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« Littérature! tu n'es rien si tu ne me donnes la sensation de la découverte. » Paul Valéry. Expliquez et commentez cette phrase en vous appuyant sur les œuvres que vous connaissez.

Publié le 05/11/2016

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Expliquez et commentez cette phrase en vous appuyant sur les œuvres que vous connaissez.

Une de ces nombreuses formules dont Valéry est coutumier. Pas de grande difficulté de compréhension, mais on s’attachera dans un premier temps à préciser trois termes sur lesquels repose tout le sens de la phrase :

 

\" tu n’es rien\" : pour Valéry la conception qu'il défend ici exclut toute autre définition de la littérature; vous pouvez donc facilement poser le problème en développant un autre terme de manière à créer une alternative;

 

 \"la sensation\" : la littérature est donc un monde qui ne doit pas se vouloir autre que ce qu’il est : univers de pur langage il ne peut en aucun cas se substituer à la réalité. Son apport ne peut être qu’intellectuel voire « intellectif »;

 

\"la découverte\" : le mot est ambigu volontairement. Il peut s’agir de la littérature d’invention ou de fiction ou — au sens étymologique du mot \" dé-couvrir \" — d’une révélation de 1 ’essence sous l’apparence.

PLAN SUGGÉRÉ

Introduction : à une conception ludique de la littérature s’est substituée depuis le milieu du xixe siècle, et singulièrement en poésie avec les expériences de Nerval, Baudelaire, Rimbaud ou Mallarmé, une conception que l’on pourrait qualifier d’existentielle. C’est peut-être à une synthèse des deux positions que Valéry songeait en proposant comme but à la littérature « la sensation de la découverte >).

« 1.

Une littérature d'évasion ...

C' est ici le sens le plus évident de la « découverte n : elle naît, cette « sensation 11, d'une ruptu re avec le quotidien, et peut donc être favorisée par : une littérature de voyages (ne parle-t-on pas des « grandes découvertes n ?) réels (Thor Heyerdal et son Expédition du Kon Tik i) ou imaginaires, ceux-ci pouvant être spatiaux (Jules Verne nous a conduits aussi bien au royaume des· étoiles qu'au centre de la terre ou des mers) ou temporels (récits de science-fict ion mais également aventures historiques qui mêlent une trame romanesque à un arrièr e plan plus ou moins fidèle à 1 'hi stoire : Quo Vadis , Le Capitaine Fracasse, Alexandre Dumas, etc.) ; une littérature « fan tastique ll qui nous introduit dans l' univ ers du doute et crée en nous un sentiment trouble, allant parfois jusqu'à nous révéler certains aspects cachés de notre personnalité : récits du double (Maupassant et Le Horta, Edgar Poe et William Wilson, Hoffman et l'H omme au Sab le), récits du rêve (Jean-Paul, Nerval, Breton), aventures plus proprement étranges telles que les « gothie novels J) préromantiques (Lewis, Ann Radclif e, Beckford, Cazotte).

Deux aspects qui nous permettent de découvrir en nous situant dans notre différence ; mais il est possible de concevoir une littéra­ ture où la. »

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