Molière , malade imaginaire acte I
Publié le 19/03/2014
Extrait du document
«
premier lit ; même, par des caresses perfides, elle flatte les faiblesses de son mari, lui donne des témoignages
hypocrites de tendresse, jusqu'à ce qu'enfin elle soit parvenue à lui faire faire un testament en sa faveur, au
préjudice de ses enfants.
Mais Toinette démasque ses perfidies et Argan n'en est bientôt que trop convaincu.
Cependant, à défaut de Thomas Diafoirus, il tient encore à avoir un gendre médecin.
Qu'à cela ne tienne, le jeune homme qu'Angélique agrée, Cléante, consent à se faire médecin.
« Et pourquoi pas
vous faire médecin vous-même ? » lui dit son frère.
Cette idée lui sourit mais il se sent malheureusement trop
vieux « pour apprendre le latin et pour connaître les maladies et les remèdes ».
« Il n'y a pas besoin d'études, lui
réplique-t-on en recevant la robe et le bonnet, tout galimatias devient savant, et toute sottise devient raison. »
Argan, enchanté, se fait recevoir médecin et cette cérémonie burlesque termine la pièce en couvrant de ridicule
tous les Purgons et les Diafoirus.
Dans cette pièce, on voit combien l'amour désordonné de la vie est destructeur de toute vertu morale.
Argan,
voué à la médecine, esclave de M.
Purgon, est aussi un époux sot et dupe, un père injuste, un homme dur,
égoïste, colérique.
Avec quelle énergie et quelle vérité l'auteur trace le tableau des caresses perfides d'une
belle-mère qui abuse de la faiblesse d'un imbécile mari pour dépouiller les enfants du premier lit ! Quelle
décence, quelle raison, quelle fermeté dans le caractère d'Angélique !
Cette comédie est l'image fidèle de ce qui se passe dans un grand nombre de familles.
Enfin, l'auteur a osé y
attaquer un des préjugés les plus universels et les plus anciens de la société, il a osé y combattre les deux
passions qui font le plus de dupes, la crainte de la mort et l'amour de la vie ; il a bien pu les persifler, mais,
hélas ! il était au-dessus de son art de les détruire.
Les usages qui ont leur force dans la faiblesse humaine,
bravent tous les traits du ridicule.
Molière, il faut bien l'avouer, n'a point corrigé les hommes de la
médecine, mais il a corrigé les médecins de leur ignorance et de leur barbarie..
»
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