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« Mendiants et orgueilleux » d'Albert Cossery

Publié le 16/09/2014

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contre d'une politesse tout aussi excessive que feinte. On sent que l'auteur prend constamment leur défense contre un État décrit comme corrompu et dont les repré­sentants — policiers et autres gendarmes — sont constam­ment ridiculisés par un écri­vain qui sait manier la plume avec humour. D'ailleurs, Al­bert Cossery glisse dans plu­sieurs de ses romans des re­présentants de l'ordre gro­tesques, agents d'un pouvoir qui, bien que puissants, n'en restent pas moins ridicule. Dans Les Hommes oubliés de Dieu, par exemple, un poli­cier est la risée de la popula­tion quand il moleste un vul­gaire mannequin qu'il prend pour un vagabond. La gran­de force des Égyptiens, sem­ble nous dire Albert Cossery, est leur formidable sens de la dérision. Le lecteur sourit de­vant tant d'ironie et de fines­se. Assurément, Albert Cosse-ry est du côté des petites

« mais c'est dans un sourire qu'il répond préférer la qua­ lité à la quantité .

Cossery, écrivain de la dérision A Ibert Cossery est animé d'un amour véritable pour ses personnages et construit volontiers ses ro­ mans autour de ceux qui vi­ vent dans le plus grand dé­ nuement : des pauvres, des marginaux livrés à une misè- re sans âge, mais qui ne sont pourtant jamais l'enjeu d'un quelconque combat politi­ que.

L'auteur les aime trop pour les sacrifier de nouveau sur l'autel des désillusions.

Dans son œuvre, il n'y a pas de réel conflit entre le pou­ voir et le peuple : ils s'obser­ vent, se jaugent, mais s'af­ frontent rarement.

Le pou­ voir est soupçonneux à l'égard de cette armée grouillante et presque incon­ trôlable de pauvres gens, et les miséreux sont à son en-contre d'une politesse tout aussi excessive que feinte.

On sent que l'auteur prend constamment leur défense contre un État décrit comme corrompu et dont les repré­ sentants - policiers et autres gendarmes -sont constam­ ment ridiculisés par un écri­ vain qui sait manier la plume avec humour.

D'ailleurs, Al­ bert Cossery glisse dans plu­ sieurs de ses romans des re­ présentants de l'ordre gro­ tesques, agents d'un pouvoir qui, bien que puissants, n'en restent pas moins ridicule.

Dans Les Hommes oubliés de Dieu, par exemple, un poli­ cier est la risée de la popula­ tion quand il moleste un vul­ gaire mannequin qu'il prend pour un vagabond.

La gran­ de force des Égyptiens, sem­ ble nous dire Albert Cossery, est leur formidable sens de la dérision.

Le lecteur sourit de­ vant tant d'ironie et de fines­ se.

Assurément, Albert Cosse­ ry est du côté des petites gens parce que, peut-être, il leur attribue une vérité, une connaissance innée de ce qu'est l'existence, bien loin de la vaine agitation de ceux qui se croient importants.

Ce que n'est pas la vie L e titre de son quatrième roman, Mendiants et Or­ gueilleux, publié en 1955, est. »

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