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L'oeuvre de Vigny

Publié le 04/04/2012

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vigny

 

POÈMES

 

POÈMES (1822)

POÈMES ANTIQUES ET MODERNES (1826)

POÈMES (1829 et 1837) :

HÉLÉNA

MOÏSE

ELOA

LE DÉLUGE

LA FILLE DE JEPHTÉ

SYMÉTHA

LA NEIGE

LE COR

DOLORIDA

LA PRISON

LA FRÉGATE “ LA SÉRIEUSE ”

PARIS ‑ ÉLÉVATION, etc.

 

LES DESTINÉES,

“ POÈMES PHILOSOPHIQUES ”

(1864) :

 

LES DESTINÉES

LA MAISON DU BERGER

LES ORACLES

LA SAUVAGE

LA COLÈRE DE SAMSON

LA MORT DU LOUP

LA FLUTE

LE MONT DES OLIVIERS

LA BOUTEILLE A LA MER

WANDA

L'ESPRIT PUR

 

THÉATRE

 

LE MORE DE VENISE, OTHELLO (1830)

LA MARÉCHALE D'ANCRE, drame (1831)

CHATTERTON, drame (1835)

SHYLOCK (1839)

QUITTE POUR LA PEUR, proverbe (1833)

 

ROMANS

 

CINQ‑MARS (1826)

STELLO, LES CONSULTATIONS DU DOCTEUR NOIR (1832)

SERVITUDE ET GRANDEUR MILITAIRES (1835)

DAPHNÉ, DEUXIÈME CONSULTATION DU DOCTEUR NOIR (1912)

 

ŒUVRES DIVERSES

 

DE MADEMOISELLE SEDAINE ET DE LA PROPRIÉTÉ LITTÉRAIRE (1841)

DISCOURS DE RÉCEPTION A L'ACADÉMIE FRANÇAISE (1846)

JOURNAL D'UN POÈTE (1867)

 

CORRESPONDANCE

 

LETTRES

 

A ED. DELPRAT, AU MARQUIS ET A LA MARQUISE DE LA GRANGE, A BARBIER, A HUGO,

A LA DUCHESSE DE MAILLÉ, A BRIZEUX, A LA COMTESSE D AGOULT, etc.

CORRESPONDANCE (1905‑1914)

 

vigny

« Les Poèmes antiques et modernes, dès leur première édition, contiennent quelques-uns des poèmes les plus significatifs de 1 'art et de la pensée de Vigny (« Moïse », « Éloa »).

Dans l'édition définitive de 1837, les textes , plus nom­ breux , sont répartis en trois rubriques qui font penser à une « légende des siècles » : le Livre mystique, le Livre antique, le Livre moderne.

Dans sa préface, 1 'auteur souligne justement l'originalité de son entreprise : « le seul mérite qu 'on ait jamais disputé à ces compositions, c'est d'avoir devancé en France toutes celles dans les­ quelles une pensée philosophique est mise en scène sous une forme épique ou dramatique.

» La manière et les thèmes essentiels de la poésie de Vigny sont, en effet, contenus dans les plus grands poèmes du recueil : mise en scène symbo­ lique de personnages ou de situations (« Moïse », « Le déluge »)chargés de condenser et d'illustrer un problème d'ordre philosophique : solitude du génie, force de l'amour, misère de l'huma­ nité soumise à une divinité aveugle et cruelle.

A partir de 1827, après le succès de Cinq-Mars, Vigny se tourne vers 1 'expression dramatique.

C'est l'époque où le romantisme veut conquérir le théâtre, c'est aussi le début de sa liaison pas­ sionnée et mouvementée avec l 'actrice Marie Dorval (1830).

Il adapte Shakespeare en alexan­ drins : Rom éo et Juliette (1828); Le More de Venise (d'après Othello) joué en 1829; Shylock (d'après Le marchand de Venise); il écrit un drame en prose, La maréchale d'Ancre (1831).

En 1835, il obtient le succès avec son drame Chatterton joué à la Comédie française.

