MALVA Constant : sa vie et son oeuvre

MALVA Constant, pseudonyme d’Alphonse Bourlard (1903-1969). Écrivain belge d’expression française, né à Quaregnon, dans le Hainaut, Alphonse Bourlard descend à la mine avant d’avoir seize ans. Ouvrier révolté, il milite au parti communiste, dont il se détache en 1928 après l’exclusion des trotskistes au congrès d’Anvers.

En 1929, sa mère, malade, lui fait le récit de sa vie, et, profondément bouleversé, il décide de l’écrire. Il signe ce premier livre — Histoire de ma mère et de mon oncle Fernand — d’un pseudonyme qu’il tire du nom de son arrière-grand-mère, Constance Malva. Le manuscrit, envoyé aux éditions Valois, où Henry Poulaille dirige une collection de romans prolétariens, est accepté d’enthousiasme. L’ouvrage paraît en 1932, avec une préface d’Henri Barbusse.

Dès lors, et tout au long des années 30, Malva fréquente, à Paris, le groupe Poulaille; à Bruxelles, les différentes associations créées par Charles Plisnier et Albert Ayguesparse; à La Louvière, le groupe surréaliste Rupture, animé par Achille Chavée et Fernand Dumont. En 1937, ces derniers publient un recueil de ses contes : Borins. Parallèlement à ces courts récits, Malva entreprend la composition de son journal d’une année de mine, Ma nuit au jour le jour, dont Sartre publiera des extraits dans les Temps modernes en 1947.