Devoir de Philosophie

MOLIERE, Dom Juan ou le Festin de Pierre, 1665 * La scène est en Sicile. ACTE I Scène I SGANARELLE , GUSMAN.

Publié le 11/05/2012

Extrait du document

moliere

MOLIERE, Dom Juan ou le Festin de Pierre, 1665                   La scène est en Sicile.

Extrait 1                                                                                                ACTE I

   Scène I

SGANARELLE , GUSMAN.

 

SGANARELLE , tenant une tabatière 

Quoi que puisse dire Aristote et toute la philosophie, il n'est rien d'égal au tabac : c'est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre. Non seulement il réjouit et purge les cerveaux humains, mais encore il instruit les âmes à la vertu, et l'on apprend avec lui à devenir honnête homme. Ne voyez-vous pas bien, dès qu'on en prend, de quelle manière obligeante on en use avec tout le monde, et comme on est ravi d'en donner à droit et à gauche, partout où l'on se trouve ? On n'attend pas même qu'on en demande, et l'on court au-devant du souhait des gens : tant il est vrai que le tabac inspire des sentiments d'honneur et de vertu à tous ceux qui en prennent. Mais c'est assez de cette matière. Reprenons un peu notre discours. Si bien donc, cher Gusman, que Done Elvire, ta maîtresse, surprise de notre départ, s'est mise en campagne après nous, et son cœur, que mon maître a su toucher trop fortement, n'a pu vivre, dis-tu, sans le venir chercher ici. Veux-tu qu'entre nous je te dise ma pensée ? J'ai peur qu'elle ne soit mal payée de son amour, que son voyage en cette ville produise peu de fruit, et que vous eussiez autant gagné à ne bouger de là.

 

GUSMAN             Et la raison encore ? Dis-moi, je te prie, Sganarelle, qui peut t'inspirer une peur d'un si mauvais augure ? Ton maître t'a-t-il ouvert son cœur là-dessus, et t'a-t-il dit qu'il eût pour nous quelque froideur qui l'ait obligé à partir ?

 

SGANARELLE     Non pas ; mais, à vue de pays, je connais à peu près le train des choses ; et sans qu'il m'ait encore rien dit, je gagerais presque que l'affaire va là. Je pourrais peut-être me tromper ; mais enfin, sur de tels sujets, l'expérience m'a pu donner quelques lumières.

 

GUSMAN             Quoi ? ce départ si peu prévu serait une infidélité de Dom Juan ? Il pourrait faire cette injure aux chastes feux de Done Elvire ?

 

SGANARELLE  : Non, c'est qu'il est jeune encore, et qu'il n'a pas le courage…

 

GUSMAN             Un homme de sa qualité ferait une action si lâche ?

 

SGANARELLE      Eh oui, sa qualité ! La raison en est belle, et c'est par là qu'il s'empêcherait des choses…

 

GUSMAN             Mais les saints nœuds du mariage le tiennent engagé.

 

SGANARELLE      Eh ! mon pauvre Gusman, mon ami, tu ne sais pas encore, crois-moi, quel homme est Dom Juan.

 

GUSMAN             Je ne sais pas, de vrai, quel homme il peut être, s'il faut qu'il nous ait fait cette perfidie ; et je ne comprends point comme après tant d'amour et tant d'impatience témoignée, tant d'hommages pressants, de vœux, de soupirs et de larmes, tant de lettres passionnées, de protestations ardentes et de serments réitérés, tant de transports enfin et tant d'emportements qu'il a fait paraître, jusqu'à forcer, dans sa passion, l'obstacle sacré d'un couvent, pour mettre Done Elvire en sa puissance, je ne comprends pas, dis-je, comme, après tout cela, il aurait le cœur de pouvoir manquer à sa parole.

