MONCRIF François Augustin Paradis de : sa vie et son oeuvre
Publié le 24/11/2018
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MONCRIF François Augustin Paradis de (1687-1770). Moncrif naquit à Paris. Sa mère, d’origine écossaise (Moncreiff), qui prêtait sa plume aux courtisans en peine d’écriture, lui donna son nom et décida peut-être de sa vocation. Musicien, poète, maniant aussi bien le pinceau que le fleuret, ce bon vivant aux mille talents fit en effet carrière comme amuseur des grands : auprès du duc d'Aumont, puis du comte d’Argenson, de l’abbé de Clermont (descendant de Condé), fournissant ses maîtres successifs en parades, divertissements et poésies légères. S’y glissa un petit chef-d’œuvre d’humour érotique et d’érudition bouffonne, les Chats (1727), une histoire de l’animal (mais le mot a déjà un autre sens dans la langue verte du temps) depuis la « déesse-chatte » égyptienne jusqu'à l’illustre Marlamain de la duchesse de Sceaux. Voilà Moncrif devenu « historiogriffe » (d’Argenson). Vers 1745, changement de cap : la pieuse reine Marie Leczinska l’engage comme lecteur. Il se convertit aussitôt à la poésie édifiante avec des Consolations des âmes justes et un Retour vers Dieu dénonçant dévotement un « monde attirant, monde trompeur »... pour lequel il

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continue d'écrire des parades (le Père respecté, 1748)
mais sous le manteau ou, plus ouvertement, des pastora
les (Zélindor roi des Sylphes, 1745) et des romances
néomédiévales (Alix et Alexis; les Aventures de Tant
Belle).
Ce courtisan modèle, qui mourut riche d'hon
neurs et de charges, académicien (1733), censeur royal,
lecteur de la Dauphine, secrétaire du duc d'Orléans, avait
en quelque sorte rationalisé son comportement dans un
Essai sur les nécessités et les moyens de plaire (1738),
un art qu'il faut, selon lui, cultiver dès l'enfance et dont
le degré suprême consiste à «démêler le mérite d'autrui
et à lui donner lieu de paraître ».
BIBLIOGRAPHIE A.
Augustin- Thierry, Trois amuseurs d'autrefois, Moncrif.
Carmontelle, Collé, Paris, Plon, 1924.
J.-P.
DE BEAUMARCHAIS.
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