Devoir de Philosophie

lucrèce

Publié le 20/06/2014

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Lucrèce, De rerum natura, « Douceur, lorsque les vents... », jusqu'à « sur un drap plébéien ». De Rerum Natura, écrite par le philosophe poète Lucrèce pendant l'Antiquité, est destinée à exposer la doctrine d'Épicure. C'est le premier romain à se lancer dans cette entreprise dans un texte en vers. Ce qui, d'après ce qu'il dit lui-même, l'expose parfois à créer des néologismes, vu la pauvreté de la langue romaine « si pauvre est notre langue et nouveau mon sujet ». L'ouvrage est divisé en trois fois deux livres. L'extrait constitue l'introduction du livre II. Par un style imagé et poétique, Lucrèce initie son interlocuteur, Memmius, le destinataire de l'ouvrage, à ses idées. On peut alors se demander de quelle façon la doctrine épicurienne est exposée ici, et en quoi l'argumentation est efficace. 1- LA VIE DES HOMMES ORDINAIRES, définie par la difficulté, la violence et l'ambition. a) Une vie sans philosophie difficile et errante -> Dès le début du texte, métaphore de la vie, vue comme une longue traversée en bateau (champ lexical de la mer : « mer, vent, flots ») pour ceux qui ne pratiquent pas la philosophie . Tous les éléments évoqués insistent sur la difficulté de cette traversée : Elle s'effectue sur une «vaste mer », sans repères précis pour se guider ; cette impression d'immensité est renforcée par le mot « flots ». De plus cette mer n'est pas facile et calme ; au contraire elle est soumise aux vents agités ; les marins sont donc exposés à fournir en permanence un &la...

« Tout cela est dû  selon Lucr èce au manque de clairvoyance des hommes qui n’ont pas de but clair, qui se   laissent aller au hasard au milieu de dangers qu’ils ont eux­m êmes invent és,  à force d’avancer  à tâtons au   milieu des emb ûches d’une vie  à laquelle ils ne comprennent rien. Tout cela, le po ète le d éplore : il insiste sur le malheur du commun des mortels qu'il  s'est lui m ême cr éé  à   cause de son «   cœur aveugle   ». Mais ce malheur n'est pas in éluctable ; il est engendr é par l’incapacit é (ou   le refus) de voir ce qui dans ce monde rev êt de l’importance.  2­ LE SAGE  ÉPICURIEN, contrairement au reste de l’humanit é, a la capacit é de mettre chaque   chose  à sa juste place, et donc d’ être  à l’abri des d ésirs inutiles et troublants. a) Ce que lui apprend la philosophie Cette capacit é de jugement lui est donn ée par la philosophie, appel é «   l'enseignement des sages   » dont la   particularit é est d’ être « au­dessus » des pr éoccupations humaines ordinaires. Lucr èce nous la pr ésente   comme un  édifice , un sanctuaire (lieu quasi sacr é), paisible, « bien prot égé », et hors d’atteinte des   troubles multiples qui hantent l’humanit é. Install é dans cet univers, le sage, lui, n’est pas aveugle. Au contraire, la philosophie donne  à son regard   une plus grande justesse. D’abord, il est capable d’ évaluer la difficult é et les p érils inh érents  à toute vie   humaine . Ensuite la philosophie lui apprend  écouter la nature pour discerner ses besoins essentiels :   é couter la nature est indispensable pour comprendre quels sont les besoins fondamentaux,   incontournables, de l’homme. Ces besoins essentiels sont d éfinis plus loin : il faut  éviter par tous les   moyens possibles la douleur physique et morale ; et rechercher le plaisir pour l’esprit, plaisir intimement li é   à  ce que per çoivent nos sens . Lucr èce indique tr ès clairement quelles sont, pour le philosophe  épicurien, les deux sources de toute   douleur : les soucis et les craintes. Le lecteur peut s'imaginer tout ce qui peut faire na ître les soucis, depuis   le simple manque mat ériel de quelque chose dont on pense avoir besoin, jusqu’aux soucis plus angoissants   li és à l’existence. Concernant les sources de peur, le 1e livre de Lucr èce en a d écrit l’essentiel : la peur de   la mort, li ée à la crainte des dieux. Pour le sage  épicurien, qui sait que l’homme ne d épend pas des dieux,   et que la mort n’est suivie de rien, ces peurs sont d égag ées.  b) Cons équences pour son mode de vie Puisque le sage  épicurien recherche le plaisir comme principal bien, et que celui­ci se d éfinit par l’absence   de toute douleur, il est n écessaire qu’il s’isole loin de la vie tourment ée de l’humanit é moyenne, dans la   mesure o ù elle est centr ée sur des valeurs mat érialistes. Le sage donc prend de la hauteur par rapport aux   soucis ordinaires  en  tirant profit de ce que la nature met  à disposition, sans rien y ajouter, sans la   transformer. Cela passe par le respect de son rythme, de sa progression temporelle  (« si le temps est   agr éable   »).

  Le sage sait s’ élever au dessus des mis ères humaines pour s’en prot éger. De plus il les regarde   de loin (df champ lexical du regard), et d’un lieu ferme et stable, la terre. Il regarde ces tourments comme un spectacle qui ne le concerne pas. C’est cette capacit é de s’ élever, de   prendre ses distances qui fait son bonheur (anaphore de « il est doux… »). Savoir  à quels soucis on   é chappe permet de consid érer sereinement sa vie et d’en  évaluer justement la saveur. Ainsi ce n’est pas le   fait de voir le malheur des autres qui le rend heureux ­ le sage n’est pas sadique ! ­ mais la place qu’il   occupe loin, au­dessus et en dehors de ces maux. CONCLUSION ­ Un texte qui expose clairement la diff érence essentielle entre l’humanit é ordinaire et le sage  épicurien :  . »

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