LL3 Lecture linéaire Allégorie Charles Baudelaire

« Lecture Linéaire « Allégorie » Introduction : Charles Baudelaire est un écrivain français né en 1821 et mort en 1867, qui avant d’être poète fut critique d’art.

Il est à la fois un poète réaliste car il s’intéresse à la ville moderne mais aussi symboliste car il fait un éloge du féminin et de la nature.

Le poème que je vais vous présenter aujourd’hui s’inscrit dans la section « Fleur du mal » qui sera l’objet de la censure.

Une allégorie est le fait de rendre concrète une idée abstraite en la représentant avec des caractéristiques matérielles, des objets symboliques.

C’est donc clairement le projet baudelairien, donne à voir le monde qui l’entoure, et cela au travers des sens. Problématique : Comment la description d’une femme qui s’avère être une prostituée permet-elle à Baudelaire de s’inscrire dans la modernité par le biais de la provocation ? Dans un premier temps, nous aborderons la description d’une femme devenant déesse du vers 1 à 8.

Dans une deuxième partie, nous aborderons l’attitude provocatrice d’une prostituée du vers 9 à 16.

Enfin du vers 17 à 20, il sera question de la profession de foi de Baudelaire par l’intermédiaire de la femme divinisée 1) Une femme devenant déesse - - - - Je vais commencer l’analyse de la première partie du vers 1 à 8 traitant de la description physique et progressive de la femme A) Une femme sensuelle Blason : forme poétique du Moyen-âge où le poète fait l’éloge de la femme aimée au travers de la description de son corps, ou d’une partie de son corps.

Baudelaire reprend au lexique moyenâgeux afin de magnifier la femme . rimes v1 et 2 qui sont l’indice d’un blason.

Mais celui-ci est provocant puisque les termes possèdent une connotation sexuelle, renforcée par l’allitération en [s] v 4 qui confère une dimension sensuelle et dynamique au poème.

On peut formuler l’hypothèse que cette serveuse est associée à une figure de prostituée, thème récurrent dans le recueil. Métaphore du v 3 « griffe » et « poison » donne un caractère monstrueux à la femme décrite, une sorte de prédatrice. « granit de sa peau » métaphore qui dénote des codes académiques de la beauté.

Le Beau académique suppose le marbre : surface douce, blanche et brillante à laquelle s’oppose le granit : rugueux, granuleux, sombre. Image probable de la vieillesse également. B) Une prostitué déesse Champ lexical du jeu, c’est un lieu de débauche décrit par Baudelaire, un tripot qui est le lieu de 2 vices : l’alcool, et le jeu : « vin » « tripot » « débauche » « jeux destructeurs ». »