Les personnages d’une oeuvre ne ressemblent pas davantage à ceux de la réalité que les habitants des songes. La Clytemnestre d’Eschyle, Don Quichotte, les frères Karamazov, Madame Bovary, le Grand Meaulnes sont « vrais » parce qu’ils ne sont pas comme nous autres de pauvres être sans valeur exemplaire et symbolique. » Vous direz ce que vous pensez de ce jugement du critique A. Beguin en vous fondant sur l’analyse de personnages romanesques que vous connaissez.

« du salon. => Un cadre qui pousse le lecteur à croire que les personnages de L'OEuvre ont réellement existé. C – Les personnages dont la médiocrité et la profusion de défauts les raccordent aux êtres réels Les auteurs montrent les mauvais cotés de leur héros et ne cherchent pas à les dissimuler : cela permet de les rendre "plus humains". - Dans L’Education Sentimentale de Flaubert, Frédéric rate sa vie complètement et même sa passion avec Mme Arnoux. - Dans Manon Lescaut de l’Abbé Prévost, Manon Lescaut et Des Grieux commettent toutes sorte de méfaits : ils volent, ils trompent, et même tuent (lorsque que Des Grieux s’échappe de prison). - Dans Bel-Ami de Maupassant, Georges Duroy apparait comme un homme manipulateur qui utilise son talent de séduction auprès des femmes afin de les tromper ensuite et de poursuivre son ascension sociale. - Dans Madame Bovary de Flaubert : > Charles Bovary : personnage de l'anti-héros typique, il ne prend jamais de décisions, il reste pathétique jusqu'à sa mort, lorsque sa fille l'appelle : « Et, croyant qu'il voulait jouer, elle le poussa doucement, Il tomba par terre.

Il était mort.

» (dernière page) > Emma Bovary : Toute sa vie n'a été que suite d'ambitions (venant de la lectures de nombreux ouvrages) et d'échecs : mariage avec un médecin qui le déçoit lors d'une opération d'une importance capitale, plusieurs amants.... > Homais personnage médiocre de Madame Bovary par son ambition, il essaie de faire enfermer un mendiant aveugle rodant près du village grâce à des articles de journaux comme celui-ci : « Malgré les lois contre le vagabondage, les abords de nos grande villes continuent à être infestés par des bandes de pauvres [...] » .

Son ambition est aisément visible : « Homais désirait la croix » et « Enfin, n'y tenant plus, il fit dessiner dans son jardin un gazon figurant l'étoile de l'honneur ».

Malgré le fait que ce personnage soit médiocre et plein d'ambition il obtient tout de même la croix … (+ étude onomastique : Homais > hommelet > "petit-homme", homme sans valeurs) II.

Le personnage de roman plus “vrai” que l’être humain Les romanciers s’inspirent du réel, mais vont parfois jusqu’à le dépasser. A – Des personnages aux “valeurs exemplaires et symboliques” Les personnages de roman semblent “vrais”, mais de part leurs destins exceptionnels, ils parviennent à dépasser le réel : - Dans Bel Ami, Georges Duroy parvient à son ascension sociale alors qu’il n’était que fils de paysan, et devient très riche et aristocrate en devenant Georges Du Roy. - Arsène Lupin, qui trouve toujours un subterfuge pour se sortir des situations les plus compromises, comme lorsqu’il se retrouve en prison. - Dans La Princesse de Clèves, et dans Manon Lescaut, les 2 héroïnes sont décrites comme les plus belles femmes du monde. - Dans Le Rouge et Le Noir de Stendhal, Julien Sorrel est un Jeune homme intelligent, beau et ambitieux.

Fils d’un charpentier, méprisé par son père et ses frères pour sa faiblesse physique et son goût des livres, il apprend le latin, ce qui lui permet de devenir précepteur des enfants du maire de. »