 

SGANARELLE     Je n'ai pas grande peine à le comprendre, moi ; et si tu connaissais le pèlerin, tu trouverais la chose assez facile pour lui. Je ne dis pas qu'il ait changé de sentiments pour Done Elvire, je n'en ai point de certitude encore : tu sais que, par son ordre, je partis avant lui, et depuis son arrivée il ne m'a point entretenu ; mais, par précaution, je t'apprends, inter nos, que tu vois en Dom Juan, mon maître, le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté, un enragé, un chien, un diable, un Turc, un hérétique, qui ne croit ni Ciel, ni Enfer, ni loup-garou, qui passe cette vie en véritable bête brute, en pourceau d'Epicure, en vrai Sardanapale, qui ferme l'oreille à toutes les remontrances chrétiennes qu'on lui peut faire, et traite de billevesées tout ce que nous croyons. Tu me dis qu'il a épousé ta maîtresse : crois qu'il aurait plus fait pour sa passion, et qu'avec elle il aurait encore épousé toi, son chien et son chat. Un mariage ne lui coûte rien à contracter ; il ne se sert point d'autres pièges pour attraper les belles, et c'est un épouseur à toutes mains. Dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne, il ne trouve rien de trop chaud ni de trop froid pour lui ; et si je te disais le nom de toutes celles qu'il a épousées en divers lieux, ce serait un chapitre à durer jusques au soir. Tu demeures surpris et changes de couleur à ce discours ; ce n'est là qu'une ébauche du personnage, et pour en achever le portrait, il faudrait bien d'autres coups de pinceau. Suffit qu'il faut que le courroux du Ciel l'accable quelque jour ; qu'il me vaudrait bien mieux d'être au diable que d'être à lui, et qu'il me fait voir tant d'horreurs, que je souhaiterais qu'il fût déjà je ne sais où. Mais un grand seigneur méchant homme est une terrible chose ; il faut que je lui sois fidèle, en dépit que j'en aie : la crainte en moi fait l'office du zèle, bride mes sentiments, et me réduit d'applaudir bien souvent à ce que mon âme déteste. Le voilà qui vient se promener dans ce palais : séparons-nous. Écoute au moins : je t'ai fait cette confidence avec franchise, et cela m'est sorti un peu bien vite de la bouche ; mais s'il fallait qu'il en vînt quelque chose à ses oreilles, je dirais hautement que tu aurais menti.

 

 

 

 

5

 

 

 

 

10

 

 

 

 

 

15

 

 

 

 

 

 

20

 

 

 

 

 

 

 

 

25

 

 

 

 

 

 

30

 

 

 

 

35

 

 

 

 

40

 

 

 

 

45

 

 

 

 

50

 

 

 

 

55

Dom Juan, acte I, scène 1

 

Intro situer

Citer : I, 1, deux valets celui d’Elvire et celui de DJ.

Pbtq : présente et annonce : scène d’exposition, Cette scène annonce les attaques que Molière destine à ses ennemis

Elle révèle en outre le caractère de DJ et le personnage de Sganarelle

Enfin, bien sûr, elle nous apprend quelle est la situation au lever de rideau.

 

Mouvement du texte :

1° Eloge du tabac à l.10

2° Situation de la pièce, ébauche du personnage de DJ à 40

3° le caractère de DJ selon Sganarelleà FIN

Etude linéaire

 

 

I Sganarelle, valet,  développe une grande théorie philosophique : il cite Aristote (4e siècle avant JC) : « Quoi que puisse dire Aristote… ». Mais le sujet choisi, le tabac : découvert par Christophe Colomb, proposé comme médecine à Catherine de Médicis en 1560. à un anachronisme par rapport à Aristote

è La pièce commence sur un ton burlesque :

-         parodie des choses nobles, l’éloge, exercice de rhétorique

-         pique décoché au camp des dévots : le tabac, interdit à la vente, sauf dans les boutiques d’apothicaires, par Louis XIII, était une cause d’excommunication par l’Eglise.

 

Le discours de Sganarelle est grandiloquent : il utilise des tournures héritées de la rhétorique latine : « non seulement… mais encore » ; un registre dogmatique avec des tournures telles que « ne voyez-vous pas bien »,

Il use aussi d’un registre dogmatique :

-         maximes comme « Il n’est rien d’égal au tabac, /et qui vit sans tabac n’est pas digne de vivre » (un alexandrin). « Il instruit les âmes à la vertu, et l’on apprend par lui à devenir honnête homme ».

