussi un partisan du style « attique », c'est-à-dire sobre, visant à une langue pure, s'interdisant l'appel au pathétique.

Ce qui donne l'impres­ sion d'une pensée aristocratique, souveraine­ ment clairvoyante, où l'ironie la plus légère est plus redoutable que ne le seraient les indi­ gnations les plus violentes.

César répond à la campagne de dénigrement qui s'acharne contre lui en composant la Guerre des Gaules, œuvre qui le reflète tout entier (Photo Glraudon).

En principe, chaque livre de la Guerre des Gaules raconte une anné · e de campagne : au livre 1, la guerre contre les Helvètes, puis les opérations contre Arioviste, envahissant l'Al­ sace; au livre II, la guerre de 57 contre les Nerviens, en Gaule Belgique; au livre III, la fin des opérations de 57 et celles de 56 contre les Vénètes (habitants de la région de Vannes) et soumission de l'Aquitaine; au livre IV, l'an­ née 55, opérations contre les Germains, pas­ sage du Rhin, débarquement en Bretagne; dé­ barquement recommencé l'année suivante, en 54 (livre V); au même livre, agitation générale et révolte des Eburons, des Nerviens, des Tré­ vires; au livre VI, pour l'année 53, le récit des répressions, accompagné d'indications sur l'ethnographie gauloise.

Le livre VI est celui qui contient l'histoire de Vercingétorix (52 av.

J.-C.).

Le livre d'Hirtius (VIII) raconte la révolte des Cadurques et leur châtiment et se termine sur le succès de César qui peut com­ mencer la guerre civile.

Le récit de celle-ci est plus chargé d'allu­ sions aux hommes qui luttent pour le Sénat, la personnalité de l'auteur s'y affirmant davan­ tage.

L'évocation des difficultés, du courage des soldats de César et l'habileté de leur chef, en contraste avec la mollesse et la jactance des Pompéiens forme un inoubliable tableau.. »

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