Montaigne, « Des Cannibales », Essais I, XXI, 1580 - Lecture analytique

« · « Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage » (l.3) ; « Nous n’avons autre mire de la vérité […] que l’exemple et idée des opinions et usances du pays où nous sommes » (l.

4-5).

 Remise en question du point de vue occidental.

Grande ouverture d’esprit et tolérance caractéristique de l’Humanisme. II – Le mythe du bon sauvage 1.

La supériorité de la nature · L.

16 : « notre grande et puissante mère nature » est supérieure à la culture qui l’étouffe.

La culture est définie comme « vaine » et « frivole ».

(l.

19) · Montaigne se réfère à d’autres penseurs pour donner du crédit à sa thèse : Platon, Properce.

Schéma d’argumentation renforcé. 2.

La référence à l’âge d’or Age d’or = époque à laquelle l’homme vivait en harmonie avec la nature et où celle-ci répondait à tous ses besoins.

· « l’âge doré » (l.

36) imaginé par la « poésie » et par Platon et Lycurgue est à la hauteur de cette nation mais ces philosophes ne l’ont pas connue.

Montaigne connaît l’âge d’or (découverte de l’Amérique). 3.

Eloge des cannibales · Eloge paradoxal : l’éloge des cannibales est paradoxalement traduit par une accumulation de négations : L.42-50 : répétition de « aucun » et « nul »  Il n’y a aucun vice, défaut dans la société des cannibales  critique de la civilisation occidentale corrompue, vieillissante.

Dénonciation parallèle de la civilisation corrompue : énumération de maux dont souffrent les européens : abus de pouvoir, inégalités sociales, fardeau du travail, hypocrisie et cupidité.

III – Un texte humaniste 1.

Les valeurs humanistes L’Humanisme cherche l’épanouissement de l’homme en le plaçant au centre de ses préoccupations.

Cette foi nouvelle en l’Humanité donne des raisons d’espérer en un nouvel âge d’or grâce au progrès de la civilisation.. »