-         tournures telles que « ne voyez-vous pas bien » : « vous » indique clairement qu’il s’adresse au public (il tutoie Gusman), passant ici outre l’illusion théâtrale. Le spectateur est invité à apprécier son discours.

-         langage de la démonstration : « dès qu’on en prend, de quelle manière obligeante on en use avec tout le monde, et comme on est ravi d’en donner à tout le monde».

à Il prétend détenir  le secret de l’accession au rang d’honnête homme. L’idéal de l’honnête homme au XVIIe siècle s’adresse à la haute bourgeoisie et à la noblesse. L’honnête homme est celui qui fréquente les salons (dc sociable), il est cultivé, raffiné.

 

La valeur du « on » : « on » représente l’honnête homme en action. Ainsi, Sganarelle se rêve dans la position de son maître, ou des fréquentations de son maître. Et il s’imagine prenant des pauses en société avec sa tabatière (cf. occurrences du « on » x 6 en 3 lignes.

 

Le DJ commence donc sur une attaque contre les dévots, qui condamnaient l’usage du tabac (condamné par le pape Urbain VIII). Provocation sur un thème qui ne faisait pas l’unanimité (Colbert rétablit le droit d’en consommer, en fait un monopole d’Etat au même titre que le sel, en 1674).

Cet éloge du tabac est aussi pour le dramaturge une façon de nous présenter le valet Sganarelle, un valet aux grands airs, phraseur.

C’est une façon surtout d’obtenir l’attention du spectateur : le sujet du DJ est en apparence tragique. Molière annonce qu’il va se moquer des règles de la tragédie.

 

II l. 10 à 40 (« … après tout cela, il aurait le cœur de pouvoir manquer à sa parole »)

1) Sganarelle et son maître

Puis Sganarelle rompt avec le sujet, par un « mais » et un changement rapide, désinvolte, probablement imité de son maître DJ, tout comme le ton qu’il prend de grand seigneur : 

-         « Mais cette assez de cette matière », le vocabulaire est soutenu.

-         « Reprenons un peu notre discours », impératif, ton du commandement. (la pièce commence in medias res)

-         « Si bien, donc, cher Gusman », l’adresse à son collègue est affectée.

 

Sganarelle fait corps avec son maître, comme l’indique l’emploi des indices personnels de la 1ère ps du pl :  : Elvire la maîtresse de Gusman, les a suivis, lui et son maître : « surprise de notre départ, [elle] s’est mise en campagne après nous »

 

Gusman est d’ailleurs intimidé par le langage de Sganarelle : il essaie de mettre les formes, lui aussi : « Dis-moi, je te prie » ; il n’en comprend pas toutes les subtilités. Ainsi, il prend au premier degré  l’expression « j’ai bien peur que » pour demander naïvement à Sganarelle « Qui peut t’inspirer un peur d’un si mauvais augure ? »

 

2) Le personnage de DJ.

L’introduction du personnage d’Elvire dans la conversation permet maintenant à Molière de nous informer que son Don Juan est un libertin :

a. Gusman émet des hypothèses qui lui semblent impossibles : « ce départ… serait une infidélité de Don Juan ? Il pourrait faire cette injure aux chastes feux de Done Elvire ? » (DE est sortie du couvent pour l’épouser (cf. l.38), il « ferait une action si lâche ? ». La tournure conditionnelle et l’aspect d’interrogation indirecte de sa formulation montrent que pour lui, infidélité, injure, lâcheté sont impensables chez un gentilhomme.

b. Sganarelle : On sent à ses paroles que Sganarelle goûte la situation ; il est celui qui sait, qui est dans le secret de son maître « je connais à peu près le train des choses », « je gagerais presque… je pourrais peut-être me tromper, mais enfin… »

Du coup, il prend sa défense : « il est jeune encore, il n’a pas le courage » (Or on verra dès la scène suivante que DJ a une forte personnalité)

à A l’encontre de Gusman, il prend un ton indulgent, paternaliste

« Eh ! mon pauvre Gusman, mon ami, tu ne sais pas encore quel homme est DJ »

 

3) la colère de Gusman

Comme Sganarelle tout à l’heure, Gusman fait corps avec Elvire : « s’il faut qu’il nous ait fait cette perfidie ».

