Montaigne: société européenne

« plus à même de gérer les responsabilités d’un royaume.

Ils ne comprennent pas la dichotomie de la société européenne entre « les hommes pleins et gorgés de toutes sortes de privilèges »ligne 14, tandis que d’autres « mendiaient à leur porte, décharnés de faim et de pauvreté … » ligne 15, et trouvent même étrange, que ceux-ci ne se révoltent point.

A travers leur regard candide, les vices de la société européenne semblent insoutenables, comme un voile qui se désagrège et laisse apparaître une lumière trop crue, trop éblouissante pour être supportée.

En effet, comment revenir à ces valeurs qui relèvent de l’utopie tellement la société européenne semble corrompue? Des valeurs comme « marcher le premier à la guerre » ligne 22, que les hommes sont égaux et ne font qu’un, et enfin, (le coup de grâce), nul besoin de s’inquiéter d’une éventuelle perte de pouvoir (le capitaine doit dormir sur ses deux oreilles sans craindre de perdre la vie par d’autres voulant lui voler son pouvoir), puisque son peuple lui était reconnaissant des ses bienfaits et le lui prouvait de manière totalement désintéressée « on lui traçait des sentiers à travers les haies de leurs bois, par où il pût passer bien à l’aise » ligne 28-29.

Que demander de plus ? Montaigne achève cette partie avec l’ironie qu’il manie si bien « Tout cela ne va pas trop mal : mais quoi, ils ne portent point de hauts-de-chausses ! » ligne 30-31.

Il se moque clairement de l’apparence des ses concitoyens.

On pourrait avancer, que Montaigne utilise cette arme contre ceux-ci car les jugent trop « bêtes » pour s’apercevoir qu’ils se moquent d’eux.

C’est une arme redoutable.. »