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Mackie-le-surineur

Publié le 06/10/2018

Extrait du document

Pour composer L’Opéra de quat’sous, Brecht a adapté assez librement deux pièces écrites au XVIIIe siècle par l'auteur anglais John Gay : L’Opéra des gueux (1728) et Polly (1729).

 

Ecrivain satirique féroce, John Gay (1685-1732) dénonça les mœurs sociales et politiques de son temps, s'attaquant particulièrement au Premier ministre Walpole. Il était ami de Jonathan Swift, l'auteur des Voyages de Gulliver, qui lui suggéra l'argument de L’Opéra des gueux. Du point de vue formel, Gay fut le premier à mélanger chant et texte parlé, en greffant des paroles nouvelles (et parodiques) sur des airs connus.

 

Bertolt Brecht a fait plus que s’inspirer de Gay : les situations, les personnages, le procédé des << songs » (ballades chantées) intervenant au milieu de l'action et même la libération finale de Macheath,

« Mackie-le- surineur • 261 Sa fille Polly a été séduite par le bandit Machea th, qui l'épouse en cachette de ses parents.

Le mariage est célébré dans une écurie, avec des meubles et de la vaisselle volés, tandis que Macheath reproche à ses complices leur manque de goût et d'éducati on.

L'un des invités de la noce n'est autre que Tiger- Brown , le chef de la police .

C'est un ami fidèle de Macheath , depuis qu'ils ont combattu ensemble dans les rangs de l'armée des Indes.

Mac paie à Brown une commission sur ses vols, Brown prév ient Mac quand une rafle est prévue ...

Jeremiah Peachum, furieux, cherche à faire arrêter Mac­ heath.

Celui-ci préfère s'éloigner de Londres quelque temps et laisse ses instructions à Polly .

Elle devra, pendant trois ou quatre semaines, envoyer le bénéfice des vols à la banque, puis vendre l'ensemble du« fonds de commer ce» et dénoncer la bande à Tiger- Brown .

En effet, Mac a décidé de cesser les vols et de devenir banquier lui-même.

Il fait ses adieux à sa femme puis, avant de quitter Londres, rend une dernière visite aux prostituées de Turnbridge .

Là, il se fait arrêter par la police, que Peachum a prév enue.

A la pris on, Macheath reçoit la visite de Polly mais aussi, en même temps, celle de Lucy, fille de Tiger-Brown, qu'il a également épousée et qui attend un enfant de lui.

Les deux femmes en viennent presque aux mains et ne sont séparées que par Mme Peachum, qui vient récupérer sa fille.

Peu après, Tiger-Brown laisse s'évader Macheath.

Fou de rage, Peachum menace le chef de la police : si le bandit n'est pas retrouvé, les mendiants saboteront le cortège du Couron­ nement qui doit avoir lieu le surlende main.

A contrecœur, Brown fait arrêter Macheath, qui avait trouvé refuge chez les prosti tuées.

Le bandit doit être pendu.

Polly, dont la passion est un peu calmée, s'est déjà résolue au veuvage, ainsi d'ailleurs que Lucy.

Dans sa cellule, Macheath reçoit la visite de tous ses complices et amis, tandis qu'on prépare la potence.

Macheath est maintenant sous le gibet, la corde au cou.

Mais Peachum s'adresse alors au public : une coméd ie, un opéra ne doivent pas finir mal et il ne convient pas de choquer le spectate ur.

Aussi une autre fin a-t-elle été prévue.. »

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