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Montaigne – Essais III Chapitre VI (1588) Des Coches

Publié le 20/06/2012

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montaigne

 

Le XVIème siècle s’est illustré par ses innovations et ses découvertes, notamment celles du Nouveau Monde en même temps que l’Humanisme a développé une image de l’homme libre et épanoui, tout en encourageant les sciences et le savoir.

Dès lors, face à cette conquête du Nouveau Monde, Montaigne s’interroge et publie les Essais en 1588 où dans le chapitre VI « Des Coches «, il met en scène le dialogue entre l’européen envahisseur et le peuple autochtone considéré comme « sauvage « et choisit de dénoncer la brutalité des conquêtes européennes.

Pb : En quoi ce texte est-il caractéristique de l’Humanisme ?

En quoi ce texte est-il caractéristique d’un Essai ?

Que dénonce ce texte ?

Pour répondre à la problématique, il conviendra tout d’abord d’aborder l’engagement du narrateur pour s’attacher ensuite à la supériorité argumentative des Indiens pour étudier enfin la supériorité éthique des sauvages 

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« 2 II/ La supériorité argumentative des Indiens Ils utilisent effectivement une stratégie subtile A/ Stratégie subtile - L’auteur montre la supériorité argumentative des Indiens.

Ils reprennent point par point les exigences les exigences et l’argumentation des espagnols grâce à l’anaphore « quant à » à travers les phrases « quant à être paisibles » (l.10) , « quant à leur roi » (l.11), « quant aux vivres» (l.13), « quant à un seul dieu » (l.17) et « quant aux menaces » (l.20) ----- Ils contredisent en tous points les Européens.

Cette reprise va à la dénonciation à la leçon puis à la menace finale à travers la phrase « ainsi qu’ils se dépêchassent promptement de vider leur terre » (l.22/23) Transition : Dès lors c’est avec une grande lucidité qu’ils s’expriment, pour des prétendus sauvages B/ La lucidité et la logique de leurs propos - Les apparences des linges 10/11 « que quant à être paisibles, ils n’en portaient pas la mine, s’ils étaient » sont ce qu’ils dénoncent aux linges 23/24 « ils n’étaient pas accoutumés de prendre en bonne part les honnêtetés et les remontrances des gens armés et étrangers ».

----- Les Indiens ne sont pas dupes du caractère paisible des espagnols qu’ils proclamaient dans leur discours.

- Les sauvages discréditent à la fois le Roi et le Pape qui sont des figures emblématiques de l’Autorité, à la phrase des Européens « envoyés de la part du Roi de Castille, le plus grand Prince de la terre habitable, auquel le Pape, re présentant Dieu en terre, avait donné la principauté de tous les Indes (l.3/5).

Ils répondent par des termes péjoratifs « quant à leur Roi, puisqu’il le demandait, il devait être indigent, et nécessiteux : et celui qui lui avait fait cette distribution, ho mme aimant dissension, d’aller donner à un tiers, chose qui n’était pas sienne, pour le mettre en débat contre les anciens possesseurs ».

- Enfin, les Indiens montrent que les Européens commettent une faute de jugement : A travers le mot « inconnus » (l.24), ils dénoncent leur insuffisance logique « quant aux menaces, c’était signe de faute de jugement, d’aller menaçant ceux desquels la nature, et les moyens étaient inconnus » (l.23/24).

Transition : Mais Montaigne ne se contente pas de montrer la supérior ité argumentative de ces Indiens mais il suggère également leur supériorité éthique.

III/ La supériorité éthique des sauvages Montaigne met également en évidence la supériorité éthique des sauvages, c'est -à -dire leur supériorité morale et leur façon de v ivre.

Il montre tout d’abord A/ L’hospitalité des Indiens face à la cupidité des Espagnols - Les sauvages font don d’hospitalité face à la demande des espagnols et méprisent l’or ainsi que le suggère la phrase « d’or, ils en avaient peu : que c’était chose qu’ils mettaient en nulle estime , d’autant qu’elle était inutile au service de leur vie, là où tout leur soin regardait seulement à la passer heureusement et plaisamment » (l.14/16) et « qu’ils prissent hardiment » (l.17) ---- La quête des ces sauvages est celle du bonheur, thème philosophique.

Montaigne, en montrant la supériorité de ces indiens définit ainsi le relativisme en matière de valeurs morales et philosophiques Transition : Mais ces sauvages se distinguent également par leur tolérance. »

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