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modeste mignon commentaire de texte

Publié le 25/11/2012

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Modeste Mignon La première expérience de Modeste, p. 237- 242 Introduction L'extrait à étudier se trouve à la page 237 de Modeste Mignon de Balzac, c'est le chapitre 53 : La première expérience de Modeste. Dans le chapitre précédent, alors que ces trois prétendants ont été invités par son père, Modeste fait la rencontre du docteur Desplein. Ce dernier lui fait part d'une heureuse nouvelle : Madame Mignon va sous peu recouvrer la vue. Le passage à étudier suit cette rencontre en mettant en scène les personnages principaux lors d'une discussion de salon. Lire le texte Ce qui met en relief le passage à étudier est le fait que Modeste a été confrontée pour la première fois à un véritable homme de génie en la personne de Desplein, titre qu'elle attribuait auparavant à Canalis. Suite à cet épisode, les protagonistes s'affrontent quant à la définition à donner à l'homme de génie. On peut alors se demander comment Balzac va mettre en avant une définition plutôt qu'une autre et comment Canalis devient un type dans le roman. Pour cela, nous allons diviser l'analyse en deux mouvements :dans un premier temps nous verrons l'homme de génie comme inventeur et dans une seconde partie nous aborderons la question de l'utilité de l'art. I) L'homme de génie comme inventeur La bonne nouvelle de Desplein est mise en avant dès le début du texte ; on peut voir dès les premières lignes se tisser une opposition entre les lettres et la science. En effet, Modeste a pu être révélée par les lettres, qui touchent un large public, alors qu'il est précisé que la science de Desplein n'est accessible « seulement par la tribu des savants et de la faculté &...

« matérielle, se proposant de quantifier les génies selon l'argent, révélant son avidité. II) La question de l'utilité de l'art Dans un second temps, on voit apparaître la contestation de ce modèle par son rival.

Le contraste entre les deux théories est mis en avant par la façon même de la mettre en parole : au ton « péremptoire » et « magistral de la Tribune » succède la voix « douce et mélodieuse » d'Ernest de la Brière.

Ici encore, Balzac raille l'allure aristocratique, la comédie, l'insincérité du poète, reflétée dans son nom même [ pas dire : Cano qui vient du latin chanter et « lis » désignant un canari ].

C'est en ce sens qu'est appelé « organe flexible » la parole de Canalis, mettant en avant le ton pompeux du poète, dévaluant de ce fait sa précédente tirade.

La Brière énonce simplement sa définition : « le génie doit être estimé (…) en fonction de son utilité ».

Au lieu d'un long discours et d'une accumulation de noms, il choisit des exemples précis d'hommes de génie de différents domaines, permettant de montrer l'étendue de sa définition.

Le poète ressort plus en La Brière par la fin de sa prise de parole, mêlant allitérations et assonances, que dans le discours martelé de Canalis.

Dans cet extrait, Modeste est mise en avant par son génie inventif, puisqu'elle apparaît comme une visionnaire en émettant l'idée d'une machine pour faucher le blé.

Il est ainsi prouvé qu'elle a sa place dans la discussion, même si elle préfère l'opinion du poète ; elle n'est pas discréditée car elle le choisit par vengeance, ce qui est clairement explicité.

En s'opposant à elle, ses parents vont lui permettre de déployer son intelligence.

Tout en commençant son monologue par des expressions argotiques, elle place l'Histoire comme témoin et gage de ses arguments.

Ainsi, la vie du colonel d'Empire n'a été que « la poésie la plus inutile de ce siècle », poésie désignant alors les guerres du « colosse » Napoléon, qui n'ont servi selon elle qu'à perdre les acquisitions territoriales de la Révolution.

L'emploi du mot « romantique » n'apparaît qu'une fois dans le roman dans la bouche de l'héroïne ; Il désigne cependant plutôt une faculté rêveuse, une propension à vivre dans l'imaginaire.

On peut alors relever que Butscha est l'homme qui « éclaire » le père Mignon.

La reprise du terme « unique » par le notaire entraîne un effet comique qui redynamise la scène.

Madame Mignon répond en reprenant un proverbe « il y a manière, et surtout l'occasion », ce qui boucle l'incident.

Canalis reprend alors la parole, mais est tout de suite ridiculisé par Balzac : « en se levant et se posant à la cheminée dans l'une des plus belles attitudes de sa collection de mines », ce qui le fait paraître comme une sorte d'acteur, donc qui se situerait, selon ses propres dires, plutôt dans la catégorie des exécutants.

La reprise de la formule biblique marque encore la vanité du poète.

En distinguant alors deux utilités à l'art, il se contredit encore une fois : en effet, il reconnaît donc une certaine utilité à l'art, et donc à l'homme de génie.

En détournant ensuite les paroles du secrétaire, il recourt à un procédé loin d'être poétique et argumentatif : au lieu d'exposer de façon logique et organisée ses idées, il préfère dénigrer les propos de son rival et se perdre en long discours afin de briller.

On peut remarquer la phrase « tout ce qui est utile est affreux et laid », empruntée à Théophile Gautier dans sa préface ironique de Mlle Maupin .

Par ce clin d’œil, le ridicule de la position de Canalis est encore accentué.

Le poète termine ainsi sur une prémonition vantant la supériorité des temps contemporains sur les siècles passés.

Celle ci est mise à bas par la réplique du duc d'Hérouville, tirée elle même des Femmes Savantes de l'admiré Molière, et prouvant que le discours du poète n'a pas eu l'effet escompté sur son auditoire.

Le parti d'Ernest voit sa supériorité accentuée par une dernière remarque sur le ton de Canalis.

Conclusion Modeste, placée entre Canalis et La Brière, se trouve prise entre « la Poésie et le Positif ».

Face au faux Canalis se dressent la figure de l’homme de génie Desplein, « homme plus que supérieur », dont la brève visite à Mme Mignon lui fournit un point essentiel de comparaison.

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