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MARMONTEL (Jean-François)

Publié le 24/01/2019

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MARMONTEL (Jean-François), écrivain français (Bort-les-Orgues 1723-Abloville, Eure, 1799). Issu d'une famille peu fortunée, il fit des études chez les jésuites de Mauriac et prit l'habit ecclésiastique à Toulouse, où il remporta quelques succès aux jeux Floraux. Venu à Paris, patronné par Voltaire, il fit jouer une tragédie (Denys le tyran, 1748) à laquelle succédèrent Aris-tomène (1749), Cléopâtre (1750), les Funérailles de Sésostris (1753). Il fréquenta les salons, Mme de Pompadour le fit secrétaire des Bâtiments et lui accorda le privilège du Mercure (1758), qu'il perdit pour une satire dont il n'était pas l'auteur et qui le fit embastiller. Chargé des articles de rhétorique et de poétique de l'Encyclopédie (qu'il rassembla dans ses Éléments de littérature, 1787), il usa d'une prose poétique pour composer Bélisaire (1767) et les Incas (1777), qui eurent les faveurs du public. Il obtint également un grand succès avec ses Contes moraux (1761-1771), qui mirent à la mode ce genre de nouvelles sentimentales et édifiantes. Reçu à l’Aca-démie française (1763), il en devint, à la mort de d'Alembert (1783), le secrétaire perpétuel. La Révolution le surprit et le déçut. Homme des Lumières que l'Ancien Régime avait comblé, il se retira prudemment à la campagne. Ses Nouveaux Contes moraux (1792) sont particulièrement conformistes. Appelé au Conseil des Anciens, il y plaida la cause du catholicisme et celle des émigrés, et perdit son mandat lors du coup d'État de Fructidor. Ses Mémoires d’un père pour servir à l'instruction de ses enfants (1804) sont un document sur l'époque de la « douceur de vivre ».

« pes Je son education a des religieuses qui lui apprirent à lire; puis un cure de village se chargea de lui en­ seigner les éléments de la langue latine.

Le jeuneélèveannonçabientôt des dispositions qui promettaient de brillants succès.

Le bon prêtre les pressentit; mais il reconnut qu'il était hors d'état de les lui procurer par lui-même; et, aprèslui avoir en­ seigne tout le latin de son bréviaire, il engagea le père à faire un sacrifice en faveur de son fils, ct à le mettre au collégc.

C'était un fardeau pesant pour ce père de famille, qui nourrissait ses enfants du produit de son travail; il refusa d'abord, puis il céda aux instances, et le jeune Marmontel fut envoyé au collage de Mau.

riac.

Chaque semaine, ainsi qu'ille raconte lui-même, il revenait à la maison paternelle, et en rapportait un gros pain de seigle, un petit fromage, un morceau de lard, deux ou trois livres de bœuf et une douzaine de pommes: c'étaient là ses provisions pour la se­ maine.

Il estime qu'il coûtait à son père quatre ou cinq Jouis par an.

Cette dépense, toute modique qu'elle était, appor­ tait de la gène dans la famille, et le jeune étudiant se promettait hien de la faire cesser le plus tôt possible: aussi a peine eut-il terminé sa rhétorique, qu'il vou­ lut voler de ses propres ailes, ct il se rendit à Cler­ mont avec de brillantes espérances.

:Elles ne se réalisèrent pas.

Il avait présumé qu'il. »

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