Devoir de Philosophie

madame bovary une oeuvre romanesque ou réliste

Publié le 20/01/2014

Extrait du document

bovary
HYPERLINK "http://www.etudes-litteraires.com/flaubert-bovary.php" Madame Bovary : une oeuvre réaliste ou romantique ? Une étude de Jean-Luc. Autour de 1850, une nouvelle sensibilité autant littéraire que picturale se dessine : il s'agit du réalisme. Tandis que Murger écrit Les Scènes de la vie de Bohème, que Champfleury donne Monsieur de Boisdhyver, Courbet déclenche un véritable scandale avec son tableau Un enterrement à Ornans parce qu'un chien vient entacher le caractère sacré d'une inhumation. Cette évolution avait été préparée par le positivisme scientiste d'un Auguste Comte qui avait permis de réagir contre les excès du sentimentalisme romantique. C'est dans ces conditions que l'histoire personnelle de Flaubert va rejoindre les tendances d'une certaine élite de son temps. Il venait d'écrire La Tentation de Saint Antoine, somptueuse évocation de toutes les hérésies, et avait soumis son ouvrage à l'appréciation de ses amis Du Camp et Bouilhet. Les deux critiques conseillèrent alors à Flaubert de renoncer au lyrisme et de purger son esprit trop imaginatif en se consacrant à une histoire triviale. Sous forme de boutade peut-être, ils lui proposèrent de romancer une aventure sordide qui avait défrayé la chronique de Ry : l'adultère, l'endettement et pour finir, la ruine et le suicide de l'épouse du médecin Delamare. Flaubert allait entreprendre la rédaction de Madame Bovary. Son roman serait-il une oeuvre réaliste comme le souhaitaient ses amis ? N'y retrouverait-on pas les traces d'une propension à une rêverie grandiose ? Flaubert pourrait-il discipliner ses tendances profondes ? Madame Bovary, une oeuvre réaliste Madame Bovary recèle des éléments romantiques Un réalisme personnel Conclusion Madame Bovary, une oeuvre réaliste Qu'est-ce que le réalisme ? Le réalisme est l'enfant de la déception. Les hommes du milieu du XIXe siècle ont perdu leur chimère de fraternité, de liberté. Il faut dire que la répression qui a suivi la révolution de 1848 ou la prise du pouvoir par Louis Napoléon Bonaparte en 1851 a installé une bourgeoisie affairiste et réactionnaire. Ces hommes ont aussi perdu leurs illusions artistiques : le romantisme erre dans la rhétorique grandiloquente, délaisse la réalité pour une évasion mensongère. Des écrivains comme Mérimée, Stendhal, Henri Monnier et surtout Balzac ont préparé le terrain. À une époque où la photographie se développe, les artistes visent à une reproduction intégrale et objective de la réalité la plus banale par la recherche du document humain et social. C'est l' « école de la sincérité dans l'art », du « daguerréotype littéraire ». La revue Le Réalisme proposait cette définition : « Le réalisme conclut à la reproduction exacte, sincère du milieu social, de l'époque où l'on vit, parce qu'une telle direction d'études est justifiée par la raison, les besoins de l'intelligence et l'intérêt du public, et qu'elle est exempte de mensonges, de toute tricherie ». Le réalisme est surtout un refus des excès, comme l'écrivait Champfleury à George Sand : « Ne pas dire à celui qui est monté sur un âne : quel beau cheval vous avez là ! »Va-t-on retrouver ces éléments constitutifs dans Madame Bovary ? Condamnation des dangers du romantisme Madame Bovary est essentiellement une condamnation de cette propension de l'esprit à tout enjoliver, à parer la réalité la plus triviale des feux de l'imagination. Flaubert dénonce un certain romantisme par refus de l'invraisemblance et haine des lieux communs. Il se moque de la littérature dont Emma se gorge au couvent : « Ce n'étaient qu'amours, amants, amantes, dames persécutées s'évanouissant dans des pavillons solitaires, postillons qu'on tue à tous les relais, chevaux qu'on crève à toutes les pages, forêts sombres, troubles du coeur, serments, sanglots, larmes et baisers, nacelles au clair de lune, rossignols dans les bosquets, messieurs braves comme des lions, doux comme des agneaux, vertueux comme on ne l'est pas, toujours bien mis, et qui pleurent comme des urnes ». Flaubert démystifie un certain nombre de poncifs. La grande passion romantique qui emporte l'âme devient un mariage d'affaires où les sentiments sont sacrifiés à l'intérêt. Tout au long du roman, les questions d'argent empoisonnent les idylles successives d'Emma. L'auteur de Bouvard et Pécuchet va surtout dénoncer les dangers du rêve qui dénature la réalité, de ce rêve éveillé que vit Emma et qui la conduira, d'abandon en lâcheté, à l'issue fatale pour avoir poursuivi un impossible idéal. Par exemple, lorsqu'elle est invitée à la Vaubyessard, elle pare un vieillard assez délabré de toutes les séductions de son esprit enfiévré parce qu'il a été un grand amant et qu'il a connu une existence romanesque. Plus loin, lorsqu'elle rêve de Paris, elle choisit inconsciemment les tableaux qui peuvent flatter ses chimères : là tout n'est que luxe, mystère, passio...
bovary

