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L'homme révolté d'albert Camus

Publié le 08/02/2023

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« ALBERT CAMUS – L’HOMME RÉVOLTÉ Introduction - Avons-nous le droit de tuer l’autre ou de consentir qu’il soit tué ? Etant donné que toute action finit par déboucher sur le crime, nous devons nous demander si nous devons donner la mort, et pourquoi. - La notion d’absurde rend le meurtre indifférent et donc possible : « Si l’on ne croit à rien, si rien n’a de sens et si nous ne pouvons affirmer aucune valeur, tout est possible et rien n’a d’importance.

» => en l’absence de valeurs, l’assassin n’a ni tort ni raison.

De même, ne pas agir revient à accepter le meurtre d’autrui. - Nihilisme absolu (qui légitime le suicide) = indifférence à la vie qui mène au « meurtre logique ».

« Cette logique a poussé les valeurs de suicide dont notre temps s’est nourri jusqu’à leur conséquence extrême qui est le meurtre légitimé.

» Le nihilisme absolu culmine dans le suicide collectif (ex : « apocalypse hitlérienne de 1945 » : l’essentiel n’était pas de se détruire soi-même, mais d’entraîner le reste du monde avec soi) => la négation absolue n’est possible que par « la destruction absolue, de soi et des autres » - Le véritable absurde est impossible car « il exclut les jugements de valeur en voulant maintenir la vie, alors que vivre est en soi un jugement de valeur » : vivre est un choix face à la possibilité de mourir.  « Je crie que je ne crois à rien et que tout est absurde, mais je ne puis douter de mon cri et il me faut au moins croire à ma protestation.

»  « L’homme est la seule créature qui refuse d’être ce qu’elle est.

La question est de savoir si ce refus ne peut l’amener qu’à la destruction des autres et de lui-même, si toute révolte doit s’achever en justification du meurtre universel » I) L’homme révolté - Homme révolté = un homme habitué à dire « oui » qui dit soudain « non » (ex esclave qui se rebelle contre son maître).

Sa révolte s’appuie sur le sentiment que certaines limites ont été dépassées et sur la certitude d’être légitime. - Le mouvement de révolte entraîne une prise de conscience : la révolte naît dans l’individuel, mais elle met en cause la notion même d’individu dans un sens général.  Si l’individu est prêt à mourir au cours de sa révolte, c’est qu’il « se sacrifie au bénéfice d’un bien dont il estime qu’il déborde sa destinée.

S’il préfère la chance de la mort à la négation de ce droit qu’il défend, c’est qu’il place ce dernier au-dessus de lui-même.

Il agit donc au nom d’une valeur dont il a le sentiment qu’elle lui est commune avec tous les hommes.

»  « Dans la révolte, l’homme se dépasse en autrui et, de ce point de vue, la solidarité humaine est métaphysique.

» - La révolte est liée à une reconnaissance de soi : le révolté « lutte pour l’intégrité d’une partie de son être.

Il ne cherche pas d’abord à conquérir, mais à imposer.

» => la révolte est positive puisqu’elle révèle ce qui est défendable en l’homme. - Le sacré ne permet pas la révolte : « L’homme révolté est situé avant ou après le sacré, et appliqué à revendiquer un ordre humain où toutes les réponses soient humaines »  Le mouvement de révolte entraîne la prise de conscience d’une douleur partagée par l’ensemble des hommes : « Je me révolte, donc nous sommes.

» II) La révolte métaphysique - Révolte métaphysique = refus par l’homme de sa condition et de la création toute entière : le révolté métaphysique proteste contre la condition qui lui est faite en tant qu’homme (devoir souffrir et mourir).  Aspiration à un ordre : le révolté « se dresse sur un monde brisé pour en réclamer l’unité », contre l’aspect inachevé de la vie qu’est la mort. - La révolte métaphysique n’implique pas forcément l’athéisme, elle défie Dieu plus qu’elle ne le nie. Les fils d. »

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