Il éprouve la colère du juste qui a été trompé : très longue énumération des procédés utilisés par DJ pour obtenir Elvire, renforcée par des adverbes intensifs : « tant de » x6

On apprend ainsi ce qui s’est passé avant le début de la pièce (on pourra aussi confronter cette énumération à la tirade de DJ, I,2)

 

 

Ce deuxième mouvement nous apprend la situation : DJ a utilisé toutes les armes possibles pour séduire une jeune femme qu’il a tirée du couvent et épousé, puis est parti. Cette attitude rencontre chez Gusman (et sans doute chez Elvire) une incompréhension totale et les allusions de Sganarelle au sujet de Don Juan provoquent sa colère.

 

III Le portrait de DJ

Le portrait de DJ est déjà esquissé depuis le début de la pièce : à la façon dont parle son valet, on se doute que c’est un maître de la rhétorique. On soupçonne qu’il ne respecte pas la morale.

La description de son maître par Sganarelle nous rappelle encore sa propre suffisance :

-         il se présente comme sachant tout de son maître : si tu connaissais le pèlerin », « je t’apprends inter nos que tu vois en DJ le plus grand scélérat… »

-         il se permet des familiarités en parlant de lui (« le pèlerin).

à mais il paraît peu crédible par ces libertés qu’il prend et cet air de suffisance.

1. l. 41 à 50  la tirade comporte une série d’invectives qui mêlent tout (blâme):

-         ciel, enfer, loup-garou, i.e. religion et superstition, dans une progression burlesque, inverse de la vraie foi

-         érudition de pacotille, sans doute entendue de la bouche de DJ (« pourceau d’Epicure, citation du poète latin Horace)

-         suffisance et prétention : « qui ferme l(oreille à toutes les remontrances qu’on lui peut faire », « on » mis pour « je », désignant Sganarelle lui-même.

-         Sujet à caution : « et [il] traite de billevesées tout ce que nous croyons ». « Nous » désigne les braves gens, comme Gusman et lui, qui mêlent Dieu et le loup garou.

à il sème le doute : Peut-être DJ a-t-il une attitude saine face aux bavardages de Sganarelle. Son portrait de DJ ressemble à de la médisance.

 

2. 50 à 55 Thème du mariage : il s’agit de démontrer à Gusman que le mariage ne représente rien pour D-J : « il a épousé », « il aurait plus fait pour sa passion » : c’est donc un personnage sans scrupules, prêt à tout pour satisfaire ses désirs. Mais l’exagération qui suit, « il aurait encore épousé toi, son chien et son chat » est incongrue et de mauvais goût.

Les expressions relâchées de Sganarelle, comme encore dans les expressions « épouseur à toute main », « piège pour attraper les belles », « Dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne, il ne trouve rien de trop chaud ni de trop froid »  ous donnent le sentiment qu’il a de l’admiration pour son maître (éloge). Et peut-être l’imite-t-il encore. Sganarelle en effet chosifie les femmes : « les belles », « rien de », et présente le rapport de DJ aux femmes comme celle du chasseur et du gibier.

 

Le langage coloré, cru et imagé tire la pièce au rang de comédie, tandis que le sujet (le mariage), sérieux, devrait être traité dans un genre noble à comédie burlesque.

 

3. Enfin, l. 50 à la fin

Sganarelle est conscient d’avoir fait un portrait : « tu demeures surpris et changes de couleur » : il remarques avec satisfaction l’effroi qu’il a suscité chez Gusman.

Il surenchérit : « ce n’est là qu’une ébauche. Il faudrait bien d’autres coups de pinceaux… » utilisant le voc. des artistes !

On éprouve quelque mépris pour ce valet qui médit de son maître.

 

Mais cette attitude semble justifiée par l’aveu de sa propre peur, qu’il cache derrière les grands mots et son arrogance apparente.

à On a donc un portrait de Sganarelle : - crainte superstitieuse

-         peur réelle de Don Juan, qui lui fait dire « il me vaudrait bien mieux d’être au diable que d’être à lui ».