« · Conclusion Madame Bovary , une œuvre réaliste Qu’est-ce que le réalisme ? · Le réalisme est l’enfant de la déception.

Les hommes du milieu du XIX e siècle ont perdu leur chimère de fraternité, de liberté.

Il faut dire que la répression qui a suivi la révolution de 1848 ou la prise du pouvoir par Louis Napoléon Bonaparte en 1851 a installé une bourgeoisie affairiste et réactionnaire.

Ces hommes ont aussi perdu leurs illusions artistiques : le romantisme erre dans la rhétorique grandiloquente, délaisse la réalité pour une évasion mensongère.

Des écrivains comme Mérimée, Stendhal , Henri Monnier et surtout Balzac ont préparé le terrain.

À une époque où la photographie se développe, les artistes visent à une reproduction intégrale et objective de la réalité la plus banale par la recherche du document humain et social.

C’est l’ « école de la sincérité dans l’art », du « daguerréotype littéraire ».

La revue Le Réalisme proposait cette définition : « Le réalisme conclut à la reproduction exacte, sincère du milieu social, de l’époque où l’on vit, parce qu’une telle direction d’études est justifiée par la raison, les besoins de l’intelligence et l’intérêt du public, et qu’elle est exempte de mensonges, de toute tricherie ».

Le réalisme est surtout un refus des excès, comme l’écrivait Champfleury à George Sand : « Ne pas dire à celui qui est monté sur un âne : quel beau cheval vous avez là ! » Va-t-on retrouver ces éléments constitutifs dans Madame Bovary ? Condamnation des dangers du romantisme · Madame Bovary est essentiellement une condamnation de cette propension de l’esprit à tout enjoliver, à parer la réalité la plus triviale des feux de l’imagination. · Flaubert dénonce un certain romantisme par refus de l’invraisemblance et haine des lieux communs.

Il se moque de la littérature dont Emma se gorge au couvent : « Ce n’étaient qu’amours, amants, amantes, dames persécutées s’évanouissant dans des pavillons solitaires, postillons qu’on tue à tous les relais, chevaux qu’on crève à toutes les pages, forêts sombres, troubles du cœur, serments, sanglots, larmes et baisers, nacelles au clair de lune, rossignols dans les bosquets, messieurs braves comme des lions, doux comme des agneaux, vertueux comme on ne l’est pas, toujours bien mis, et qui pleurent comme des urnes ». · Flaubert démystifie un certain nombre de poncifs.

La grande passion romantique qui emporte l’âme devient un mariage d’affaires où les sentiments sont sacrifiés à l’intérêt.

Tout au long du roman, les questions d’argent empoisonnent les idylles successives d’Emma.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles