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monolgue d'Harpagon - Moliere acte IV scène 7

Publié le 11/04/2014

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L'avare de Molière - Scène 7 - Acte IV Résumé : Les deux enfants de l'avare Harpagon, Cléante et Elise redoutent l'avarice de leur père qui fait obstacle à leurs projets de mariage. Cléante aime Marianne, qui vit dans le dénuement. Valère, un jeune galant amoureux d'Elise, s'engage incognito comme intendant de Harpagon. Ce dernier veut marier sa fille à un vieillard et lui-même veut épouser Marianne la bien-aimée de son propre fils. La recherche du voleur de la cassette amènera Harpagon à découvrir la liaison amoureuse de sa fille Elise avec le jeune Valère, qu'on accuse du vol. Arrive alors le vieillard, Anselme qui doit épouser Elise. Coup de théâtre : c'est le père de Valère, et celui de Marianne, la fiancée de Cléante. Dans les dernières scènes du cinquième acte, comme d'habitude dans les pièces de Molière (1622-1673), tout s'arrange : plus d'obstacles aux deux mariages des jeunes amants et enfin Cléante rend à Harpagon la cassette que son valet La Flèche avait volée. Introduction Harpagon vient de s'apercevoir que sa cassette a été volée. Il entre sur scène et se lance dans un monologue désespéré. (Dans la scène qui précède, La Flèche montre à son maitre Cléante la précieuse cassette qui contient le trésor d'Harpagon, qu'il vient de lui voler). Problématique :En quoi la scène du monologue d'Harpagon illustre-t-elle la visée de Molière : corriger le vice qui fait perdre la raison à celui qui en est atteint par le rire ? Annonce du plan :La scène 7 de l'acte IV illustre par le rire et un registre comique la folie d'Harpagon. En effet, cette scène est caractéristique de l'esprit des comédies de Molière : corriger les moeurs par le rire. I - Le comique Le comique de langage Dans ce monologue, Molière fait appel à tous les types de comique pour obtenir l'adhésion du public. Harpagon nous fait tout d'abord rire par son langage exagéré. Il personnifie son argent qu'il compare à un ami ou même une bien-aimée : « mon cher ami », « sans toi, il m'est impossible ...
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« I l u t i l ise u n la ngage hyperbol ique fa i t d’exagéra t ions et de répét i t ions : l’abondance des g roupes te r na i res comme : « voleu r/assassin/meu r t r ie r », « j’a i perdu mon suppo r t, ma consola t ion, ma jo ie » ou l a g rada t ion, te r na i re el le aussi : « je meu rs, je su is mo r t, je suis en te r ré » renfo rce le comique et lo i n de fa i re sen t i r de la compassion pou r H a rpagon qu i v ien t d’êt re la v ic t i me d’un vol, nous le rend p l us odieux et dépla isan t.

Le d iscou rs d’ Ha rpagon est con t rad ic toi re : i l souha i te la mo r t pu isque son cher a rgen t l u i a été dé robé ma is en même temps i l aime ra i t que quelqu’un pu isse le « ressusci te r », ce qu i mon t re que, ma lg ré ses décla ra t ions désespérées, i l t ien t tou t au tan t à la v ie qu’à son or.

Son d iscou rs est égalemen t absu rde pu isqu’i l se voi t « en te r ré ».

Commen t peu t-i l pa r le r s’i l est déjà mo r t ? I l y a u n décalage comique en t re ses décla ra t ions de p l us en p l us fo r tes et hyperbol iques (« tou t est f i n i pou r moi, je n’a i p l us que fa i re au monde ») et le cr i me re la t i vemen t m i neu r don t H a rpagon a été la v ic t i me.

Le specta teu r se moque donc d’ Ha rpagon au l ieu d’êt re touché pa r son t ra u ma t isme (qu i est ap rès tou t lég i t i me).

D’a i l leu rs, H a rpagon p rend le specta teu r en apa r té ce qu i pe r met à Mo l iè re de le fa i re pa r t ic iper d i rectemen t à l a p ièce et de l u i fa i re u n cl i n d’œi l : « Que de gens assemb lés ! », « Quel b ru i t fa i t-on là-hau t ?» Le pub l ic r i t avec l’au teu r de son personnage p r i ncipa l qu i pa r ses pa ro les et ses gestes perd tou te créd ib i l i té et ressemb le de p l us en p l us à u n pe rsonnage de fa rce. E n effet au comique de mo ts s’ajou te celu i des gestes. 2.

L e com iq ue de gestes L a d idascal ie en débu t du monologue (« i l v ien t sans chapeau ») la isse en tend re que le pe rsonnage est to ta lemen t désor ien té, perdu car, à son époque, u ne personne du monde ne se la issai t pas voi r sans chapeau.

On peu t égalemen t i mag i ne r H a r pagon échevelé, avec la pe r r uque de t ravers.

I l ne sai t p l us que fa i re, i l ne sai t p l us où al le r (« Où cou r i r ? Où ne pas cou r i r ? »).

Les ph rases t rès cou r tes peuven t aussi suggére r qu’i l a perdu le souf f le et qu’i l ha lè te pu isqu’ i l a r r i ve, p robab lemen t en cou ran t, du ja rd i n.

Le dédoub lemen t de sa personna l i té (i l se p rend l u i-même le bras) rappel le les personnages de la fa rce don t les défau ts son t g rossis et exagérés dans le bu t de fa i re r i re.

Ses supp l ica t ions et ses menaces (i l veu t t ue r tou t le monde, se pend re de désespoi r) son t d’au ta n t p l us comiques qu’i l est seul su r scène et que personne ne peu t les en tend re, si ce n’est le pub l ic auquel i l s’ad resse pa r apa r tés (« que de gens assemb lés », « que d i tes-vous ? », « i ls me rega rden t tous et se me t ten t à r i re »).

L à. »

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