Vigny a consigné sur son Journal, en 1834, l'ambition qui l'animait en écrivant Chatterton : « J'essaye d'y faire lire [sur la scène] une page de philosophie.

» En trois actes de prose, 1 'au­ teur illustre la destinée d'un poète solitaire, rebuté par une société matérialiste qui 1 'accule au suicide.

Dans l'acte 1, nous découvrons John Bell, riche industriel sans pitié pour ses ouvriers, époux grossier et tyrannique de la mélancolique Kitty.

Chatterton a loué chez lui une chambre : il dévoile à son ami le Quaker ses sentiments de poète ambitieux et idéaliste, persécuté par la société.

Pendant l'acte II, d'anciens compagnons de Chat­ terton révèlent ses origines et ses occupations de poète, non sans faire d'insolentes allusions à une possible intimité du jeune homme et de la femme de John Bell.

Celle-ci avoue au Quaker que Chatterton l'émeut, mais le vieillard lui dépeint le trouble du jeune homme cc atteint[ ...

] d'une maladie terrible qui se saisit surtout des âmes jeunes, ardentes, et toutes neuves à la vie, éprises de l'amour du juste et du beau, et venant dans le monde pour y rencontrer, à chaque pas, toutes les iniquités et toutes les lai­ deurs d'une société mal construite JJ.

L'acte III nous présente d'abord Chatterton dans sa chambre où il écrit en maudissant sa misère.

Alors qu'il se dispose à s'empoisonner en buvant de l'opium, Je vieux Quaker arrive et lui révèle l'amour de Kitty Bell.

Apparemment résolu à vivre et à jouer Je jeu du monde, Chatterton apprend qu'on l'accuse d'être un faussaire qui n'a écrit qu'en plagiant une œuvre médiévale et que le lord-maire qui devait Je secourir lui offre une place de valet...

Il boit alors le poison et meurt en avouant son amour à Kitty.

« J'ai voulu montrer l'homme spiritualiste étouffé par une société matérialiste, où le cal­ culateur avare exploite sans pitié l'intelligence et le travail » (« Dernière nuit de travail », présentation de la pièce).

Ce réquisitoire contre la société, avant de le porter sur la scène en composant 1 'un des meilleurs drames roman ­ tiques, l'un des moins vieillis en tout cas, Vigny l'avait déjà prononcé en 1832 dans Stella.

Dans ce roman, le docteur Noir, afin de guérir le jeune Stello de son mal poétique, conte les his­ toires lamentables et exemplaires de Gilbert, de Chatterton et de Chénier, tous trois victimes de sociétés différentes (monarchie, monarchie constitutionnnelle, État révolutionnaire) qui ont ignoré et combattu leur génie.

La consultation se termine par une véritable « ordonnance » qui prescrit en quelques formules les voies d'un possible salut : « Séparer la vie poétique de la vie politique [ ...

] seul et libre, accomplir sa mission [ ...

] la solitude est sainte.

» Après avoir dénoncé et plaint la condition du poète, Vigny s'est penché sur le sort d'un « autre paria moderne » : le soldat.

S ervitude et grandeur militaires (1835) contient trois nouvelles ins­ pirées de l 'expérie nce militaire de l 'auteur, où est exaltée la vertu chère à Vigny, l 'honneur conçu comme une anti-fatalité, une liberté et une énergie supérieures qui permettent à l'homme de se sauvegarder par le renoncement.

Dans 1 'espri t de Vigny, ses œuvres en prose, Cinq-Mars, Stello, Servitude et grandeur militaires consti­ tuaient « les chants d'une sorte de poème épique sur la désillusion».

En 1837, il pensa y ajouter une deuxième consultation du docteur Noir consacrée aux problèmes des religions qui péri­ clitent et se succèdent, mais sauvent, malgré leurs formes différentes, une même sagesse, une même valeur spiritue lle.

De ce projet, un seul élément, Daphné, consacré à l 'empere ur Julien, fut rédigé; on ne le publia qu'en 1912.. »

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