-         un maître pire que le diable ? « il me fait voir tant d’horreurs ».

 

Les vrais rapports entre Sganarelle et son maître :

La fin de sa tirade paraît sincère : il y répète en phrases simples maintenant, sa peur « grand seigneur méchant homme ».

On mesure la personnalité de DJ au d° de peur qu’il inspire à Sg : la crainte fait office de zèle, bride mes sentiments, me réduit à applaudir ce que mon âme déteste ». Sg apparaît maintenant ds un rapport de soumission totale à son maître, et de crainte.

Enfin, on mesure sa sincérité à la rupture de rythme lorsqu’il entend DJ approcher qui marque sa terreur.

 

Pour l’instant donc, cette scène d’exposition nous annonce ce qui constituera probablement l’intrigue : la trahison des femmes séduites par DJ. On apprend à connaître aussi les personnages, DJ et son valet Sganarelle. Mais le portrait qui a été fait de DJ paraît excessif. On cerne mieux Sganarelle, arrogant et lâche. On attend DJ avec curiosité, pour faire la part des choses. Enfin, le genre de la pièce nous semble la comédie, au langage imagé qui mêle fausse rhétorique et familiarités. Mais la pièce s’intitule DJ, et Sg n’est que le valet. Avec l’arrivée du maître, restera-t-on dans ce registre ? C’est peu probable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Introduction …

 

 

Une scène d’exposition :

I Présentation des personnages :

  1. Les deux valets se présentent par cette conversation in medias res :

1)     Sganarelle

NB. Importance du personnage de Sganarelle

Sganarelle phraseur, vantard

2)     vs Gusman

Valet dans son rôle de valet, impressionné par son collègue

 

  1.  A travers les valets, présentation de leurs maîtres (cf. pronoms de la 1ère ps pl)

1)     Don Juan 

-         Sganarelle l’imite sans aucun doute

- +  portrait à charge

N.B. : ambiguïté de la position de Sganarelle vs son maître (embarras, tentation de lui trouver des excuses ; ou Sganarelle peureux)

2)     Elvire : représente la femme trompée.

-         Naïve cf. Gusman?

-         Cependant, impossible d’imaginer l’énormité du comportement de DJ + « comédie » dont elle a été victime

 

è   II L’intrigue

1)     Le personnage éponyme = au centre de l’intrigue

-         Ce qu’il a fait pour séduire Elvire  à on s’attend à ce qu’il joue la comédie

-         Son attitude vs le Sacrement du mariage, l’aspect sacré du couvent

2)     Don Juan poursuivi par Elvire pdt cette pièce 

Ou DJ vis-à-vis de la morale chrétienne du Grand Siècle

è   Un libertin dans un siècle « intégriste »

 

III Les intentions de Molière

1)     Une comédie ou une tragédie ?

-         Le mélange des registres : sujet, ton

-         Les héros sont nobles, pas d’éloignement dans le temps ni dans l’espace

-         Un sujet repris de la tragi-comédie et de la commedia dell’      arte à volonté de brouiller les pistes ou…

2)     Une attaque contre son temps ?

L’ouverture de la pièce  sur l’éloge du tabac

 

 

Conclusion

Pour l’instant donc, cette scène d’exposition nous annonce ce qui constituera probablement l’intrigue : la trahison des femmes séduites par DJ. On apprend à connaître aussi les personnages, DJ et son valet Sganarelle. Mais le portrait qui a été fait de DJ paraît excessif. On cerne mieux Sganarelle, arrogant et lâche. On attend DJ avec curiosité, pour faire la part des choses. Enfin, le genre de la pièce nous semble la comédie, au langage imagé qui mêle fausse rhétorique et familiarités. Mais la pièce s’intitule DJ, et Sg n’est que le valet. Avec l’arrivée du maître, restera-t-on dans ce registre ? C’est peu probable.

 

 

 

Sardanapale : Roi légendaire d’Assyrie, débauché et corrompu

Pourceau d’Epicure, Horace, Epître I, 4. Par sa doctrine, Epicure se fait des ennemis. On appelle bientôt ses disciples ses « pourceaux ».

Liens utiles