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MÉZERAY François Eudes de : sa vie et son oeuvre

Publié le 26/11/2018

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MÉZERAY François Eudes de (1610-1683). Fils d’un chirurgien aisé, au service d’Henri IV, Isaac Eudes, et frère cadet de saint Jean Eudes, le fondateur de la congrégation des Eudistes, François Mézeray appartient à une famille en voie d’ascension sociale. Après des études à l’université de Caen, il est introduit, grâce à la protection de Vauquelin des Yveteaux, dans la clientèle de Richelieu. Il en obtient (1637) un poste de commissaire aux armées. Mais il se fait surtout remarquer par ses talents littéraires, dans des libelles en faveur du cardinal et dans des traductions. Aussi, lorsque ses projets d’historien prennent corps, le pouvoir lui facilite la tâche : Richelieu lui accorde une gratification (1642) puis Séguier une pension (1644) comme historiographe de France. Il peut ainsi se consacrer à son Histoire de France, qui commence à paraître en 1643, et s’imposer comme l'historien le plus en vue du xviie siècle.

 

Cela ne l’empêche pas de se mêler à la Fronde : sous le pseudonyme de Sandricourt, il publie une vingtaine de libelles en faveur du parti des princes [voir Mazari-mades]. Le pouvoir royal ne lui en tient pas rigueur : dans la liste des gratifications de 1664, il est le mieux nanti, avec 4 000 livres. Par ailleurs, il est aussi actif à l’Académie française, où il est entré en 1647 et dont il devient le secrétaire perpétuel en 1675 : en particulier il a la charge des travaux préparatoires du dictionnaire; pendant plus de trente ans, il devra combattre la torpeur ou l’indifférence de ses collègues à cet égard. Il fut enfin le promoteur du projet du Journal des sçavants.

 

Mais l’essentiel de son œuvre reste son Histoire de France depuis Faramond jusqu'au règne de Louis le Juste (Louis XIII) et, à un moindre degré, son Histoire des Turcs (1650-1662).

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« puissants et les mouvements de protestation ne sont pas occultés; en 1668, Colbert lui retira d'ailleurs sa pension pour avoir exposé les abus des finances royales ...

D'autre part, dans cette perspective politique, Mézeray fait une place mesurée aux questions religieuses, manifestant une attitude gallicane modérée.

L'ensemble est soutenu par une érudition solide.

Mézeray fait, à bien des égards, figure d'historien novateur.

Son œuvre, comme d'ailleurs l'ensemble des ouvrages historiques de son temps, est aujourd'hui tom­ bée dans l'oubli.

Elle fut pourtant, jusqu'au milieu du xvm• siècle, Je modèle de l'historiographie classique.

BIBLIOGRAPHIE La thèse de W.H.

Evans, l'Historien Mézeray et la Concep­ tion de l'histoire en France au xvtt' siècle, Paris, 1930, reste la référence essentielle.

A.

VIALA. »

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