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L'oeuvre de Huysmans

Publié le 03/02/2012

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huysmans

 

ROMANS ET RÉCITS

 

LE DRAGEOIR À ÉPICES (1874)

MARTHE, HISTOIRE D'UNE FILLE (1876)

SAC AU DOS (1878 et 1880)

LES SŒURS VATARD (1879)

CROQUIS PARISIENS (1880)

EN MÉNAGE (1881)

PIERROT SCEPTIQUE, PANTOMIME en collaboration avec Léon Hennique (1881)

À VAU-L'EAU (1882)

À REBOURS (1884

UN DILEMME (1887)

EN RADE (1887)

CERTAINS (1889)

LÀ-BAS (1891) - EN ROUTE (1895)

LA CATHÉ­DRALE (1898)

SAINTE LYDWINE DE SCHIEDAM (19O1)

DE TOUT (1902)

L'OBLAT (1903)

LES DEUX FACES DE LOURDES (1905)

LES FOULES DE LOURDES (1906)

LÀ-HAUT ou NOTRE-DAME DE LA SALETTE,

suivi du JOURNAL D'EN ROUTE (1965)

 

ART ET CRITIQUE

 

ÉMILE ZOLA ET L'ASSOMMOIR (1880)

L'ART MODERNE (1883)

LA BIÈVRE (1886 et 1890)

FÉLICIEN ROPS ET SON ŒUVRE (1896)

LA BIÈVRE ET SAINT SEVERIN (1898)

LA MAGIE EN POITOU, GILLES DE RAIS (1899)

LA BIÈVRE, LES GOBELINS, SAINT-SÉVERIN (1901)

ESQUISSE BIOGRAPHIQUE SUR DOM BOSCO (1902)

LE QUARTIER NOTRE-DAME (1905)

TROIS PRIMITIFS, LES GRÜNEWALD DU MUSÉE DE COLMAR, LE MAÎTRE DE FLÉMALLE ET LA FLORENTINE DU MUSÉE DE FRANCFORT-SUR-LE-MEIN (1905)

TROIS ÉGLISES ET TROIS PRI­MITIFS, LA SYMBOLIQUE DE NOTRE-DAME, SAINT-MERRY, SAINT-GERMAIN-L'AUXERROIS (1908)

 

PRÉFACES

 

GAMIANI (1878)

THÉODORE HANNON, RIMES DE JOIE (1881)

REMY DE GOUR­MONT, LE LATIN MYSTIQUE (1892)

ABBÉ H. DUTILLET, PETIT CATÉCHISME LITURGIQUE (1895)

JULES BOIS, LE SATANISME ET LA MAGIE (1895)

F.-A. CA­ZALS, PAUL VERLAINE ET SES PORTRAITS (1896)

ABBÉ BROUSSOLLE, LA JEUNESSE ET LES ORIGINES DE L'ÉCOLE OMBRIENNE DU PÉRUGIN (1901)

PAUL VERLAINE, POÉSIES RELIGIEUSES (1904)

 

CORRESPONDANCE

 

LETTRES À DOM BESSE (1950)

À MADAME CÉCILE BRUYÈRE, ABBESSE DE SAINTE-CÉCILE DE SOLESMES (1950)

À L'ABBÉ FERRET (1951)

À L'ABBÉ BROUS­SOLLE (1951)

À C. ALBERDINGK THIJM (1953)

À EDMOND DE GONCOURT (1956)

A CAMILLE LEMONNIER (1957)

À MARIE DE VILLERMONT (1960)

D'autres lettres, en grand nombre, ont été publiées dans le

BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ J.-K.. HUYSMANS

 

huysmans

« sur les romans « catholiques » que sont la Cathédrale (1898), l'Oblat (1903), sur l'hagiographie même (Sainte­ Lydwine de Schiedam, 1901).

Huysmans, qui est lui-même devenu oblat, disparaît le 12 mai, 1907.

« Le plus forcené des réalistes » ? ...

L'opposition entre le Huysmans naturaliste et le Huys­ mans mystique a trop caché l'unité profonde d'une démar­ che d'écrivain.

Un passage de Là-bas permet de comprendre et de dépasser l'apparente contradiction :Huysmans évoque le célèbre retable d'Issenheim et y montre successivement à l'œuvre, dans le même tableau, le plus forcené des réalistes et le plus forcené des idéalistes.

Le peintre Grünewald exhibe en effet les plaies purulentes du Christ, son corps verdâtre en décomposition, il a trempé son pinceau « dans les godets sanguinolents des trous », mais il est aussi celui qui, dans cette « charogne éployée », a sublimé la détresse infinie de l'âme, a, d'une triomphale ordure, « extrait les menthes les plus fines des dilections ».

De même, on trouve dans l'œuvre de Huysmans de nombreux passages délibérément provocateurs, à la limite de la nausée :la description, par exemple, de certains repas pris dans des gargottes, de telle boutique de boucher où l'on a pendu un quartier de bœuf à la Rembrandt : «la tête avait été violemment arrachée du tronc et des bouts de nerfs palpitaient encore, convulsés comme des tronçons de vers, tortillés comme des lisérés » ...

Mais il y a dans l'excès même de cette vision quelque chose d'irréaliste qui mène de la physiologie au fantastique.

À fouiller la réalité, et spécialement des objets les plus répugnants, Huysmans y fait naître le surnaturel, l'inouï, nous propose aussi une sorte de voyage métaphysique.

Et, entre autres thèmes que retient Huysmans, celui de la mort et de la corruption domine, il semble s'accorder tout particulièrement à cette entreprise métaphysique ; dans le corps du Christ comme dans le quartier de boucherie, il y a un départ vers l'infini, la source d'une fascination :le spectacle horrible est dépassé par le tableau qui en est donné.

La rédemption du laid par le « beau >> a bien ici les valeurs qu'elle prend dans l'esthétique moderne : non seulement élargir le champ. »

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