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Maynard, Sonnets. Commentaire

Publié le 12/11/2016

Extrait du document

Adieu, Paris, adieu pour la dernière fois.

 

Je suis las d’encenser l’autel de la Fortune,

 

Et brûle de revoir mes rochers et mes bois,

 

Où tout me satisfait, et rien ne m’importune.

 

Je n’y suis pas touché de l’amour des trésors.

 

Je n’y demande pas d’augmenter mon partage.

 

Le bien qui m’est venu des pères dont je sors,

 

Est petit pour la Cour, mais grand pour le village.

 

Depuis que je connais que le siècle est gâté,

 

Et que le haut mérite est souvent maltraité,

 

Je ne trouve ma paix que dans ma solitude.

Les heures de ma vie y sont toutes à moi.

 

Qu’il est doux d’être libre, et que la servitude Est honteuse à celui qui peut être son Roi !

 

Maynard, Sonnets.

Vous proposerez de ce texte un commentaire composé. Vous pourriez, par exemple, étudier par quels procédés l’auteur entrelace renonce ment à la vie de la Cour et aspiration à la retraite.

 

Mais ces indications ne sont pas contraignantes, et vous avez toute latitude pour organiser votre exercice à votre gré. Vous vous abstiendrez seulement de présenter un commentaire juxtalinéaire ou séparant artificiellement le fond de la forme.

Plan détaillé

 

Introduction

 

St-Amant, Théophile de Viau, Racan, Maynafid (ou Mainard), ces poètes talentueux et d'un grand charme de la période préclassique, ne sont plus guère connus, ni étudiés ...

 

Est-ce à cause de la renommée et emprise exceptionnelle de Malherbe à propos duquel Boileau s'exclame :

 

« Enfin Malherbe vint ! Et le premier en France Fit sentir dans ses vers une juste cadence... » ?

 

Pourtant cette période toute de contrastes est fort attachante et Maynard en est un parfait représentant.

 

Car souvent il est d'une truculence inattendue annonçant les Baroques. Il fut d’ailleurs ami de Théophile de Viau qui s’élevait contre Malherbe au nom de la liberté.

 

Mais en même temps Maynard suivait avec ferveur les « petites conférences » du maître et il applique avec exigence toutes les règles poétiques de celui dont il est le disciple sans faille.

« Les heures de ma vie y sont toutes à moi.

Qu'il est doux d'être libre, et que la servitude Est honteuse à celui qui peut être son Roi ! MAYNARD (3), Sonnets.

Vous proposerez de ce texte un commen taire composé.

Vous pourriez, par exem ple, étudier par quels procédés l'auteur entrelace renonce ment à la vie de la Cour et asp iration à la retraite.

Mais ces indications ne sont pas contraignantes, et vous avez toute latitude pour organiser votre exercice à votre gré.

Vous vous abstiendrez seulement de présenter un commentaire juxtalinéaire ou sé parant artif ciellement le fond de la fo rme.

Plan détaillé Introduction e ST-AMANT, THÉOPHILE DE VIAU, RACAN, MAYNAFlD (OU MAINARD), ces poètes talentueux et d'un grand charme de la période pré­ classique, ne sont plus guère connus, ni étudiés ...

• Est-ce à cause de la renommée et emprise e'xceptionnelle de MALHERBE à propos duquel BOILEAU s'exclame : " Enfin Malherbe vint! Et le premier en France Fit sentir dans ses vers une juste cadence ...

., ? • Pourtant cette période toute de contrastes est fort attachante et MAYNARD en est un parfait représentant.

• Car souvent il est d'une truculence inattendue annonçant les Baroq ues.

Il fut d'ailleur s ami de THÉOPHILE DE VIAU qui s'élevait contre MALHERBE au nom de la liberté.

• Mais en même temps MAYNARD suivait avec ferveur les " petites conférences ., du maître et il applique avec exigence toutes les règles poétiques de celui dont il est le disciple sans faille.

(3) MAYNARD (ou MA/NARD) vécut de 1582 à 1646.

On le con.sidèr e comme un disciple de MAUII.RBJ:..

Secrétaire de la première femme d'Henri IV.

il l'accompagna à la Cour et v connut d'a!f,réables moments Plus tard, bien que t·ivant en province, il fit de nombreUx séjours à Paris.

Cependant, il sollicita vainement RICHELIEU pour tenter d'obtenir un emploi.

Pire même, en 1636, il tomba en disgrâce.

Finalement, il décida de st· retirer ù Sainr-Céré, un village près d'Aurillac.

Le texte propos é fait partie d'un groupe de cinq sonnets.

datant sans doute de 1642, qu'il adresse à son ami FARET qui le pressait de ne pas rompre avec la vie de la Cour. »

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